AU LAOS AVEC MARIJO 4 -
VIENTIANE
Vientiane est la capitale du Laos mais une capitale qui a des allures de petite ville de province, avec un calme absolu, à léchelle humaine. Pas de bidonville, pas de gratte-ciel non plus, des maisons coloniales pleines de charme et de larges avenues.
Il sefforce de couvrir lensemble des secteurs dactivités du pays. Nous y remarquons les éléments suivants : -le Wat That Luang de Vientiane, évoquant laspect religieux, -un arbre pour le bois et les forêts, -un damier de rizières pour lagriculture, -une roue dentelée pour lindustrie, -une autoroute pour le transport, -un barrage pour lénergie, - le tout étant entouré par deux épis de maïs. Présentant la capitale, il me semble important dexpliquer maintenant la signification de lemblème du Laos que lon voit ci-contre.
Cette grande place rend hommage au roi Seithathirat qui, le premier, fit de Vientiane sa capitale.
La ville existait depuis le Xe siècle mais cest Luang Prabang qui fut la première capitale. Vientiane connut sa plus grande prospérité au XVIIIe siècle puis fut ravagée à la fin du siècle et au début du XIXe par les Siamois qui semparèrent du célèbre bouddha démeraude, toujours visible à Bangkok… A la fin du XIXe siècle, avec larrivée des Français, la ville connut un certain renouveau. La plupart des édifices coloniaux subsistent mais sont plus ou moins bien entretenus…
En se promenant, le premier soir…
Au cours de cette promenade, nous découvrons une série de temples qui se succèdent, presque côte à côte ! LeWat Inpeng attire par sa façade richement décorée de bas-reliefs en bois sculpté avec incrustations de mosaïques de verre.
Une curieuse tour à terrasses auWat Ungtare…
Le Wat Haysok, temple- monastère mandarinal, nous offre son toit à cinq niveaux…
De style thaïlandais avec influence chinoise et des gardiens entourant la porte, le Wat Mixaï.
A plusieurs reprises, nous découvrons autour de temples de Vientiane ce que nous prenons dabord pour des sépultures. Nous apprendrons plus tard, quen fait, ce sont des offrandes de fidèles…
En bordure de la rue, cette salle couverte qui sert pour la gymnastique.
Le Palais de la culture qui a été financé par la Chine!
Le Palais de la culture de jour.
Surprise au réveil : on se croirait en pleine campagne! Vientiane na pu empêcher larrivée en masse de populations rurales qui, souvent, se sont installées à la périphérie de la ville dans de simples maisons sur pilotis…
Souvenir du régime français, la ville possède aussi quelques larges avenues…
Le Palais présidentiel qui sert de lieu protocolaire pour la réception dhôtes de marque...
Le Wat Ho Phra Kéo fut construit en 1565 pour abriter le bouddha dEmeraude. En 1779, considérant que cette statue leur appartenait, les Siamois la dérobèrent au cours dun raid sur Vientiane et la rapportèrent à Bangkok… Détruit par les Siamois en 1828, le bâtiment actuel, construit dans les années 30, est censé le reproduire. Il abrite maintenant un musée dart sacré lao et khmer.
Les jardins du musée
Galerie décorée dune série de bouddhas en bronze adoptant diverses positions de méditation.
Le Wat Sisaket qui venait dêtre construit lors de linvasion siamoise de 1818, fut épargné car il avait été édifié dans le style siamois! Sa principale curiosité consiste en la possession de milliers de petites statues de bouddhas le plus souvent jumelées dans des niches situées dans lenceinte du cloître ou dans le sanctuaire central. Les plus anciennes, en bronze, remontent au XVe siècle. Les autres sont en terre ou en argent et datent en général des XVIIIe et XIXe siècles.
Le « sim, », sanctuaire central, de style siamois, est entouré de colonnades et recouvert dun toit à cinq pans.
Quelques-unes des statuettes de bouddhas, dans le cloître.
Une gouttière de bois en forme de serpent, le nâga, sert à contenir leau lustrale qui sera utilisée pour purifier les statues et même les bonzes lors des fêtes du Nouvel An. Cest une pièce unique car elle nest formée que de nâgas entrelacés sans ajout dautre animal mythique.
Les documents que contenait cette bibliothèque ont tous été détruits…
Le Wat Simuang est le lieu le plus vénéré de la ville. Il abrite une ancienne borne khmère autour de laquelle le sanctuaire fut construit au XVIe siècle. Une légende rapporte quune jeune femme enceinte se serait offerte en sacrifice et aurait été écrasée par cette lourde pierre! Dans ce temple, on vient prier pour obtenir des grâces et faire des vœux, on y revient pour remercier… Pour cette raison, toutes sortes doffrandes sont vendues autour du temple.
Le Wat Simuang
Là, on peut observer les fidèles qui pratiquent offrande, recueillement et, à la fin, reçoivent une petite cordelette autour du poignet, le « phouk khène ». Celui-ci permet de balayer les malheurs encourus par des péchés antérieurs et dattirer les « khouans », esprits que lon désire retrouver! Il est à noter quun rite semblable de pose de cordelette, le « bassi », se pratique dans les demeures et lieux dhébergement pour accueillir le visiteur de passage et lui souhaiter bon voyage!
Rites et recueillement !
La Porte de la Victoire fut construite en 1962 à la mémoire des victimes des guerres prérévolutionnaires. En fait, comme on souhaite voir considérer la grande avenue Lane Xang comme les Champs-Elysées du Laos, la Porte de la Victoire doit en représenter lArc de Triomphe… Il sagit effectivement dun arc mais sa décoration est typiquement laotienne avec des personnages Kinnari, moitié femme, moitié oiseau.
147 marches permettent datteindre une terrasse doù lon jouit dune bonne vue sur lensemble de la ville. A mi-hauteur, sont installés des vendeurs de souvenirs et dartisanat. A droite, le plafond à lentrée.
LAvenue Lane Xang!
Le Wat That Luang englobe le monument religieux le plus important au Laos, un grand stûpa doré qui est censé contenir des restes de Bouddha : un cheveu et les cendres de sa hanche… Lors de la fête qui a lieu en novembre, des bonzes viennent de tout le pays et reçoivent les offrandes des fidèles. A lextérieur, cest une véritable foire avec jeux, montreurs danimaux, manèges, etc.
Le cloître et des garnitures au- dessus de la porte.
Le stûpa doré
Vendeuse du temple!
En flânant dans la vieille ville…
Tout près de lambassade américaine, le That Dam est lun des plus vieux stûpas de la ville. Il est censé abriter un dragon à sept têtes qui aurait protégé la ville lors des invasions siamoises ( sans grande efficacité toutefois!!!)
Notre visite de la ville va se terminer le long du Mékong, avec un peu de surprise, considérant le peu danimation dans ce secteur… La vue sur le fleuve nest guère entravée par les constructions, du moins dans sa partie ouest. On peut facilement découvrir, de lautre côté du fleuve, la Thaïlande qui borde lautre rive.
A la saison sèche, des petits bars sinstallent au bord de leau sur la langue de terre libérée par la décrue.
A lextrémité sud- ouest de la ville…
Musique traditionnelle du Laos Documentation : sur place dans les temples, Internet, guides du routard et dAriane tours. Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Mai 2009
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