Présentation de Dom Juan Molière et son œuvre Présentation de Dom Juan
Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673) Sa vie: Né à Paris, devient acteur, fait des tournées en province, et acquiert beaucoup d'expérience. Il revient à Paris, protégé par Louis XIV, il écrit de nombreuses comédies très célèbres. Il meurt en jouant « Le malade imaginaire».
Ses œuvres : Les précieuses ridicules, Les Femmes savantes, L'École des femmes, L’École des maris, Les Fourberies de Scapin, Tartuffe, Dom Juan, Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, L'Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire...
Ses idées : L'homme doit fuir les excès. Morale pratique de la vie en société. Critique des vices et des passions. Critique des pédants, des précieux, des dévots, des hypocrites, des médecins...
Son art : Comique riche et varié (comique de gestes, de situations, de mots, de mœurs, de caractère); Style vivant, en accord avec chaque personnage.
Don Juan: origines du mythe Légende de l’Europe médiévale (crâne invité à la noce). Les vivants doivent respect aux morts. La frontière entre les deux mondes est infranchissable.
Trois éléments du scénario de base, commun à tous les Don Juan Invitation burlesque adressée au mort; Apparition du défunt (sous forme de squelette ou de statue). Souper fatal en tête-à-tête avec le mort dans un lieu sacré (cimetière, église…)
Don Juan au théâtre La 1ère version date de 1515: Écrite par un jésuite, elle représente le comte Léonce, perverti par des leçons de Machiavel. À l ’apparition du spectre, Machiavel s’enfuit et Léonce reste seul avec le mort qui lui révèle que l’âme est immortelle et les flammes des enfers consument les impies.
Version de Tirso de Molina Frère Gabriel Téllez, né à Madrid en 1579; À 20 ans, il entre au couvent et devient prédicateur à Saint-Domingue; Sous le nom de Tirso de Molina, il écrit plus de 300 pièces, des comédies légères, mais aussi des drames lyriques qui étaient joués dans les églises.
El Burlador de Sevilla y Convidado de piedra En 1630, il publie Le Trompeur de Séville et le convive de pierre, un drame en vers. Ce « Burlador », Don Juan Tenorio, applique à la conquête des femmes toute sa vitalité. Le déguisement est chez lui une seconde nature: pour s’introduire auprès de la duchesse Isabella, il se fait passer pour son fiancé, pour séduire une jeune paysanne le jour de ses noces, il s’habille en paysan…
Mauvais farceur Il entre dans une église pour tirer la barbe de la statue du père de Doña Ana, qu’il a tué avant. Pourtant, face à la statue, il songe à se repentir: « Laisse-moi appeler quelqu’un qui me confesse et m’absolve. » Trop tard! Il tombe mort, lorsque la statue lui saisit la main. Son âme va en enfer.
Leçon théologique Don Juan a abusé de la miséricorde de Dieu et méconnu sa justice! Trop de pécheurs endurcis s’imaginent qu’ils peuvent attendre le dernier moment pour se confesser et gagner leur salut. Ce Don Juan est rusé, violent, avide de plaisirs, mais Tirso de Molina n’en fait pas un impie ni un rebelle.
Le monde est petit, ou Don Juan ici et là… 1761 : Christoph Willibald von Glück crée un ballet d’action en 3 actes, basé sur Dom Juan de Molière; Le 27 octobre 1787, Mozart crée, à l’Opéra de Prague, Don Giovanni ; 1819-1824 : John Byron publie un poème consacré à Don Juan; 1830 : Pouchkine crée, à Saint-Pétersbourg, Le Convive de Pierre ; 1844 : L’Autrichien Nicolaus Lenau consacre à Don Juan un grand poème dramatique; 2000 : Madrid : Don Juan en los ruedos, de Salvador Távora.
Une p’tite recherche, svp! Religion au XVIIe siècle; Mariage au XVIIe siècle; Libertinage; Donjuanisme.