A – Spécificités du traitement visuel des mots B- Etapes de la perception des mots C- modèles de la perception D- Localisation cérébrale E- Troubles visuels & lecture alexies les différents niveaux d’analyse perceptive
Alexie : perte sélective des capacités de lecture compréhension, perception auditive et production orale sont intactes. décrit par DEJERINE Joseph Jules en 1892 alexie-agraphie (1891, Dejerine) : perte de l’expression écrite alexie pure : le sujet peut écrire, mais est incapable de se relire capable de reconnaître les mots épelés oralement, capable d’épeler lui-même. absence de difficulté pour identifier les stimuli visuels complexes autres que les mots, comme les chiffres ou les images
l'alexie pure, sans déficit du langage associé, semble concerner les systèmes d'écritures alphabétiques. Les patients alexiques qui pratiquent à la fois une écriture logographique et une écriture alphabétique (kanji et kana dans le système japonais), conservent généralement leur capacité à lire des logographes Lobe temporal Régions occipitales
Cohen et al. 2002 : une lésion localisée au niveau du gyrus fusiforme entraîne une alexie pure. C’est la Visual Word Form Area = zone de la perception des mots.
Mais cela ne semble pas démontré : Cas d’alexie pure de Damasio & Damasio (1983) : implication de zones occipitales en plus du gyrus fusiforme On rapporte souvent des déficits associés dans la perception des couleurs, ou dans l’analyse de scènes visuelles.
Interprétation classique de l’alexie : syndrome de déconnexion. Alternative à la VWFA : Interprétation classique de l’alexie : syndrome de déconnexion. Les aires visuelles occipitales et les aires du langage situées dans les régions temporales et pariétales de l’hémisphère gauche, ne sont plus liées. Suivant la localisation et la taille de la lésion, d’autres troubles liés à la perception visuelle peuvent apparaître. Ce qui est en accord avec les observations. Les troubles en lecture sont la manifestation d’un problème visuel plus général, ayant parfois peu de conséquence, mais critique pour la lecture.
Et au delà des aires occipitales ? 2 systèmes différents : Where (projections dorsales) & What (projections ventrales) L’analyse visuelle débute en V1 par une extraction de traits élémentaires puis codage spatial, couleurs, assemblage interprétation
Spécialisation hémisphérique : Des mots Des lettres Analyse des traits élémentaires Pour les objets, s’il manque quelques traits, l’image peut être reconnue par inférence, déduction : impossible pour les mots !
l'alexie pure : donc, plusieurs sources possibles… Lobe temporal Régions occipitales
Exigences perceptuelles très fortes pour la lecture : La lecture repose sur des processus rapides de traitement en parallèle des lettres. L’analyse et l’interprétation de scènes visuelles complexes reposent sur des processus sériels et plus lents. Par conséquent, la lecture est plus « fragile » et plus sensible aux déficits perceptuels mineurs. Cas d’alexie pure reporté par Warrington & Shallice (1980) : aucun autre déficit que la reconnaissance des mots. Mais les lésions ne se situent pas au niveau du gyrus fusiforme ! Les lésions dans cette région sont rares car c’est une zone bien irriguée (double irrigation par l’artère postérieure et moyenne)