DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS DU SEIN : FAUX RÉSULTATS, SURDIAGNOSTIC, SURTRAITEMENT J-L. GUILLET CLINIQUE INTERNATIONALE DU PARC MONCEAU MARDI 26 NOVEMBRE 2013
DÉPISTAGE ORGANISÉ DU CANCER DU SEIN National depuis 2004 Mammographie : 2 clichés/sein Répétée tous les 2 ans (50-75 ans) Cliché numérisé > cliché analogique
DÉPISTAGE ORGANISE DU CANCER DU SEIN ACR 4 et 5 Biopsie indispensable ACR 1 et 2 Normaux, mais 2ème lecture ACR 3 Surveillance rapprochée sans double lecture
DÉPISTAGE ORGANISÉ : LES INTERROGATIONS 1. Participation insuffisante 56 % mais avec variation forte (- 30 % Paris , + 60 % en Bretagne En compétition avec le dépistage individuel Problème du délai de la double lecture Résultat par courrier recommandé Solution : réintégrer les médecins
DÉPISTAGE ORGANISÉ : LES INTERROGATIONS LA MORTALITÉ La mortalité liée au cancer du sein a baissé, MAIS La baisse de mortalité touche l’ensemble des femmes traitées, dépistées ou diagnostiquées (cf. relevé danois)Dr P. GOTZSCHE
Augmentation importante des mastectomies (20 à 40 % ) DÉPISTAGE ORGANISÉ : INTERROGATIONS SUR LA DÉSESCALADE THÉRAPEUTIQUE Augmentation importante des mastectomies (20 à 40 % ) Problème des lésions frontières (cancer in situ)
DÉPISTAGE ORGANISÉ : LES FAUX RÉSULTATS 1. FAUX POSITIF - Biopsie inutile - Problème ACR 3: intégrer à la double lecture ? Résultat psychologique catastrophique Exérèse chirurgicale malgré biopsie rassurante
- Cancer de l’intervalle - Mammographie à rythme régulier ET DÉPISTAGE ORGANISÉ : LES FAUX RÉSULTATS FAUX NÉGATIF - Cancer de l’intervalle - Mammographie à rythme régulier ET examen clinique Pas d’incidence sur l’amélioration des chiffres de guérison Survie identique entre cancer dépisté et cancer diagnostiqué
DÉPISTAGE ORGANISÉ : LE SURDIAGNOSTIC Dépister un cancer occulte de petite taille, peu évolutif (SBR I, RH+, index de prolifération < 20 %) Faut-il traiter ? (Ou seulement surveiller comme le cancer de prostate ?)
DÉPISTAGE ORGANISÉ : LE SURTRAITEMENT Utiliser des traitements très agressifs (chirurgie, chimiothérapie) Pour des cancers qui ne le sont pas ! T1 tous cancers confondus survie à 5 ans > 86 % T1 post ménopausique survie à 10 ans > 92 %
L’engagement des soignants DÉPISTAGE ORGANISÉ : L’engagement des soignants Le dépistage positif est une chance ! (cf. radiologue) La consultation d’annonce doit être adaptée Les traitements doivent être adaptés : : CHIRURGIE CONSERVATRICE : CHIMIOTHÉRAPIE EXCEPTIONNELLE
DÉPISTAGE ORGANISÉ ET PLAN CANCER 2014- 2019 JAMAIS DE DOUBLE PEINE (Jean-Paul VERNANT) Le dépistage d’un cancer du sein ne doit pas entraîner de surtraitement Retentissement familial minime Et retentissement professionnel nul SOINS DE SUPPORT FICHES DE LIAISON MÉDECINS DU TRAVAIL