TOI QU’ON A MONTRÉE DU DOIGT
Toi que l’on a peut-être un jour montrée du doigt, fiancée soupçonnée d’un amour infidèle,
Redis-nous les chemins imprévus de la foi quand le Verbe de Dieu s’incarne en nos vies humaines. Et apprends-nous, Marie, à vivre de confiance.
l’immigrée, l’étrangère, Toi que l’on a peut-être un jour montrée du doigt, toi la femme exilée, l’immigrée, l’étrangère,
Redis-nous les chemins d’absolue pauvreté d’un Dieu déraciné, exclu parmi ses frères. Et apprends-nous, Marie, à vaincre nos méfiances.
Toi que l’on a peut-être un jour montrée du doigt, mère de ce prophète « qui a perdu la tête »,
Redis-nous les chemins de ce Dieu compromis sa parole livrée, folie pour notre monde, Et apprends-nous, Marie, l’audace de l’annonce.
Toi que l’on a peut-être un jour montrée du doigt, mère de l’Innocent condamné au supplice,
Redis-nous les chemins du Fils défiguré venu s’identifier à notre déchéance, et apprends-nous, Marie, la force du silence.
Toi qu’on a peut-être un jour montrée du doigt, femme au pied de la croix, déchirée par le glaive,
Redis-nous les chemins de l’Amour crucifié jaillissant de la mort pour féconder la terre, et apprends-nous, Marie, à risquer l’Espérance.
Stabat Mater - dolorosa Revue Médiatrice et Reine, CRÉATION LE BER YVETTE Octobre 2011 rene202@sympatico.ca Musique : Pergolese – Stabat Mater - dolorosa Texte : Marie-Colette Revue Médiatrice et Reine, Belgique, septembre 1997