Le soleil, tout pareil à une grosse orange
S'abîme lentement dans le gris de l'étang.
De sauvages couleurs et des lueurs étranges,
Envahissent le ciel dans le jour finissant.
C'est l'heure où le grand cerf et la biche vont boire
Alors que la forêt peu à peu s'assombrit.
L'heure où le vagabond, seul en son purgatoire,
Accélère le pas pour trouver un abri.
Dans la maison douillette, persiennes fermées,
On dresse le couvert, on tire les rideaux
La grande flaque d'or de la lampe allumée
Peint le visage heureux, penché sur un berceau.
Du jardin assoupi on a fermé les grilles.
Va s'endormir la rose et le petit souci.
Les oiseaux attristés, blottis sous la charmille
Voient venir à regret les ombres de la nuit.
La brume, peu à peu, gomme le paysage.
Au firmament, là-bas, une étoile se pend.
Le soleil est enfin au terme du voyage,
Il vient de se noyer dans le gris de l'étang.
Création Claude St-Denis Images prises sur le net Poème de " Les Amours de Mado " Novembre 2009 Musique Ernesto Cortazar «When I see the sky » Tous droits réservés