L'ASPECT EPIDEMIOLOGIQUE, CLINIQUE, PARACLINIQUE, THERAPEUTIQUE ET EVOLUTIF DES APPENDICITES AIGUËS Dr M.BOUDOU, Pr M.BOUZIANE Service de chirurgie viscérale et oncologie digestive A- Oujda
INTRODUCTION L‘appendicite aiguë est la plus fréquente des urgences abdominales. Elle représente environ le quart de l‘activité d‘un service de chirurgie générale Il existe une grande diversité parmi les moyens utilisés pour étayer le diagnostic.
MATÉRIELS & MÉTHODES Nous nous sommes basé sur une étude rétrospective sur une durée De 39 mois au sein du service de chirurgie viscérale A du CHU Mohammed VI d‘Oujda, nous avons recueilli 151 dossiers selon nos critères de sélection Nous avons établi une fiche d’exploitation comportant les renseignements cliniques, biologiques et radiologiques
Discussion et résultats : La technique opératoire est une laparotomie dans la majorité des cas (86.8%). La mortalité est nulle la morbidité est inférieure à 3%, La revue de la littérature montre qu‘ aucun signe clinique n‘a de valeur diagnostique individuelle suffisante élevée pour permettre de confirmer ou d‘exclure un diagnostic d‘appendicite, la biologie reste d‘une sensibilité relativement bonne de 60 à 90 %, mais sa spécificité est faible de 41 à 84% , L‘examen radiologique de choix est sujet de discorde , Dans notre formation, le scanner et l‘échographie ne sont pas des examens concurrents, ils peuvent avoir chacun leur place dans la démarche diagnostique en regroupant un faisceau d‘arguments cliniques et biologique pour guider cette indication. L‘appendicite aigue représente 10.59 % de l‘activité du service, on a noté une prédominance masculine (66%). La clinique retrouve trois signes prédominants représentés par la douleur de la FID (76.2%), la fièvre (88.7%) et les nausées vomissement (71.5%). L'échographie garde toujours sa place dans la démarche diagnostique (78.80 %) mais Vu sa haute sensibilité et sa capacité à détecter les complications le scanner trouve également son indication il a été demandé dans plus de la moitié des cas (52.99%)
Conclusion Malgré les avancées technologiques en matière d‘examens complémentaires, l‘appendicite aiguë reste une pathologie dont le diagnostic repose avant tout sur la clinique. Mais le recours aux examens biologiques et radiologiques, augmente la sensibilité et la spécificité. Devant une douleur abdominale, la combinaison d‘une défense de la FID, un taux de leucocytes > 10 000 et une CRP > 8mg/l chez un homme jeune rend le diagnostic d‘une appendicite aiguë très probable. En ce qui concerne l‘imagerie, L'échographie garde toujours sa place dans la démarche diagnostique surtout chez la femme pour ne pas passer à côté d‘une pathologie gynécologique L‘échographie et le scanner ne sont pas des examens concurrents ils peuvent avoir chacun leur place dans la démarche diagnostique