Le cadre de la relation interpersonnelle L’exemple de L’Arche

L’Arche, ce sont des lieux où vivent et travaillent ensemble des personnes adultes en situation de handicap mental et ceux qui les accompagnent, les « assistants » salariés ou volontaires dans le cadre du service civique. Ces communautés, qui relèvent du secteur médico-social, proposent d’associer tous leurs membres dans des relations interpersonnelles qui dépassent la seule relation d’aide. À L’Arche, on cherche à « vivre avec » les personnes ayant un handicap, plutôt qu’à « faire pour » elles.

Dimension. Dimension communautaire Dimension Dimension communautaire professionnelle Relation: personnelle Relation: formelle

Relations interpersonnelles 2 x intelligences 2 x histoires 2 x sexualités 2 x affectivités co-présence

Logique de la contiguïté Articulation de la proximité et la distance Facteurs déterminants : pulsions, hormones, émotions, instincts, désirs, histoires, etc. Variation synchronique et variation diachronique Ca se travaille : un équilibre permanent à trouver

Le corps « fondement et instrument de la communion » (J. Vanier) « Éric m’a révélé que ce qui est le plus précieux en moi, c’est mon cœur ; que ma tête et mes mains n’ont de valeur que dans la mesure où elles sont au service de l’amour et de la relation fondée sur une alliance jaillissant de l’alliance avec Jésus. Sa fragilité, sa confiance m’ont éveillé et interpellé, et oserais-je dire, m’ont conduit sur le chemin de la guérison et de l’unité. Il m’appelle à faire le passage de l’isolement de mon orgueil et de mes peurs, vers la compassion, la compréhension, la tendresse et la communauté. » J. Vanier, Une porte d’espérance, Editions de L’Atelier, p. 84 « Dans la communion on devient vulnérable, on se laisse toucher par l’autre. Il y a une réciprocité : une réciprocité qui passe par le regard, le toucher. Il y a comme un va-et-vient de l’amour, une reconnaissance mutuelle qui peut jaillir en célébration et sourires ou s’approfondir en compassion et en larmes. La communion se fonde sur une confiance mutuelle où chacun donne à l’autre et reçoit dans ce qu’il y a de plus profond et de plus silencieux de son être. » J. Vanier, Toute personne est une histoire sacrée, Paris, Plon, 1994, p. 51

Le cadre : points de repère et de régulation Le rythme de la vie communautaire : temps de fête et de célébration, anniversaires, funérailles Le jeu : la danse, le sport, les « combats » ludiques L’équipe Les responsables : internes, externes Le suivi psychologique: de la personne accueillie, de l’équipe Le projet pédagogique Le service des assistants (« ressources humaines »): accompagnement Le réseau des amis et des anciens L’Etat: les inspections, contrôles, les services hospitaliers Une spiritualité en filigrane : « toute personne est une histoire sacrée » (J. Vanier)