la MORT La VIE, l'AMOUR, Déroulement automatique
Dans quelques temps, je n'existerai plus. Je serai mort. Je ne contemplerai plus le lever de soleil au printemps sur la campagne, et son coucher en hiver sur la rade du HAVRE. Je ne tiendrai plus dans mes bras celle que j'aime. Je n' é couterai plus "La nuit transfigur é e" d'Arnold SCHOENBERG. Dans quelques temps, je n'existerai plus. Je serai mort. Je ne contemplerai plus le lever de soleil au printemps sur la campagne, et son coucher en hiver sur la rade du HAVRE. Je ne tiendrai plus dans mes bras celle que j'aime. Je n' é couterai plus "La nuit transfigur é e" d'Arnold SCHOENBERG.
Je n'entendrai plus le rire de ma filleule. Je ne d é gusterai plus de fruits de mer. Je ne converserai plus avec ces amis tr è s chers. Je ne parcourrai plus les sentiers des falaises du Pays de Caux. Ma main sera fig é e, je n' é crirai plus rien … Je n'entendrai plus le rire de ma filleule. Je ne d é gusterai plus de fruits de mer. Je ne converserai plus avec ces amis tr è s chers. Je ne parcourrai plus les sentiers des falaises du Pays de Caux. Ma main sera fig é e, je n' é crirai plus rien …
Peut-être ma personne sera-t-elle transform é e, transcend é e, transfigur é e, m é tamorphos é e; mais ces moments privil é gi é s, extraordinaires, formidables, ces "instants parfaits", ces "instants d' é ternit é ", je ne les vivrai plus. Car ils sont essentiellement fugaces, passagers, furtifs, uniques, provisoires. Et je ne m'en souviendrai même pas, puisque ma m é moire aura totalement disparu. Peut-être ma personne sera-t-elle transform é e, transcend é e, transfigur é e, m é tamorphos é e; mais ces moments privil é gi é s, extraordinaires, formidables, ces "instants parfaits", ces "instants d' é ternit é ", je ne les vivrai plus. Car ils sont essentiellement fugaces, passagers, furtifs, uniques, provisoires. Et je ne m'en souviendrai même pas, puisque ma m é moire aura totalement disparu.
"Je" ne sera plus. "Je" ne sera plus.
Suis-je triste parce que je pense à ma mort ? Non. Car j'y pense chaque jour depuis mon enfance. J'ai toujours pens é que, puisque j' é tais n é un jour, je mourrais un autre jour. Suis-je triste parce que je pense à ma mort ? Non. Car j'y pense chaque jour depuis mon enfance. J'ai toujours pens é que, puisque j' é tais n é un jour, je mourrais un autre jour.
Et j'ai pris la d é cision de tout faire, de tout vivre, comme si c' é tait la derni è re fois … c'est- à -dire comme si c' é tait aussi la premi è re fois; avec é tonnement, é merveillement, intensit é : "Ut prima. Ut ultima. Ut sola" (Comme si cette heure é tait la premi è re. Comme si elle é tait la derni è re. Comme si elle é tait la seule). Cela donne un nouveau sens et une saveur nouvelle à la vie. Et j'ai pris la d é cision de tout faire, de tout vivre, comme si c' é tait la derni è re fois … c'est- à -dire comme si c' é tait aussi la premi è re fois; avec é tonnement, é merveillement, intensit é : "Ut prima. Ut ultima. Ut sola" (Comme si cette heure é tait la premi è re. Comme si elle é tait la derni è re. Comme si elle é tait la seule). Cela donne un nouveau sens et une saveur nouvelle à la vie.
Bien vivre aujourd'hui. Vivre pleinement le moment pr é sent. Vivre pleinement ces instants parfaits, ces instants d' é ternit é… comme si c' é tait la premi è re fois … comme si c' é tait la derni è re fois ! C'est cela le BONHEUR. Et il est urgent d'être HEUREUX. Aujourd'hui ! Bien vivre aujourd'hui. Vivre pleinement le moment pr é sent. Vivre pleinement ces instants parfaits, ces instants d' é ternit é… comme si c' é tait la premi è re fois … comme si c' é tait la derni è re fois ! C'est cela le BONHEUR. Et il est urgent d'être HEUREUX. Aujourd'hui !
La Vie, l'Amour et la Mort sont des r é alit é s qui se tricotent ensemble. Des parties d'un tout ins é parables l'une de l'autre, comme les trois côt é s d'un triangle : La Vie, l'Amour et la Mort sont des r é alit é s qui se tricotent ensemble. Des parties d'un tout ins é parables l'une de l'autre, comme les trois côt é s d'un triangle :
Tu vis et je t'aime, mais tu mourras. Je vis et tu m'aimes, mais je mourrai ! Tu vis et je t'aime, mais tu mourras. Je vis et tu m'aimes, mais je mourrai !
Il faut tricoter ensemble le bien avec le mal ; le p é ch é avec la grâce; la partie opaque de ma personnalit é avec la partie transparente ; le noir avec le blanc ; le r é el avec l imaginaire ; le masculin avec le f é minin ; hier avec aujourd'hui ; et la mort avec la vie. Il faut tricoter ensemble le bien avec le mal ; le p é ch é avec la grâce; la partie opaque de ma personnalit é avec la partie transparente ; le noir avec le blanc ; le r é el avec l imaginaire ; le masculin avec le f é minin ; hier avec aujourd'hui ; et la mort avec la vie.
Pourquoi ? Parce que je sais d'exp é rience qu il y a du noir dans le blanc, et du blanc dans le noir; du mal dans le bien, et du bien dans le mal; qu aujourd'hui vient d'hier et pr é pare demain; que la mort est dans la vie, et la vie dans la mort. Pourquoi ? Parce que je sais d'exp é rience qu il y a du noir dans le blanc, et du blanc dans le noir; du mal dans le bien, et du bien dans le mal; qu aujourd'hui vient d'hier et pr é pare demain; que la mort est dans la vie, et la vie dans la mort.
Musique : Arnold SCHONBERG – La nuit transfigurée Texte – Conception et réalisation : Jean-Paul BOULAND Et l'Esp é rance consiste peut-être, certainement même, à chercher la vie r é elle derri è re la mort apparente