« Vivant et mortel » Poème de Philistin Panger PPS MUSICAL & MANUEL « Vivant et mortel » Poème de Philistin Panger
Et donc j’ai été ruisseau, entre les rochers, sans peine coulant sous la peau comme le sang, dans mes veines.
Et donc j’ai été prairie à courir avec grâce Et donc j’ai été prairie à courir avec grâce. Quand mes pieds ont verdi je retrouvais ma place.
Et donc j’ai été forêt pour épanouir mes sens Et donc j’ai été forêt pour épanouir mes sens. Par des odeurs, enivré, je prenais conscience.
Et donc j’ai été rocher, et j’ai usé tous les corps, qui pour essayer d’avancer me poussaient au-dehors.
Et donc j’ai été montagne plus fort que jamais Et donc j’ai été montagne plus fort que jamais. Mon corps tout entier gagne, quand je deviens sacré.
Et donc j’ai été vent, à en perdre la tête Et donc j’ai été vent, à en perdre la tête. Changeant, tournant, bousculant les idées toutes faites
Et donc j’ai été océan me répandant partout, relevant les continents qui s’excusaient à genoux
Et donc j’ai été terre, humble, rare et fertile Et donc j’ai été terre, humble, rare et fertile. Et dans mes yeux bleus et verts l’univers n’est pas hostile.
Et donc, j’ai été soleil, méfiant, et brûlant l’orgueilleux, qui à tire-d’aile approchait, insouciant.
Et puis, je suis humain, jouet des lois naturelles Et puis, je suis humain, jouet des lois naturelles. Et je serais encore demain, un être vivant et mortel.
Image et poème du net