Descartes et Hobbes

Descartes et Hobbes Humanisme 16e Montaigne Les Essais « variété et dissemblance »

Descartes et Hobbes René Descartes 1596-1650 Discours de la méthode Méditations métaphysiques

Descartes et Hobbes doute sceptique et doute radical doute méthodique /hyperbolique “rejeter la terre mouvante et le sable pour trouver le roc ou l’argile” perceptions, impressions vérités mathématiques, scientifiques

Descartes et Hobbes « je suis, s’il me trompe » « je pense donc je suis » ; le cogito « une chose qui pense – qui doute, veut, nie, imagine, sent » point fixe et assuré point d’Archimède

Descartes et Hobbes dualisme ontologique substance et attribut 2 substances : âme (attribut = l’esprit) corps (attribut = l’étendue) sujet / objet; homme / monde

Descartes et Hobbes maître et possesseur de la nature maître de ses passions libre-arbitre

Descartes et Hobbes Thomas Hobbes 1588-1679

Descartes et Hobbes idéalisme empirisme

Descartes et Hobbes Catholiques Anglicans Protestants Cromwell

Descartes et Hobbes Catholique ou « athée » ? L.Strauss La persécution et l’art d’écrire

Le Léviathan (1651)

Descartes et Hobbes critique anti-théologique démystification les « Maîtres des Ténèbres » La peur des Enfers

Descartes et Hobbes critique de l’humanisme civique despotisme / République

Descartes et Hobbes Léviathan = Etat = « homme artificiel » pas réalité théologique / naturelle

Descartes et Hobbes Double fiction État de nature Contrat social

Descartes et Hobbes Etat de nature conservation égoïste de soi Conatus = effort calcul + peur « l’H = loup pour l’H » « guerre de tous contre tous » pas guerre réelle

Descartes et Hobbes peur -> paix -> contrat social monopole de la violence légitime souveraineté

Descartes et Hobbes Etat = lui-même dans l’état de nature délinquants, terroristes autres Etats à la x machine et monstre « terroriser les terroristes »

Descartes et Hobbes John Locke 1632-1704 Deux Traités du Gouvernement civil

Descartes et Hobbes Jean-Jacques Rousseau 1712 – 1778 Le Contrat social

Chapitre 5 : Spinoza et la question théologico-politique

17e « Age d’or » des Pays-Bas Compagnies des Indes Imprimeries Menaces France / Espagne Provinces (Cités) ou Etat territorial ?

16e : domination espagnole succès de la Réforme aux Pays-Bas

16e : domination espagnole 1579 Union d’Arras (Flandre) Union d’Utrecht (Pays-Bas)

Fin 16e : indépendance des Pays-Bas Orange-Nassau Guillaume 1er (16e) Stadhouder = chef des Armées

17e : « Age d’or » des Pays-Bas Amsterdam Huguenots Protestants français Marranes Juifs ibériques

17e : « Age d’or » des Pays-Bas « parti » républicain Régents Le Grand Pensionnaire Jan de Witt Collégiants

17e : « Age d’or » des Pays-Bas « parti » monarchiste Orange Stadhouder Guillaume III Calvinisme

Assassinat des frères de Witt (1672)

Spinoza et la question théologico-politique 1632 Amsterdam ghetto juif marranes

Spinoza et la question théologico-politique Les principes de philosophie de Descartes (1663 – sous son nom) L’Ethique (1661-1675 – posthume) Traité théologico-politique (1670 - anonyme) Traité politique (1677 – inachevé)

Spinoza et la question théologico-politique Les principes de philosophie de Descartes (1663 – sous son nom) L’Ethique (1661-1675 – posthume) Traité théologico-politique (1670 - anonyme) Traité politique (1677 – inachevé)

Spinoza et la question théologico-politique L’éthique démontrée de façon géométrique « more geometrico » Athéisme Matérialisme Immoralisme

Spinoza et la question théologico-politique « Deus sive natura » Immanence de Dieu / Monde une substance des attributs : pensée et étendue

Spinoza et la question théologico-politique déterminisme : « rien de contingent » « la volonté de Dieu, asile de l’ignorance »

Spinoza et la question théologico-politique pas de libre-arbitre de l’homme >< Descartes « l’homme n’est pas un empire dans un empire » (Ethique)

Spinoza et la question théologico-politique « le désir est l’essence de l’homme » conatus : persévérance dans l’être matérialisme « l’homme est un esprit conscient de son corps »

Spinoza et la question théologico-politique pourquoi l’homme dont le désir est d’être plus libre vit-il dans la servitude ? conscience immédiate de qui nous arrive, mais ignorance des vraies causes finitude

Spinoza et la question théologico-politique 1er genre de connaissance imaginaire rapport quotidien au monde passivité : servitude humaine joie et tristesse Fluctuatio animi

Spinoza et la question théologico-politique « tout ce que l’homme pense être insupportable et mauvais, tout ce qui paraît immoral, horrible, injuste et honteux, vient de qu’il conçoit les choses elles-mêmes de façon pour le moins troublée, mutilée et confuse » (Ethique, IV, prop. 73)

Spinoza et la question théologico-politique péché originel immoralisme ? non plus jugement en termes de Bien et de Mal évaluation éthique actif / passif comment passer de la passivité à l’activité ?

Spinoza et la question théologico-politique « l’esprit humain perçoit non seulement les affections de son corps, mais encore les idées de ces affections » (II, 22). réflexion : idée d’une idée 2e genre de connaissance effet émancipateur de la connaissance science philosophie

Spinoza et la question théologico-politique 3e genre de connaissance « amour intellectuel de Dieu » béatitude

Spinoza et la question théologico-politique Du plan éthique au plan politique : La multitude n’accède pas aux 2e et 3e genres de connaissance Libération personnelle : dans un cadre politique émancipé => liberté d’expression

Spinoza et la question théologico-politique Pourquoi « les hommes combattent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut » ? (TTP, Préface)

Spinoza et la question théologico-politique les prêtres et les devins « n’ont pas de peine, sous couleur de religion, tantôt à lui (la masse) faire adorer les rois comme des dieux, tantôt à les lui faire détester et maudire comme fléaux permanents du genre humain » Les hommes combattent pour leur servitude comme s’il s’agissait de leur salut, et pensent s’honorer, et non s’avilir, lorsqu’ils répandent leur sang et sacrifient leur vie, pour appuyer les bravades d’un seul individu » (TTP, Préf.).

Spinoza et la question théologico-politique Libérer le politique du carcan de la religion Libérer la pensée (dont la religion) de toute tutelle politique => liberté de pensée

Spinoza et la question théologico-politique nouvelle herméneutique biblique « une méthode qui ne diffère en rien de celle qu’on suit dans l’interprétation de la Nature » analyse de type historique et philologique La Bible = « du papier noirci »

Spinoza et la question théologico-politique La Bible = « histoires », « opinions » = imaginaire = 1er genre de connaissance = connaissance confuse et mutilée

Spinoza et la question théologico-politique « les prophètes ont été doués non d’une pensée plus parfaite, mais d’un pouvoir d’imaginer plus vif » (TTP, chap. II). Les prophètes = ignorants erreurs ex : le soleil tourne autour de la terre ex : discordances

Spinoza et la question théologico-politique fonction de la Bible : pas la vérité mais la morale, le droit, la politique => fonction idéologique échec Hébreux guerres de religion

Spinoza et la question théologico-politique émancipation ? historicisation de l’imaginaire = l’imaginaire doit être soustrait à l’autorité des prêtres liberté d’expression

Spinoza et la question théologico-politique « certes nul ne saurait, sans menacer le droit de l’État, accomplir une action quelconque contre le vouloir de celui-ci ; mais les exigences de la vie en société organisée n’interdisent à personne de penser, de juger et, par suite, de s’exprimer spontanément » (TTP,  XX).

Spinoza et la question théologico-politique encourager les Républicains à poursuivre leur politique de tolérance donner les instruments permettant d’historiciser et de relativiser le discours religieux libération imaginative de la multitude, interne au 1er genre de connaissance

Spinoza et la question théologico-politique Tractatus politicus 1675-1677 inachevé

autoportrait de Spinoza en Masaniello révolte du peuple de Naples contre l’Espagne en 1647 La Muette de Portici

Spinoza et la question théologico-politique le TTP : expliquer le fonctionnement de l’imaginaire (du 1er genre de C) le TP : expliquer les mouvements « matériels » de la multitude les philosophes « ne conçoivent point les hommes tels qu’ils sont, mais tels que leur philosophie les voudrait être ».

Spinoza et la question théologico-politique « conserver dans le domaine de la science politique, une impartialité identique à celle dont nous avons l’habitude lorsqu’il s’agit de notions mathématiques » « ne pas tourner en dérision les actions des hommes, ne pas les déplorer ni les maudire, mais les comprendre »

Spinoza et la question théologico-politique la haine, la violence, l’ambition, etc., ne sont pas des « défauts de la nature humaine » (…) mais des manifestations nécessaires de celle-ci, « comme la chaleur, le froid, le mauvais temps, la foudre, etc., sont des manifestations de la nature de l’atmosphère » (TP, I, § 4)

Spinoza et la question théologico-politique comment les forces individuelles et sociales s’agrègent-elles pour former une « communauté », une « société » ? Quelle est la dynamique de socialisation ?

Spinoza et la question théologico-politique mon « droit » = ma puissance (conatus) « Par exemple les poissons sont déterminés, de par leur nature, à nager et les plus gros à manger les petits. En conséquence, les poissons sont maîtres de l’eau et les gros mangent les petits, d’après un droit naturel souverain ». (TTP,  chap. XVI).

Hobbes état de nature contrat social genèse juridique du politique : les H abandonnent leur puissance au profit de l’Etat-Léviathan

Spinoza et la question théologico-politique Spinoza : pas de contrat social « Si deux individus, s’étant mis d’accord, unissent leurs forces, la puissance et par conséquent le droit, dont tous deux jouissent ensemble activement au sein de la nature, dépassent la puissance et le droit de chacun pris isolément. Plus les individus qui s’unissent d’une telle alliance sont nombreux, et plus le droit dont ils jouissent ensemble sera considérable » (TP, II, § 12).

Spinoza et la question théologico-politique pas de contrat social pas de différence entre Etat et autres associations (mafias, Eglises, entreprises, etc. « c’est la continuation de l’état de nature »

Spinoza et la question théologico-politique genèse démocratique de tout régime, toute institution Quelle passion populaire ? Quel désir de la multitude ?

Spinoza et la question théologico-politique « Tandis qu’une masse libre se guide d’après l’espoir plutôt que la crainte, celle qui est dominée se guide sur la crainte plutôt que l’espoir. L’une essaie de faire quelque chose de sa vie, l’autre se contente d’éviter la mort » (TP, chap.V, §6).

Spinoza et la question théologico-politique les 3 types de régime : monarchie Orange aristocratie Régents démocratie ? l’important n’est pas le régime mais la dynamique

monarchie peur -> plébiscite « remettre, dans l’intérêt de la paix et de la concorde, tout le P à un seul homme »

Légitimité traditionnelle Légitimité rationnelle Max Weber Légitimité traditionnelle théologico-politique Légitimité rationnelle contrat social Légitimité charismatique plébiscite populaire

monarchie contradiction du système: peur du tyran perversion du système : la Cour solution : des assemblées consultatives les plus larges, avec des compétences étendues

aristocratie peur de l’étranger ségrégation, racisme solution : élargir le patriciat

aristocratie contradiction : jalousie du peuple à l’égard des élites ; mépris des élites à l’égard du peuple solution : élargir le patriciat

Spinoza et la question théologico-politique pas de différence entre élites et peuple (TP,VII,27) « tous les humains ont en partage une nature identique ». «  ce qui fait illusion, ce sont la puissance et les honneurs rendus »

Spinoza et la question théologico-politique généalogie démocratique du pouvoir : Le P appartient à tous Démocratie Le P appartient aux autochtones Aristocratie Le P appartient à un seul Monarchie

Spinoza et la question théologico-politique l’enjeu : libérer les forces populaires d’émancipation et de vitalité le roi entouré d’Assemblées (pas Cour) patriciens les + nombreux

démocratie « tous les habitants qui sont fils de citoyens bénéficient du droit de citoyenneté, et partant, du droit de vote »

restrictions anthropologiques : adultes -> Q générations riches -> Q rapports classes sociales hommes -> Q genre « le nombre de citoyens pourrait être inférieur à celui d’une Assemblée aristocratique » Enjeu : pas institutionnel, mais sociologique

question des femmes domination masculine « nulle part il n’est arrivé que les H/F règnent ensemble » « … les femmes sont naturellement inférieures » « les H n’aiment les F que d’un désir sensuel » exclusion des femmes

conclusion Machiavel & Spinoza division des classes critique de la religion / droit décentrement Machiavel : Fortuna Spinoza : passions