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Le château et ses jardins Sur des photos de Gisèle La Roche-Courbon Le château et ses jardins Sur des photos de Gisèle
Une de mes aminautes, Gisèle, est allée, lors d’un séjour en Charente Maritime, se promener dans les jardins du château de la Roche-Courbon. Elle m’a offert, très gentiment, ses photos et j’ai trouvé ces lieux si beaux que j’ai eu envie de vous les partager en diaporama. Situé sur les bords du cours d’eau, le Bruant, ce site, enchâssé entre deux falaises a toujours été recherché par l’homme. Bâti au XVème siècle sur un éperon rocheux, ce château fort fut transformé en demeure d'agrément au XVIIe par le marquis Jean-Louis de Courbon. Sous le château actuel, se trouvent des grottes dont le mobilier préhistorique montre qu'elles étaient habitées à l'époque moustérienne (- 120 000 ans), aurignacienne (- 40 000 ans) et magdalénienne (- 10 000 ans). En d'autres endroits de la forêt entourant cette demeure, on y voit l'enceinte d'un village gallo-romain, des tombes mérovingiennes et, bien avant l'actuel logis, des restes de murs du XIème siècle. En 1924, eut lieu un premier classement partiel aux monuments historiques et en septembre 1946, le château, les bâtiments anciens, les douves, les terrasses et les jardins ont été ajoutés à ce classement antérieur. Les jardins sont également labellisés ’jardins remarquables’ depuis 2004. vv
C’est à la fin du XVème siècle que Jehan de Latour fortifie le château afin de le protéger des assaillants. Au XVIIème siècle, Jean-Louis Courbon transforme l’édifice en une élégante demeure recevant de nombreux invités et organisant de magnifiques fêtes. Malheureusement, les réceptions et le train de vie de Charlotte de Courbon Blénac entrainent la vente du domaine le 31 décembre 1817. Les fenêtres et portes sont fermées, la propriété s’endort. Aux alentours les bûcherons, travaillant pour un négociant en eaux-de-vie, déciment la forêt. Cependant, au XXème siècle, Pierre Loti, célèbre écrivain ne peut se résigner à voir ce domaine tomber en ruines et écrit un article dans le Figaro sous le titre : le château de la Belle au bois dormant. Hélas, personne ne s’y intéresse jusqu’en 1920 où Paul Chénereau, industriel dans l’alimentaire à Rochefort, se porte acquéreur. Fasciné par ce site de la Roche-Courbon, Paul Chénereau aidé par deux fils lui rend son faste des siècles passés. Le cœur du château bat à nouveau. Il confie la restauration des jardins à Ferdinand Duprat qui de 1928 à 1937 compose des parterres harmonieux, des pièces d’eau, des statues, un escalier monumental. Alors, les portes du domaine s’ouvrent au public qui est enthousiasmé par tant de beauté et d’élégance.
Après la Seconde Guerre mondiale, la famille Chénereau constate que les marais absorbent doucement mais sûrement les jardins. Des remblais sont mis pour renforcer les endroits les plus fragiles mais très vite, il faut envisager d’importants travaux. C’est Jacques Badois, ingénieur de l’école Centrale et gendre de Paul Chénereau qui étudie la façon de sauver les jardins. Il s’entend très bien avec son beau-père et tous deux ont le même attachement à ce domaine. Le beau-père lançe les idées et le gendre les concrétise. En 1967, Jacques et Marie-Jeanne Badois prennent les rênes du site. Le sauvetage des jardins est le plus gros défi car il faut creuser jusqu’à 10 mètres de profondeur pour trouver la roche dure. Et pour faciliter l’accès des engins, un ponton en béton armé est érigé. Reposant sur des pieux, un plancher permit de restituer maçonneries, gazons et allées. Aujourd’hui, Christine Sébert et son époux Philippe ont succédé à Jacques et Marie-Jeanne Badois. Tout au long de l’année, ils ne ménagent pas leurs efforts pour valoriser La Roche Courbon en proposant des rendez-vous originaux, notamment, les collections de Pierre Loti. Ces dernières étaient dans la maison de l’écrivain à Rochefort mais un plan de restauration est en cours. Des salles sont aussi mises à dispositions pour des mariages, baptêmes etc.
Monsieur cygne cherche à manger dans le plan d’eau, peut-être pour nourrir sa compagne qui couve leurs futurs bébés sur la berge.
Photos offertes par Gisèle que je remercie chaleureusement. Informations prises sur le Net. Musique d’Ernesto Cortazar : Bridge of sighs. Création et réalisation : Lilymage. Date : Juin 2019. lilymage1@gmail.com Mes diaporamas sont hébergés sur les sites de : www.imagileonation.com www.chezjoeline.com
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