Deux grands philosophes Descartes et Pascal

René Descartes (1596 – 1650)

Originaire de Touraine Etudes chez les Jésuites Licence de droit 1637: Discours de la méthode 1649: Traité des passions de l’âme

Cogito ergo sum = Je pense donc je suis.

« Si je doute de tout, une seule chose échappe à ce doute: c’est le doute lui – même qui en est ma pensée. D’où cette vérité saisie pour une intuition directe: « je pense, donc je suis. »

Doute = imperfection. DONC: preuve de l’existence de la perfection, donc de DIEU.

Le Traité des Passions de l’âme (1649) Admiration Amour Haine Désir Joie Tristesse

La Générosité « ne manquer jamais de volonté pour entreprendre et exécuter toutes choses qu’il (l’homme) jugera être les meilleures: ce qui est suivre parfaitement la vertu. »

Blaise Pascal (1623 – 1662)

1646: première conversion 1654: seconde conversion

Un lieu idéal pour se retirer: l’abbaye de Port - Royal

Jansen et le jansénisme

Définition Théorie fidèle à la prédestination de saint Augustin (contrairement aux Jésuites pour qui la liberté de l’homme décide de l’efficacité de la Grâce divine).

1656: Provinciales 1660: Pensées (inachevé)

Le divertissement Quand je m’y suis mis quelquefois, à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s’exposent, dans la cour, dans la guerre, d’où naissent tant de querelles, de passions, d’entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j’ai découvert que tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s’il savait demeurer chez soi avec plaisir, n’en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d’une place. On n’achètera une charge à l’armée si cher, que parce qu’on trouverait insupportable de ne bouger de la ville ; et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu’on ne peut demeurer chez soi avec plaisir.

Le pari pascalien « Vous avez deux choses à perdre : le vrai et le bien, et deux choses à engager : votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude ; et votre nature a deux choses à fuir : l'erreur et la misère. Votre raison n'est pas plus blessée, en choisissant l'un que l'autre, puisqu'il faut nécessairement choisir. Voilà un point vidé. Mais votre béatitude ? Pesons le gain et la perte, en prenant croix que Dieu est. Estimons ces deux cas : si vous gagnez, vous gagnez tout ; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu'il est, sans hésiter. »

Le roseau pensant L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature ; mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser : une vapeur, une goutte d’eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt, et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien. Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C’est de là qu’il faut nous relever et non de l’espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale. Roseau pensant. — Ce n’est point de l’espace que je dois chercher ma dignité, mais c’est du règlement de ma pensée. Je n’aurai pas davantage en possédant des terres : par l’espace, l’univers me comprend et m’engloutit comme un point ; par la pensée, je le comprends.

DONC Force et en même temps, FAIBLESSE de l’homme

Un autre fragment connu: « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »

Influence de Pascal Il a lié les sciences, les arts et la religion dans une même réflexion. Ardent défenseur du jansénisme qui a marqué les écrivains et moralistes du Grand Siècle (voir le théâtre de Racine).