La Flandre et la France (Du 14è au 20è s.) Parcours pictural La Flandre et la France (Du 14è au 20è s.)
Ecole flamande (15è – 16è s.) Géographiquement, correspond aux Pays-Bas, à la Belgique et au nord de la France actuels.
1 Jérôme BOSCH (1450-1516) La Nef des Fous Bosch, peintre de la folie et de la damnation Satire de l’époque? Lignes de fuite: cordages, rames, flancs de la colline
3 Dirk BOUTS (1415-1475) Mater dolorosa Vierge à la flamande Période identique, style différent Peinture réaliste, vers l’art du portrait A observer: drapé, mains, visage, opposition des couleurs (noir doré)
La Vierge de Jacques Floreins 9 Hans MEMLING (~1440-1494) La Vierge de Jacques Floreins Souci de symétrie: personnages des 2 côtés chemin et bosquet 1 personnage debout de chaque côté A observer: carrelage le rouge des vêtements
Renaissance Représentants de cette époque: Metsys, Brueghel, Van Reymerswale Caractéristiques: - Renaissance bâtie sur l’Antiquité classique. Ressourcement des peintres en Italie, berceau de l’Antiquité - Découverte de la perspective - Non plus des paysages enfermé dans le cadre d’une fenêtre mais se répandant dans tout le tableau - Couleurs: Jusqu’au 17è s., artifice de la convention des “trois tons”: 1er plan: brun foncé 2è plan: vert 3è plan: teintes bleutées vers l’horizon
11 Marinus VAN REYMERSWALE (~1490-~1567) Les percepteurs d’impôt Percepteurs forcément laids: mains tendues vers l’argent, bec d’aigle, gros livre Moins de symétrie
17 Pieter BRUEGHEL Le Jeune (1564-1638) La Tour de Babel Plat pays mettant en relief la Tour et donc l’orgueil des hommes Point de vue lumière: observer l’ombre de la tour ainsi que la lumière dans le bas et dans le lointain
Ecole française (14è - 15è – 16è s.)
19 Jean FOUQUET (~1420-~1481) Charles VII, Roi de France Point de vue composition: opposition entre les plis de la tenture et ceux du vêtement
Ecole de Fontainebleau Caractéristiques: - maniérisme - met à l’honneur le nu féminin (pose à mi-corps) - réminiscences italiennes - les peintres de cette école sont surtout des décorateurs de châteaux
20 Lambert SUSTRIS (~1515-~1568) Vénus et l’Amour Net progrès du point de vue anatomie Vénus dans un cadre approprié: motifs romains, tels le guerrier et la colonne
21 Ecole de FONTAINEBLEAU (16è siècle) Gabrielle d’Estrée et sa soeur Ce tableau peu ordinaire montre Gabrielle d’Estrée, la jeune fille blonde, et sa soeur. Le geste insolite consistant à pincer le téton évoque probablement le lait maternel, Gabrielle d’Estrée étant enceinte. La bague dans la main illustre le thème de l’amour. La présence d’une servante en arrière-plan rappelle Le Titien.
Ecole flamande (17è s.) Peinture baroque Représentants de cette époque: Rubens, Van Dijk, Jordaens, Snijders
24 Pierre-Paul RUBENS (1577-1640) Hélène Fourment au carosse Contraste lumineux des vêtements
25 Jan VAN DIJK (1599-1641) Charles Ier, roi d’Angleterre Van Dijk, peintre attitré de la famille royale d’Angleterre Beaucoup d’emphase (le peintre est beaucoup plus naturel avec ses amis)
26 Jacob JORDAENS (1593-1678) Les 4 évangélistes Observer le travail sur la couleur pour rendre les différences de teint.
36 Isaak van OSTADE (1621-1649) Canal gelé Perspective maîtrisée; maison à gauche en équilibre avec le moulin à droite Cheval dans l’axe du toit et de l’avant-plan gelé
40 Johan VERMEER (1632-1675) La leçon de musique La pièce est inondée de lumière, mettant en valeur le travail des couleurs sur la tapisserie. Observer l’utilisation habile du miroir pour dévoiler le visage de l’étudiante.
Ecole française (17è s.)
41 Georges de la TOUR (1593-1652) Le tricheur Eclairage diurne; la source de lumière à gauche, qu’on ne voit pas, crée des ombres, comme chez Vermeer
44 Nicolas POUSSIN (1594-1665) Le sacrement de pénitence Le regard doit être accroché par le personnage de Jésus: habit rouge, geste isolé
48 Louis Le NAIN (1603-1648) La charrette Observer le travail sur la perspective. Tons pastels, à comparer aux tons utilisés pour les scènes d’intérieur.
50 Mathieu Le NAIN (1607-1677) Portrait dans un intérieur Changement de catégorie sociale
Evolution de la peinture française au cours des 18è et 19è siècles Début 18è: fantaisie Fin 18è: classicisme (Ingres, David) Début 19è: - romantisme; sensibilité, exaltation, rêverie (Géricault) - réalisme (Millet, Courbet) - impressionnisme
Peinture française (18è s.)
54 Jean-Baptiste Siméon CHARDIN (1699-1779) La tabagie Remarquable travail sur les couleurs et les matières
56 Jean-Baptiste Siméon CHARDIN (1699-1779) La pourvoyeuse Observer la texture des couleurs et des matières ainsi que le naturel des personnages Un arrière-plan dépouillé en apparence mais riche d’une fontaine de cuivre
60 Jacques-Louis DAVID (1748-1825) Les Sabines La fin du 18è s. marque un retour au classicisme après les exagérations fastueuses d’une société raffinée et un goût immodéré pour le luxe et les plaisirs. Réaction contre la libre fantaisie. Retour à l’antique et aux études minutieuses. David se pose en ennemi de la facilité et de la légèreté. L’exploitation d’un thème romain permet un retour à l’antique et un travail sur l’amplitude d’une mise en scène. 60 Jacques-Louis DAVID (1748-1825) Les Sabines
Peinture française (19è s.)
63 François-Edouard PICOT (1786-1868) Amour et Psyché Forme récurrente: dessus du baldaquin, aile de Psyché, guéridon à droite, montant du lit
67 Jean-Auguste-Dominique INGRES (1780-1867) La grande odalisque La critique s’attardera longtemps sur une vertèbre surnuméraire! Cette oeuvre offre plus de contrastes que la précédente grâce à l’utilisation du bleu. Composition en triangle: éventail, tenture, position de l’odalisque, tête etcouvre-chef
Seurat est considéré comme le chef de file du pointillisme, technique consistant à apposer sur la toile une multitude de points pour évoquer le dégradé des couleurs et la profondeur du champ, les points étant à la toile ce que les pixels sont à l’image numérique. 76 Georges-Pierre SEURAT (1859-1891) Un dimanche d’été à l’île de la Grande Jatte
82 Edgar DEGAS (1834-1917) Au café dit “L’absinthe” Recours au flou
L’arrière-plan est totalement flou; les coulisses sont ce que le spectateur ne doit pas voir. Effet de lumière Etude du mouvement 83 Edgar DEGAS (1834-1917) Danseuse étoile
90 Claude MONET (1840-1926) Régates à Argenteuil Travail sur la lumière et le besoin de différencier le ciel et l’eau
106 Paul GAUGUIN (1848-1903) Femmes de Tahiti sur la plage Ce qu’apporte la lumière de Tahiti: nouvelle lumière, nouveaux visages, nouvelles couleurs (observer les couleurs de la mer)
109 Vincent VAN GOGH (1853-1890) La chambre de Van Gogh à Arles Observer l’importance attribuée aux couleurs et aux formes, au détriment de la perspective et des proportions.
Peinture française (20è s.)
114 Henri ROUSSEAU, dit Le Douanier Rousseau (1844-1910) La bohémienne endormie Observer le contraste entre les couleurs chaudes dans la partie inférieure du tableau et les couleurs froides dans la partie supérieure.
Les demoiselles d’Avignon 118 Pablo PICASSO (1881-1973) Les demoiselles d’Avignon Avec Picasso comme chef de file, le cubisme naît des des dernières expériences de Cézanne; l’agencement des couleurs et des formes l’emporte sur la représentation des formes. 2 écoles s’affrontent: celle des partisans du dessin, du trait et de la forme contre celle des partisans de la couleur, de l’épaisseur et de la matière. Le cubisme, art de la création et non de la représentation s’inscrit en réaction contre l’impressionnisme. Aux infinies nuances des couleurs de l’impressionnisme s’oppose la couleur brute du cubisme.
119 Pablo PICASSO (1881-1973) Le vieux guitariste
122 Georges BRAQUE (1882-1963) Le potiron La forme du vase et de l’assiette semblent indiquer un lent glissement vers l’abstraction.
123 Amedeo MODIGLIANI (1884-1920) Sapho Influence de Cézanne, Gauguin et Toulouse-Lautrec avant de trouver sa voie avec des personnages au long cou et aux yeux sans pupille rappelant des masques.
125 Marcel DUCHAMP (1887-1968) Nu descendant un escalier Chef de file du dadaïsme En guise de nu en mouvement, Duchamp peint une suite de lignes et de formes abstraites se répétant à l’envi, donnant l’illusion du mouvement. Ce concept naît d’un procédé cubiste traitant de la déconstruction des formes.
126 René MAGRITTE (1898-1967) Le fils de l’homme Influencé par le dadaïsme, Magritte se veut un ardent défenseur du “réalisme magique” consistant à faire figurer des objets du quotidien dans un univers étrange et irréel. L’univers onirique de Magritte le rapproche du mouvement surréaliste dans les années 20.
La persistance de la mémoire 128 Salvador DALI (1904-1989) La persistance de la mémoire Lecteur de Freud, Dali se fera le chef de file du surréalisme, accordant une place privilégiée au rêve, aux hallucinations et à l’inconscient. Ses montres molles peuvent se lire comme le symbole du temps élastique.