FEU D ’IMMEUBLE A USAGE D’HABITATION Le feu d ’immeuble représente la situation la plus fréquente de catastrophe à effet limité qui impose l ’engagement de moyens importants. La médicalisation des interventions s'est faite progressivement, justifiée par le nombre et la gravité des victimes civiles, mais aussi pour secourir les sapeurs pompiers particulièrement menacés par ce type d'intervention. Médecin en chef Laurent DOMANSKI Médecin chef adjoint SSSM Brigade de Sapeurs Pompiers de Paris
HISTORIQUE 1716 : Ordonnance royale des gardes pompes 1770 : 1er médecin du corps des garde pompes 1810 : Bataillon de sapeurs pompiers 1823 : médecins de la grande armée 1924 : service médical de secours aux asphyxiés 1967 : première Ambulance de réanimation 1974 : direction des secours médicaux 1993 : renfort habitation Cette médicalisation s ’est faite par étapes : recrutement d ’un médecin par le corps des garde pompes pour les soins des sapeurs blessés et brûlés en intervention (sieur Arnaud) action des médecins de la Grande Armée après militarisation du corps par Napoléon au début du siècle, “ invention ” du sapeur-pompier secouriste et mise en œuvre de la première médicalisation des secours (Cot) en 1967, la première AR (Robert) en 1974, concept de coordination des secours médicaux par le DSM lors des interventions comportant de nombreuses victimes (Noto) depuis 1993, engagement systématique d'une AR lors d ’une demande de “ renfort habitation ”.
Les enseignements de la guerre Service Médical Mobile d’Urgence Plan de secours à victimes Rapidité d’intervention Ramassage, catégorisation, soins Evacuation , transport médicalisé Formation et compétence des personnels Emploi de moyens thérapeutiques éprouvés Il serait injuste d’évoquer les plans d’urgence collective sans rendre hommage à deux grands anciens du Service. Ainsi, le plan rouge aurait-il existé si en 1924, le Médecin Commandant COT, adaptant les enseignements de la médecine de guerre au temps de paix, n’avait pas créé un Service Médical Mobile d’Urgence (SMMU) avec Poste de secours mobile pour assurer le secours aux asphyxiés ? On retrouve dans les bases du SMMU, les principes généraux d’un plan de secours à victimes: 1 - rapidité d’intervention, 2 - utilisation de personnels disponibles, compétents, secouristes et médecins, organisés, structurés et hiérarchisés, 3 - soins au plus près de la victime, 4 - mise en condition sur place avec emploi de matériels adaptés et conformes aux besoins, 5 - emploi de moyens thérapeutiques ayant fait la preuve de leur efficacité en milieu hospitalier 6 - transport vers l’hôpital sous surveillance médicale permanente dans des véhicules ambulances rapides, 7 - hospitalisation dans un service aux moyens adaptés au traitement de l’entrant. 8 - mise en avant de l’importance du traitement symptomatique COT, qui avait eu une grande expérience opérationnelle pendant la grande guerre, connaissait les grands principes de soins aux blessés en nombre sur le champ de bataille : ramassage avec premiers gestes, catégorisation médico-chirurgicale avec soins le plus près possible, évacuation ordonnée et médicalisée. Ainsi, les bases du plan rouge étaient déjà jetées. Ce SMMU fonctionnera d’ailleurs jusqu’en 1930, date où la police prendra une place prépondérante dans le transport rapide de blessés avec ses cars de police secours vers l'hôpital. Médecin Cdt COT Le poste de secours mobile 1924
1964 – 1974 Urgence médicale individuelle Méd-chef ROBERT & la médicalisation graduée 3 ambulances de réanimation 1967-69 Nouvelles méthodes de réanimation moderne Autorité sur le terrain: chef de garde Absence de coordination et de régulation Il faudra attendre les années 1964-1967 pour que l’activité de la médecine d’urgence soit relancée et développée par le MC ROBERT, en encourageant la formation des personnels et en mettant en place une médicalisation graduée des secours comportant PS (gestes de secourisme) et AR (traitement médical sur place). De nouvelles méthodes de réanimation apparaissent simultanément avec la VA au masque, le MCE, des défibrillateurs manuels embarqué dans les AR. En accord avec les directives de la circulaire de décembre 1965, les ambulances de réanimation sont activées dès 1967, instituant un transport primaire médicalisé avec une véritable réanimation pré hospitalière la 1° à Paris. L’AR1 apparaît au G2 en novembre 1967, l’AR2 au G1 en novembre 68, l’AR3 au G3 en juin 69. Les médecins des armées se spécialisent obligatoirement vers l'anesthésie réanimation et des médecins civils ayant la même formation sont recrutés. Ainsi, le concept de médicalisation des secours avancé par COT prend là toute sa valeur avec les nouvelles équipes et de nouvelles techniques. En quelques années, la stratégie du transport primaire obtient ses lettres de noblesse, mais on déplore l’absence de coordination et de régulation de l’action des équipes médicales, totalement subordonnées à l’autorité d’un chef de garde. De plus, il n’y a pas d’interlocuteur BSPP pour les régulateurs des SAMU qui se mettent en place progressivement. A cette époque, si l’urgence individuelle semble performante, il en est tout autrement des interventions collectives, où la pression de police secours est telle que le transport immédiat à l'hôpital s'impose malgré les remarques successives et appuyées du service de santé de la Brigade ; la lecture des rapports de plaintes des brigadiers des cars de Police Secours témoigne de leurs griefs en cas de médicalisation d’une victime.
SPECIFICITES Actions simultanées extinction du feu secours à victimes Risques évolutifs Fuite de gaz, explosion, Électrisation impliqués, intervenants Panique, trouble de l’ordre public Contrainte gestion des flux et de l’espace Sous-estimation du nombre de victimes notion de facteur multiplicatif (x 2) Le feu d ’immeuble présente des caractéristiques d ’organisation des secours spécifiques. La simultanéité de l ’action d ’extinction du feu et de secours à victimes oblige le COS à mener à bien deux actions complémentaires. Il doit avoir le souci d'une part d ’un déploiement efficace des moyens sur le terrain pour la manœuvre incendie tout en prenant en compte d'autre part les contraintes propres à l'action médicale. La sous-estimation du nombre de victimes est malheureusement la règle : le bilan d ’ambiance effectué par les premiers intervenants ne prend en compte que la partie la plus visible de l ’événement. Les victimes graves sont encore dans les étages et les victimes légères ont parfois quitté les lieux dans un réflexe de fuite. Ce n ’est que plus tard qu ’elles se feront connaître. Le dénombrement de 6 à 8 victimes à l ’arrivée des secours au cours d ’un incendie se traduira souvent en fin d ’intervention par une quinzaine de victimes : ce qui justifie l'utilisation d ’un coefficient multiplicateur de 2 dans ce type d ’événement pour anticiper les besoins médicaux. Les risques évolutifs doivent également rester constamment à l'esprit des cadres qui dirigent la manœuvre car le feu est de nature capricieuse et les risques d'effondrement permanents. D'où la notion de ne pas faire prendre des risques inutiles aux hommes engagés quand le gain attendu de la manœuvre n'est pas capital pour la suite des événements.
GRAVITE DES VICTIMES En France 250 000 incendies 4 000 victimes 400 décès Sur la zone BSPP en 1999 18 900 incendies (50% en locaux habités) 1 800 victimes (et 5 000 impliqués) 40 décès Feu de cage d’escalier ++++++ Le dernier élément qui justifie la médicalisation des incendies d'immeuble est le nombre et la gravité potentielle des victimes. En France, on compte chaque année environ 4 000 victimes pour 250 000 incendies avec un taux de décès sur place de 10%. Quant à la BSPP, elle lutte contre 18 000 incendies chaque année, dont 50% en immeubles d'habitation, faisant 2 500 victimes dont une centaine de décès et un millier de personnes hospitalisées.
RISQUES : Immeubles Type de construction Usage du bâtiment Population Statistiques 78-98 68% des feux Type de construction ancienneté, matériaux employés étages, circulations internes Communications (escaliers, couloirs,….) Usage du bâtiment habitation (risque nuit > jour) commerces et bureaux Population densité (hôtels, squats…) autonomie (crèche, hospice, hôpital…) Tous les feux d'immeuble ne présentent pas le même niveau de danger potentiel. Celui-ci varie en fonction : du type de construction : ancienneté, résistance au feu des matériaux employés, nombre d'étages, types de circulation interne... de l'usage dominant du bâtiment : habitation, avec un degré d'occupation plus grand la nuit que le jour, à l'opposé des bureaux et des commerces. de la population : hôtels et squats ont une densité de population supérieure à un immeuble d'habitation normal; le feu dans un hôpital, un hospice, fait courir un risque plus grand du fait du nombre de personnes invalides...
RISQUES : Immeubles Hauteur 6 à 8 étages Chambres de service dernier niveau Escalier en bois Escalier de service Courette & porche Ateliers Monte-charges & gaines d’aération Conduites de gaz en plomb Gaines électriques tissus et bois Ancienne législation de prévention Usage d’habitations ou mixte avec bureaux
RISQUES : Circonstances Horaire Mode de survenue accidentel criminel Vitesse d ’évolution progressif extension rapide La gravité de la situation dépend aussi des circonstances de développement de l'incendie : l'horaire de survenue est importante en fonction du type d'immeuble : jour ou nuit, jour ouvré ou week end, vacances... origine du feu : accidentel, criminel ou résultant d'un comportement pathologique; cette notion ignorée du sauveteur au début est importante car le feu peut être associé à une intoxication (alcool, drogue, médicaments), à une agression par arme blanche ou arme à feu. mode d'évolution du sinistre : progressif ou, au contraire d'extension très rapide, surprenant les habitants...
RISQUES : Feu Localisation Origine risques de propagations possibilités de fuite difficultés d ’accès Origine feu de literie intoxication explosion blast escalier intoxications à distance La localisation du feu est bien entendue un facteur de gravité primordial, selon : - le risque de propagation des flammes et des fumées - la possibilité pour les habitants de s'échapper de la zone dangereuse - les difficultés d'accès pour les intervenants Les immeubles parisiens sont rarement dotés de plusieurs possibilités d'évacuation. L'existence de courettes, d'escaliers en bois, rendent le déploiement et la progression des secours plus difficiles. Il est enfin important de noter si possible son origine : - le feu de literie expose à un risque toxique élevé - après une explosion, il faudra systématiquement évoquer la possibilité d'un blast pour les victimes trouvées à proximité de l'origine de l'incendie - le feu d'escalier expose à une propagation horizontale et verticale des fumées avec le risque d'intoxication à distance...
RISQUES: La propagation Conduction Flammes Surpression Gaz chauds ascendants Rayonnt Souspression Local ouvert/fermé Conduction Qt = Qc + Qr + Qcv + Qm 6
PROPAGATION VERTICALE & HORIZONTALE
PROPAGATION HORIZONTALE
PROPAGATION AUX IMMEUBLES VOISINS
VICTIMES : Facteurs d ’agression Brûlés Blessés Intoxiqués Traumatisme psychique Pathologies intriquées Occupants et intervenants Les victimes d'incendie peuvent subir plusieurs types d'agressions. Elles peuvent, à des degrés divers, être brûlées, blessées, intoxiquées ou avoir subi un traumatisme psychique. Autant de pathologies qui peuvent être intriquées et qui nécessitent une prise en charge adaptée.
VICTIMES : Classification Urgences absolues (UA) = médicalisation EU (Très graves) = menace vitale immédiate U1 (Graves) = pronostic vital ou fonctionnel engagé Urgences relatives (UR) = TNM U2 (Sérieux) = avis spécialisé nécessaire U3 (Légers) = blessures superficielles Impliqués directs indirects L’examen des victimes permet d’établir une classification à 2 ou 4 degrés de gravité : Urgences absolues qui regroupent les victimes très graves (EU) qui ont un pronostic vital engagé (nécessité d’une réanimation immédiate) graves (U1) dont le pronostic vital est potentiellement engagé à court terme ou le pronostic fonctionnel gravement engagé (brûlé > 40% SC, amputé…) nécessitant des soins spécialisés Les urgences relatives qui peuvent se distinguer en cas sérieux (U2) pronostic vital non engagé, avis spécialisé nécessaire aux urgences légers (U3) blessures superficielles ne nécessitant pas obligatoirement une prise en charge au niveau hospitalier Il existe une cinquième catégorie “ fourre tout ” qu’on appelle les impliqués : ce sont des personnes qui étaient sur le lieu de l’événement mais qui semblent indemnes de toute atteinte. Sur un feu on pourrait distinguer : les impliqués directs, sortis des locaux enfumés, qui méritent de passer par le PMA au moindre doute d’intoxication des impliqués indirects faisant partie de l’ensemble des personnes de l’immeuble évacuées par mesures de sécurité qui seront regroupées dans un CAI en attendant de pouvoir regagner leur logement ou d’être relogées par la mairie…
VICTIMES : Agression toxique 60% décédés sur incendie = intoxiqués purs Action locale mécanique et caustique (suies) Action générale : intoxication par CO, CN... Aggrave les autres risques agressifs Toute victime extraite = intoxiquée potentielle Syndrome du sauveteur bénévole !!! L ’agression toxique est le facteur dominant : 60% des victimes décédées sont intoxiquées par les fumées d ’incendie sans autre lésion ou brûlure. La toxicité peut être : locale avec des dépôts de suies qui obstruent les voies respiratoires et sont le support de produits caustiques et irritants qui peuvent être à l'origine d'une décompensation respiratoire plus ou moins précoce générale, du fait de la déplétion en oxygène mais surtout de l'inhalation de toxiques généraux comme le monoxyde de carbone, le chlore, les cyanures, responsables de troubles de la conscience, de risques cardio-vasculaires… Cette intoxication peut expliquer : l ’absence de fuite (troubles de la conscience, faiblesse musculaire) et, par conséquent, la gravité des brûlures la multiplicité des victimes et leur dispersion dans l ’immeuble. Il est important de noter que : toute victime extraite d ’un foyer d ’incendie doit être considérée comme intoxiquée toute trace de suies est un facteur de gravité le sauveteur bénévole a une gravité potentielle du fait de la majoration de l'intoxication; c'est un facteur de gravité à prendre en compte rapidement.
VICTIMES : Agression thermique Flammes, air chaud, rayonnement Refroidissement précoce si brûlure inf 20% par règle des 5.10.15 Emballage stérile si brûlure sup 20% Médicalisation: réanimation du choc hypovolémique et analgésie sédation Anticipation de l’ISR devant une brûlure de la face et du cou Risque d ’hypothermie Elle résulte d'un contact avec les flammes, des objets chauds, l'air surchauffé, ou le rayonnement émis par le feu. La constatation d'une brûlure impose le refroidissement immédiat par aspersion, d'autant plus efficae qu'il est précoce. Par contre un refroidissement prolongé est à proscrire du fait du risque élevé d'hypothermie, en particulier chez les brûlés graves.
VICTIMES : Autres agressions Neuro-psychiques fuites inadaptées vers zones dangereuses Perte de l’orientation chutes de grande hauteur (« défenestrés ») Physiques explosion blast, projection d ’éclat effondrement écrasement, ensevelissement chute polytraumatismes psychique Le stress lié à un incendie est d ’autant plus importante que les habitants de l ’immeuble sont peu ou mal préparés au risque, que l'effet de surpris est important, que le danger a menacé leur intégrité physique ou celle de leurs proches. Il est responsable d ’effets de panique ou de comportements inadéquats qui peuvent expliquer : les fuites non contrôlées ou inexpliquées vers des zones sans issue ou dangereuses (envahies par la fumée, par exemple) des défenestrations (chutes de grande hauteur) responsables de polytraumatismes graves physique Elles sont liées au mode d'apparition du sinistre ou aux risques évolutifs : explosion : lésions par souffle (blast) et projection d'éclats effondrement : lésions par écrasement, polytraumatismes...
SECOURS A VICTIMES Précocité d ’engagement des moyens médicaux Action des premiers intervenants Organisation de la chaîne médicale Le but des secours est d'assurer en priorité la prise en charge précoce des victimes. L'efficacité de cette médicalisation dépend de plusieurs conditions : - la précocité de l'engagement des moyens médicaux - la prise en charge effective par les secours incendie des victimes dégagées au cours des sauvetages en attendant l'arrivée des secours médicaux - l'organisation générale du dispositif médical sur place.
SECOURS : Engagement des moyens Efficacité précocité d ’engagement Anticipation ... adaptation à la réception de l ’appel origine, localisation, importance du feu type d ’immeuble, hauteur, densité de population réactions de panique, défenestrations bilan d ’ambiance des premiers intervenants nombre de victimes, pathologies dominantes risques évolutifs L'efficacité de l'organisation médicale est directement proportionnelle à la précocité d'engagement des moyens médicaux (AR, DSM). L'anticipation des besoins peut avoir plusieurs origines : la coordination médicale qui doit être informée dès les premiers appels au 18 et préciser les facteurs de gravité de l'événement qui permettront de déterminer la nécessité d'engager d'emblée une ou plusieurs AR, du DSM, voire de déclencher un plan rouge : origine , localisation et importance du feu type d'immeuble, hauteur en étages, densité de population existence de réactions de panique, défenestrations... des personnels sur le terrain, après l'arrivée des premiers secours sur les lieux, soit par les personnels incendie, soit par la première AR. Ce "bilan d'ambiance" précoce a pour rôles : de confirmer ou d'infirmer les informations sur l'incendie d'informer sur le nombre des victimes découvertes et la pathologie dominante d'évaluer les risques évolutifs de fixer un point de rendez-vous différent pour les renforts médicaux (zone bloquée par les engins d’incendie, les tuyaux). Ces informations permettront l'adaptation des renforts médicaux.
IMPLANTATION GEOGRAPHIQUE DES MOYENS D’EXTINCTION & DE SECOURS A VICTIMES …….
LES ENGINS POMPIERS « LE DEPART NORMAL »
Feu de cage d’escalier rue Vincent Auriol Paris
Organisation fonctionnelle et topographique POLICE EVAC FA EPA PMA PSE EPA F PC DSM PC CRAC ACCES
SECOURS : Premiers intervenants Reconnaissances, sauvetages Prise en charge des victimes Regroupement des victimes Pas d ’évacuation sauvage Montée en puissance du ramassage ? Plan rouge ? Les victimes découvertes doivent bénéficier d’une prise en charge classique et effective avant l’arrivée des secours médicaux. Cette action, prioritaire, comprend : les opérations de reconnaissance, de sauvetage le bilan et la délivrance de soins urgents en cas de détresse vitale le refroidissement précoce des brûlures le regroupement de toutes les victimes au même endroit en s’opposant à toute évacuation sauvage directe vers un centre hospitalier. Il peut être nécessaire de prévoir, dès cette phase, la mise à disposition d’un certain nombre de personnels pour les actions de ramassage permettant ainsi de préparer l’installation du dispositif médical dans le cadre ou non d’un plan rouge
RECONNAISSANCES: Géographie des lieux
RECONNAISSANCES: Visibilité
ACCESSIBILITE Et Secours à victimes L’échelle à crochet L’échelle trois plans L’échelle sur engin……..
ACCESSIBILITE: Moyens d’extinction
SECOURS: Engagement médical Pendant le trajet: Cartographie: itinéraire, configuration du site Reconnaissance d’un possible point de regroupement des vecteurs de la chaîne médicale Equipement des personnels Préparation du matériel par l’infirmier A l’arrivée: Répartition des premières tâches
SECOURS : Premier médecin Premier DSM Évaluation de la situation nombre et gravité des victimes risques évolutifs nécessité renforts plan rouge ? Premières mesures message d ’ambiance point de rassemblement des moyens médicaux lieu PMA, en liaison avec le premier COS Le premier médecin sur les lieux a un rôle déterminant. On ne lui demande pas d’avoir une action technique auprès des victimes dès son arrivée mais au contraire de se conduire comme le premier DSM. Il lui appartient donc : - de faire une reconnaissance rapide - d’évaluer le nombre et la gravité des victimes, le risque évolutif, la nécessité d’obtenir des renforts par le déclenchement ou non d’un plan rouge - de déterminer, en liaison avec le premier COS, l’emplacement d’un PMA - de fixer un point de rassemblement des moyens médicaux pour ne pas interférer avec les secours incendie - de transmettre toutes ces informations à la coordination dans un message d’ambiance.
Bilan d’ambiance Adresse Définition du site Type de sinistre Localisation et extension du sinistre Nycthémère Risques immédiats et évolutifs Aspect qualitatif et quantitatif des victimes Premières mesures prises par le COS Premières mesures prises par le premier médecin Demande de moyens Adresses du PRM & PMA Modalités d’accès des moyens de renfort Bilan d’ambiance
Engagement Accéder prudemment sur les lieux Préférer l’intersection la plus proche Se présenter à la PC Se faire présenter la situation par le COS Faire regrouper les victimes sur un PRV Eviter les évacuations sauvages Faire prodiguer les premiers soins Rechercher un site de PMA (accessibilité, proximité, sécurité, espace, luminosité, 2 accès)
SECOURS : DSM Liaison avec COS, médecins Sinistre (évolution, maîtrise, risques) Victimes (nombre, gravité, regroupement, niveau des reconnaissances…) Moyens médicaux, non médicaux engagés, disponibles, attendus Contact avec la coordination médicale Plan rouge ? Dès son arrivée, le DSM doit établir un certain nombre de liaisons avec le COS, les médecins présents sur les lieux pour prendre en compte les mesures déjà prises concernant : le sinistre (évolution, maîtrise, risques…) les victimes (nombre, gravité, regroupement, niveau des reconnaissances…) les moyens (médicaux et non médicaux, engagés et disponibles, renforts attendus). Il est responsable de l’organisation cohérente de la chaîne médicale en fonction de toutes ces données.
Organisation des secours médicaux SITE PRV PMA ANTICIPATION MOYENS REGUL EVAC
SECOURS : Tri et mise en condition Victimes = PMA Impliqués = PMA ? CAI ? Adaptation du premier PMA ? (proximité, accessibilité, éclairage, confort) Faire examiner tout le monde Prendre les identités (fiches bilan) Éviter les pièges diagnostiques La prise en charge médicale proprement dite commence au PMA. Toutes les victimes y sont conduites pour y recevoir les premiers soins mais que faire des personnes apparemment indemnes ? Si le nombre total n’est pas très important et que le PMA s’y prête (bar par exemple), victimes et impliqués peuvent être regroupées dans un même lieu ; dans le cas contraire, il faudra envisager la création d’un CAI (centre d’accueil des impliqués) voire, si l’aspect psychologique est au premier plan, un PSMP (poste de secours médico-psychologique). Le DSM s’assurera que le premier PMA est fonctionnel, en sachant qu’il n’est pas facile de déplacer un PMA qui a déjà commencé à médicalisé des victimes et qu’il faut bien peser le pour et le contre avant de prendre une décision ; il est peut être plus facile de créer un PMA secondaire, par exemple pour regrouper les victimes légères, si le premier PMA s’avère trop petit pour répondre aux besoins estimés. Il est nécessaire, en outre : de faire examiner tous les impliqués pour vérifier l’absence de troubles ce qui permet également de relever toutes les identités et d’établir des fiches bilan dans un but médico-légal de prendre en compte l’ensemble des agressions (pour ne pas méconnaître une intoxication par fumées ou un blast devant un brûlé grave, par exemple) de trouver des services d’urgence hospitaliers pouvant accueillir des familles de victimes comprenant à la fois des adultes et des enfants de moins de 15 ans
SECOURS : Ramassage Relais des opérations de reconnaissance et sauvetage Renfort ? officier RAM Médicalisation ? cas graves pré triage Le ramassage, qui consiste à amener les victimes au PMA, est souvent réalisé par les secours incendie dans la continuité des aux opérations de reconnaissances et de sauvetages,. Un nombre élevé de victimes ou des contraintes opérationnelles particulières peuvent justifier la mise en œuvre d’équipes spécialement affectées à cette tâche, même en dehors d’un plan rouge. Une autre question qui se pose souvent au DSM est l’utilité d’une médicalisation du ramassage. Bien que ce ne soit pas la règle, le DSM peut, en fonction de la situation, décider la mise en place d’une équipe médicale à l’avant pour traiter les cas graves ou effectuer un pré-triage entre victimes (à amener au PMA) et impliqués (à conduire au CAI).
VICTIMES PRECOCES ……..DEFENESTREES VICTIMES TARDIVES ……INTOXIQUEES, BRULEES
SECOURS: PMA
UA UR
FEU D’ IGH PRV à N - 1 & PMA N - 2
SECOURS : Évacuation Officier EVAC Point de rassemblement des véhicules vecteurs médicalisés vecteurs non médicalisés conducteurs disponibles véhicules prêts à partir Liaison avec services de police La phase d’évacuation vers les hôpitaux termine la chaîne médicale des secours. En fonction du nombre de victimes, il peut être nécessaire de confier cette tâche à un officier évacuation qui aura la charge de regrouper les vecteurs d’évacuation sur un point de rassemblement des véhicules, avec les impératifs suivants : accessibilité au PMA absence de blocage par les engins ou les tuyaux d’incendie distinction entre les moyens médicalisés et les autres parcage en position de départ disponibilité des conducteurs. Il peut être nécessaire de donner des consignes très rapidement aux services de police pour la réservation de la zone et la liberté de ses accès.
TRIAGE, CATEGORISATION & SOINS Secours médicaux ANTICIPATION DE LA COORDINATION AR + DSM + PC DSM MRT ORGANISATION DE LA CHAINE MEDICALE PMA Proximité, sécurité, accès, espace, lumière, secteurs TRIAGE, CATEGORISATION & SOINS
Sécurité des personnels Travail intense et prolongé + Surprotection = Coup de chaleur et épuisement Risques calculés: Protection des personnels/ actes à risque (attaque, sauvetage, reconnaissances)
GESTION DES DCD
FEU D’IMMEUBLE Sécurité des personnels Gestion similaire à Plan Rouge Anticipation des besoins plan rouge ? facteur multiplicatif rôle des premiers intervenants Organisation de la chaîne de secours Rôle du médecin soutien rapproché des personnels conseiller du commandement La gestion d’un événement de type feu d’immeuble parisien s’apparente à celle d’un plan rouge. On y retrouve : la nécessité d’une direction des secours médicaux parallèle mais complémentaire à la direction des secours incendie l’importance de l’anticipation des besoins pour faire face à l’évolution du nombre de victimes (rôles des premiers intervenants, du premier médecin) la nécessité d’une organisation de la chaîne des secours médicaux avec ses trois étapes successives : ramassage, PMA et évacuation. Le médecin sapeur pompier a un rôle particulier sur ce type d’intervention. Sa connaissance des hommes, des techniques, sa tenue de protection adaptée, lui permettent de s’intégrer aux équipes de lutte contre l’incendie dans les zones à risque, de conseiller le commandement et d’offrir un soutien médical rapproché des personnels.