Le déploiement du DMP en cancérologie au CHU Grenoble Un terrain d’expérimentation au sein du 3C Le DMP a été inscrit dans la loi du 13 Aout 2004 dans la perspective d’améliorer et de faciliter la coordination des soins entre professionnels de santé amenés à intervenir auprès d’une même personne, et ce pour une meilleure prise en charge et sous le contrôle du patient, propriétaire du dossier. Pourquoi choisir la cancérologie comme terrain d’expérimentation? P GUILLEM/JP DESCOMBES Centre de Coordination en Cancérologie (3C)/DSIO CHU de Grenoble
Introduction Pourquoi la Cancérologie et le 3 C comme terrain d’expérimentation? Patients suivis au long cours Nécessité échanges informations accentués: parcours complexes multidisciplinaires Le patient a besoin de repères Objectifs poursuivis au 3C améliorer la coordination et la fluidité des parcours patients favoriser l’appropriation des différents outils d’échanges d’information de santé par les utilisateurs Difficultés rencontrées Quelle organisation à mettre en place pour répondre aux exigences du DMP? Quelle articulation avec le DPPR déjà existant et fonctionnel? déployer 2 outils en 1 en // : un DMP pour les patients et DPPR pour les professionnels ? Principalement pour deux raisons : En cancérologie, de plus en plus de patients sont maintenant des patients suivis au long cours, nécessitant de multiples avis issus de spécialités différentes Le parcours du patient est complexe avec de nombreux « passages » entre la ville et l’hôpital, entre différents établissements Enfin, le patient a besoin de repère, cela étant valable également pour des patients présentant d’autres pathologies chroniques Le Centre de coordination de cancérologie au CHUG soutient activement ou met en œuvre des actions permettant d’améliorer la fluidité des parcours patients et par conséquent est fortement impliqué dans différentes actions sur l’échange de données de santé informatisées comme par exemple actuellement l’action pilote qui est menée entre le CHUG et le CH de Voiron pour les consultations avancées d’oncologie médicale en cancérologie digestive et gynécologique. Le 3C s’est donc trouvé confronté à la mise en expérimentation du DMP quasiment peu de temps après s’être investi dans le déploiement du Dossier patient régional. Par conséquent plusieurs questionnements ont crée quelques difficultés : Quelle organisation à mettre en place pour le DMP? Quels leviers utiliser pour faire adhérer les professionnels de santé alors qu’ils adhère au dossier régional? Quelle articulation avec le dossier régional en plein développement? Les deux systèmes d’information doivent-ils être déployer en parallèle? A qui chaque système sert-il et comment? Devant tous ces questionnements, un besoin de clarification sur les deux systèmes étaient incontournables. S’agit-il de deux outils redondants ou complémentaires?
Deux finalités, deux outils complémentaires? Patients Professionnels Informations de santé Choisies en différé validées Pour le patient : les infos utiles Calendrier Références Suivi : consultations, biologie, radiologie.. Pas d’utilisation par les professionnels Pas d’alimentation par les professionnels Informations de santé exhaustives pour le professionnel en temps réel validées Pour les professionnels : les infos utiles discussion RCP éléments pronostiques Calendrier, suivi… dossier patient Utilisation par les professionnels des établissements en cours de déploiement Alimentation par les professionnels Sur le dossier régional, le fait que la visibilité des informations dépend du praticien est une mesure radicalement différente du droit de masquage dans le DMP. Cette mesure permet de fournir aux médecins des informations aussi complètes que possible pour la prise en charge. Des éléments pronostiques indispensables à la prise en charge du patient figurent dans le dossier régional; il n’est pas certains que ce serait aussi simple dans le DMP afin de respecter le rythme du patient sur ce qu’il a compris de sa maladie. Le dossier régional s’appuie sur un consensus institutionnel régional fort. Il est fortement alimenté par les professionnels des établissements de santé. Les informations sont disponibles en temps réel (consentement implicite pour l’alimentation). Les professionnels de santé savent qu’en cancérologie, de nombreuses informations multidisciplinaires sont contenues dans ce dossier, ce qui est un facteur majeur de consultation des dossiers patients dans ce système. D’autres facteurs jouent également un rôle dans l’utilisation du dossier régional :
Deux finalités, deux outils complémentaires? Patients Professionnels Couverture nationale Déploiement lent et progressif Création du dossier et alimentation Consentement explicite Bureau des entrées, unité de soins Habilitations Explicite, préalable ou simultanée à la consultation Habilitation par le patient dématérialisée Tous les médecins par défaut Notion d’équipe partielle Couverture régionale adaptée cancérologie Déploiement – usage important Création du dossier et alimentation Consentement implicite Gestion des refus Habilitations Explicite, préalable ou simultanée à la consultation Habilitation papier ou dématérialisée Les médecins et équipe et autres correspondants impliqués dans PeC Majoritairement en cancérologie, l’échelle de la région pour la prise en charge du patient est satisfaisante. Le consentement implicite pour la création du dossier et son alimentation permettent qu’au moment de son habilitation, le professionnel de santé a déjà accès à de nombreuses informations sur son patient. Pour un établissement de santé il est indispensable que l’habilitation d’un médecin permettent l’habilitation de l’équipe qui prend en charge la personne. Le dossier régional permet cette action. Au total la place des deux outils est probablement différente à l’heure actuelle.
Place à trouver pour un service rendu optimal Pour le professionnel la priorité actuelle = améliorer le parcours patient coordonné par Circulation d’une information exhaustive entre professionnels Dans le cadre d’une coordination des soins Reposant sur un dossier partagé en temps réel, exhaustif Sur un territoire de santé qui favorise la concertation, l’échange entre les acteurs sur une base de volontariat La dynamique régionale engagée semble aujourd’hui la plus adaptée pour répondre => il faut surtout éviter : Confusion sur le terrain par mise en œuvre simultanée de deux systèmes en parallèles Double travail sur les habilitations, les documents à sélectionner Le DMP n’est pas adapté pour satisfaire le besoin d’information entre professionnels Le DMP n’est pas adapté pour satisfaire le besoin d’information entre professionnels. En effet, pour les professionnels de santé la priorité actuelle est d’améliorer le parcours patient coordonné. Cette amélioration passe par la circulation d’une information exhaustive, en temps réel sur un territoire de santé qui favorise l’échanges. La dynamique régionale est bien engagé et la mise en œuvre simultanée de deux systèmes d’échanges de données de santé sur le terrain est facteur de confusion. La place du DMP reste à préciser. La prudence s’impose, les professionnels…
Prudence, procéder étape par étape Patients Outil régional Gestion des RCP Outil national Professionnels de santé Les professionnels de santé en sous effectifs et en difficultés sont, de plus, écartelés entre les différents systèmes d’information. Gestion papier SI de l’établissement Dossier local Gestion des RCP intégrée à l’outil local
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