QUAND L’AMOUR PREND DEMEURE
Aimer, bien sûr, c’est le sourire des enfants, les caresses du père, le sein de la mère, les nuits blanches passées pour quelqu’un.
C’est avoir mal pour un autre. C’est ouvrir les bras pour accueillir et les rouvrir pour laisser partir libre.
Non pas prendre et retenir, mais se livrer et recevoir.
Aimer, bien sûr, c’est partager le pain quotidien de la vie, parfois tendre comme la mie, parfois dur comme la croûte.
C’est panser les blessures du cœur et être là sans rien dire.
Aimer invite à rejoindre le cœur de l’autre au-delà des peurs et des masques, au-delà du temps et du quotidien, et pourtant dans le quotidien, au-delà de moi-même.
Goûter l’abîme de mystère au fond de l’autre, de moi.
Aimer, c’est un mystère qui rejoint le sans fond, l’insatiable en chacun de nous.
On ne définit pas le mystère, on ne l’analyse pas, mais on l’approche, on le sonde, on le contemple.
L’amour dans notre vie respire comme l’air frais : on réalise sa présence dans une bonne bouffée d’air, dans la brise légère ou dans son absence.
Le manque d’air, l’air pollué étouffent, provoquent la mort même.
Fragile comme un papillon, l’amour. Mais plus fort que la mort.
L’amour est toute la vie, c’est notre vie.
Il se pétrit de mille gestes quotidiens, de regards, de souffrances. de battements de cœur, de regards, de souffrances.
Il est caché au fond du cœur et pourtant présent au bout des doigts, au bord des lèvres.
L’amour n’est pas seulement le frisson, l’émotion face à l’être différent, beau.
Ni non plus l’entente rationnelle et spirituelle de deux êtres. C’est tout cela et bien plus encore.
Le fond de ce mystère d’amour chez l’homme, un homme nous l’a fait connaître, Jésus de Nazareth.
La source intarissable de notre amour jaillit du cœur même de Dieu.
Et le grand secret caché au fond du cœur de Dieu, Jésus nous le révèle comme étant un grand projet d’amour entre Dieu et nous.
Oui, Dieu est amoureux fou de moi au point de n’en pas dormir, au point que ça lui fait mal, au point d’en mourir pour moi en Jésus-Christ.
Gérard Hall-Laverdure Benjamin Godard - Berceuse CRÉATION LE BER Yvette Août 2009 Rene202@sympatico.ca Texte : Gérard Hall-Laverdure Musique : Benjamin Godard - Berceuse