Changement climatique et cyclones tropicaux R FURY DIR Antilles Guyane Guadeloupe
Le changement climatique aux Antilles
Tendance des températures
Tendance des précipitations
DESCRIPTIF DES CONTRIBUTIONS DU 14 MAI 2007 1 contribution généraliste (réchauffement climatique) présentée par J-F. Gueremy. Elle s’inscrit entièrement dans l’optique du GIEC. 2 contributions traitant de l’interaction entre réchauffement climatique et cyclones tropicaux (CT), ouragans inclus. Elles s’inscrivent entièrement dans l’optique opposée aux quatre précédentes : Compte tenu des insuffisances de l’archive cyclonique et de l’existence d’un cycle naturel du nombre de CT, il n’est pas possible de conclure que le réchauffement climatique conduit à une croissance du nombre de CT (R. Fury, J-N. Degrace).
Importance des cyclones tropicaux 80-90 cyclones tropicaux (CT) par an (Vents en surface > 33 m/s) Se forment dans les régions océaniques les plus chaudes Températures océaniques > 26-27 °C
CLIMATOLOGIE DES CYCLONES TROPICAUX Tempêtes / Cyclones Moyenne annuelle globale : 80-90 Tempêtes Tropicales 40-50 Cyclones Tropicaux
Les ouragans de 2005 et les dommages associés
Evolution du nombre total de cyclones tropicaux
POUR FABRIQUER UN CYCLONE TROPICAL (1) La température de l’océan (en surface et sur 50 m de profondeur) doit être supérieure à 26°C l’humidité évaporée à la surface de l ’océan est le « carburant » des cyclones La température de l’océan (en surface et sur 50 m de profondeur) doit être supérieure à 26°C l’humidité évaporée à la surface de l ’océan est le « carburant » des cyclones La vitesse du vent doit être faible dans toute la troposphère (0-15 km d’altitude) des vents trop forts ou variables inclinent le tourbillon
POUR FABRIQUER UN CYCLONE TROPICAL (2) La troposphère (0-15 km d’altitude) doit être humide, surtout entre 4 et 8 km l’évaporation des précipitations dans l’air sec refroidit le cyclone Un mouvement convergent et cyclonique doit être présent en basse troposphère la latitude doit être >5° (nord ou sud), lien avec les perturbations tropicales de grande échelle 20°N 10°N
POUR FABRIQUER UN CYCLONE TROPICAL (3) Un mouvement divergent et anticyclonique doit être présent en haute troposphère faciliter l’évacuation en altitude, souvent sous la forme de « jets » dirigés vers le pôle
Source des données:http://www.aoml.noaa.gov/hrd/tcfaq/E11.html Nombre annuel de tempêtes tropicales, incluant ouragans et ouragans majeurs, observés dans l’Atlantique (1851-2005) Les ouragans majeurs (ou intenses) sont ceux de catégorie 3, 4 ou 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson Source des données:http://www.aoml.noaa.gov/hrd/tcfaq/E11.html
Nombre annuel (moyenne sur 10 ans) des tempêtes tropicales, incluant ouragans et ouragans majeurs dans l’Atlantique Source des données:http://www.aoml.noaa.gov/hrd/tcfaq/E11.html
Fréquence du nombre annuel de système tropicaux sur l’Atlantique pour la période 1851-2005 1916 1926 1955 1964 19962004 18871916 1950 1995 1950 1961 2005 1969 2005 2000 2001 2004 1887 1995 1936 2003 1969 1933 2005 Source des données:http://www.aoml.noaa.gov/hrd/tcfaq/E11.html
Comparaison des trajectoires 2002-2005 2004 2003 2002
Forte variabilité multidécennale de la fréquence relative des ouragans majeurs!
VARIATIONS RECENTES DE L’ACTIVITE CYCLONIQUE : Le biais climatologique L’étude de la variabilité interannuelle à multidécennale est difficile à cause de la période relativement courte pour laquelle des données fiables sont disponibles : >1850 : Observations sur terre et par des navires >1945 : Réseau de radiosondages & reconnaissances aériennes Atlantique N & Pacifique NW jusqu’à1987 >1965 : Satellites météo. défilants VIS & IR >1975 : Satellites météo. géostationnaires VIS & IR >1990 : Satellites météo. µ-ondes, diffusiomètres, radars, … !!! Nécessaire uniformisation des archives des différentes périodes et des différents bassins !!!
1945-1970 : OMA positive, forte activité cyclonique ; Composante principale non-ENSO de la variabilité de la SST pour 1870-2000 : « Oscillation Multidécénnale Atlantique » Evolution de la SST liée à l’OMA Goldenberg et al. (2001) : L’“Oscillation Multidécennale Atlantique” module la température de surface (SST) entre 0-30°N (où se développent les cyclones) et entre 40-70°N. Les séries temporelles de l’OMA et des cyclones intenses sont semblables : 1945-1970 : OMA positive, forte activité cyclonique ; 1970-1995 : OMA négative, faible activité cyclonique ; 1995-présent (2020?) : OMA positive, forte activité cyclonique ; + cisaillement de vent, ENSO, mousson de l’Afrique de l’Ouest, QBO, …
Conclusions Les cyclones tropicaux constituent les phénomènes extrêmes de plus grande ampleur pouvant occasionner des dommages considérables De grandes incertitudes existent actuellement au niveau de l’effet du réchauffement climatique sur l’évolution de l’activité cyclonique Il est important d’améliorer l’estimation de cette évolution possible pour permettre des mesures de protection adaptées
Actuellement rien n’indique que le réchauffement global aura une incidence systématique sur la fréquence des cyclones tropicaux Une modification ( déplacement ) de leurs trajectoires est très probable, mais dépendra de la réponse régionale précise des températures de l’océan Une augmentation des précipitations maximales associées aux cyclones est probable Une augmentation conjointe de leur intensité semble possible, mais pas encore prouvée
EVOLUTION FUTURE DE L’ACTIVITE CYCLONIQUE Statement on « Tropical Cyclones and Climate Change », WMO/CAS Tropical Meteorology Research Program (February 2006) Vraisemblablement pas ou peu de changement dans l’activité cyclonique globale, mais des changements régionaux possibles ; Des changements dans certains modes de la variabilité climatique (par ex. El Niño, OMA, … ) pourrait avoir un impact sur l’activité cyclonique ; L’Intensité Maximum Potentielle (IMP) pourrait augmenter de 10 à 20%, mais ce changement est inférieur à la variabilité naturelle et à l’incertitude des observations ; Il n’est pas possible de prévoir une tendance quant à l’intensité réelle des cyclones, car la probabilité d’atteindre l’IMP est mal connue ; L’accroissement de la population et des aménagements dans les régions côtières exposées au risque cyclonique est probablement plus importante que l’évolution de l’aléa climatique …
Quelques compléments Donelly ne trouve pas de relation particulière entre AMO et activité cyclonique L’impact de la sub surface (contenu thermique de la couche de mélange océanique) sur le renforcement de l’intensité des cyclones semble primordial (LIN –Taïwan) Le réchauffement entrainerait une augmentation de l’humidité spécifique, ce qui stabilise l’atmosphère et réduit les précipitations. (Sugi – japon)
Merci pour votre attention! ? …. et vos questions