Susan Delforges Tiphaine Descamps Hélène Fermine 3°Leia Lucie Aubrac Susan Delforges Tiphaine Descamps Hélène Fermine 3°Leia
Une courte présentation Lucie Aubrac ( de son nom de jeune-fille Bernard, de son nom Samuel après son mariage avec Raymond Samuel ) est née le 29 juin 1912 à Mâcon en Saône-et-Loire (ses parents y sont originaires) , est morte le 14 mars 2007 à Issy-les-Moulineaux en Hauts-de-Seine, est inhumée au cimetière du Père-Lachaise. Elle était résistante française à l’occupation allemande et au régime de Vichy pendant la Seconde Guerre Mondiale
Sa vie avant la résistance Lucie Aubrac est une fille de viticulteurs, elle réussira de brillantes études et passe avec succès le concours de l’Ecole normale primaire. Elle décidera pourtant d’aller des ses 17 ans sur Paris où elle travaillera dans un restaurant en tant que plongeuse. Elle rencontrera des militants communistes à cette période mais elle refuse de s’engager pour laisser place à son esprit indépendant qui lui fait refuser les cours de l’Ecole de Moscou. Elle rencontrera dans les années 1930 des Polonais, Hongrois, Allemands et Roumains qui fuyaient les régimes autoritaires qui représente la naissance du fascisme. Elle prendra conscience du régime nazi et antisémite lors d’un voyage à Berlin à l’occasion des Jeux Olympiques Elle poursuivra néanmoins des études d’histoire et de géographie à la Sorbonne. Etant agrégée d’histoire , elle est nommée à Strasbourg, professeur. Elle y rencontrera Raymond Samuel, un ingénieur qu’elle épousera en 1939. Pendant quelques mois elle enseignera à Vannes , Simone Signoret sera une de ses élèves.
Sa Résistance Elle organise l’évasion de son mari qui est prisonnier de guerre à Sarrebourg en août 1940. Ils se réfugieront à Lyon. Lors d’un passage à Clermont-Ferrand, elle retrouvera Jean Cavaillès un professeur de philosophie qui a été un collègue à Strasbourg. Il lui présentera un journaliste Emmanuel d’Astier de la Vigerie qui a créé une organisation antinazi et anti-vichyste appelée « la dernière colonne » quelques mois plus tôt, cette rencontre sera décisive. Son mari et elle consacreront leur temps libre aux activités de « la dernière colonne »: diffusion de tracts, recrutement, sabotages etc. Dès le mois de Mai 1941, ils aideront Emmanuel à faire un journal qui 2 mois plus tard marquera la naissance du mouvement de « Libération ». Son pseudonyme Aubrac l’aide, elle et son mari, à faire du journal « libération » le plus important mouvement de résistance dans le sud après le mouvement « combat » fondé par Henry Frenay. Raymond sera arrêté le 15 mars 1943 par la police lyonnaise puis relâché. Lucie organise (peut-être avec son mari) l’évasion de l’hôpital de l’Antiquaille de leur compagnons Serge Asher (pseudo Ravanel), Maurice Krieger-Valrimont (Fouquet), François Morin dit Marchal (Forestier). Raymond est à nouveau arrêté mais par la Gestapo notamment avec Jean Moulin. René Hardy parviendra à s’enfuir mais dans d’étranges conditions qui le rendront suspect de trahison. Lucie Aubrac se fera passer pour un médecin à l’hôpital de Saint-Etienne, pour prendre contact, il y a 4 résistants qu’elle libérera grâce à de faux gestapistes. Raymond Aubrac est emprisonné à Lyon dans la prison de Montluc. Lucie qui refuse de laisser son mari aux mains des nazis, monte une opération pour le libérer. Elle alla voir Klaus Barbie, le chef de la Gestapo, à Lyon et le pria de voir son prétendu fiancée de qui elle est enceinte pour qu’elle puisse se marier avec en prison. Elle fit parvenir les plans d’évasion en prison lors de la visite. C’est lors d’un transfert, le 21 octobre 1943 qu’ils attaquèrent et trouvèrent 14 prisonniers dont son mari. Lucie enceinte , Raymond et Jean-Pierre, leur fils, entrent dans la clandestinité. Ils rejoindront Londres en février 1944.
Décès et Hommages Article de presse sur Lucie Aubrac Elle meurt le 14 mars 2007 à l’hôpital suisse de Paris dans lequel elle était hospitalisé depuis plus de 2 mois à l’âge de 94 ans. L’hommage qu’on lui a fait est unanime, de l’ancien président de la république Jacques Chirac, au 1er secrétaire du PS François Hollande, en passant par Dominique Villepin et tous les candidats à l’élections présidentielle française de 2007. Elle fut enterrée avec les honneurs militaires le 21 mars, en présence de Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Marie-Georges Buffet, Jean-Pierre Chevènement, Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy… Ses cendres furent transférées dans le cimetière de Salornay-sur-Guye, village du Clunisois où était né son père. Des voix de tous bords politiques se sont élevées pour demander son transfert au Panthéon. Sa vie fut adaptée par le réalisateur Claude Berri en 1997 au cinéma. Elle fut incarnée à l'écran par Carole Bouquet. Son histoire avait déjà donné la trame de Boulevard des hirondelles. Elle fut aussi membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence, ainsi que grand officier de la Légion d’honneur. Article de presse sur Lucie Aubrac