Situation du VIH/Sida Données au 31 décembre 2005
L’épidémie Une nouvelle maladie Repères chronologiques L’infection par le VIH est une infection transmissible contre laquelle il n’existe aujourd’hui aucun traitement qui permette d’en guérir. Le SIDA, qui correspond à une complication de l’infection, se manifeste au terme d’une longue période sans symptômes visibles. Repères chronologiques En 1981, signalement à Los Angeles d’une épidémie inhabituelle de pneumocystose pulmonaire chez de jeunes hommes homosexuels souffrant d’un déficit immunitaire important. En 1982, cette maladie de cause inconnue est nommée syndrome immunodéficitaire acquis (SIDA). En 1983, un premier virus responsable de cette déficience est identifié par le Pr Luc Montagnier et son équipe de l’Institut Pasteur à Paris, le VIH-1. En 1985, mise à disposition de test de dépistage des anticorps liés au VIH et apparition de la notion de séropositivité pour le VIH. Découverte d’un second virus, le VIH-2. En 1987, premier traitement antirétroviral : l’AZT en monothérapie. Depuis 1996, dans les pays où les traitements antirétroviraux sont disponibles, et en particulier depuis l’introduction des multithérapies, on observe un net ralentissement des infections graves dues au SIDA ainsi qu’une diminution de la mortalité.
Histoire naturelle de l’infection VIH É R (avant 1996) O > 800 / mm3 Primo - infection P CD4 O S I < 50 copies/ml T Asymptomatique I ou Plusieurs années V manifestations En moyenne 10 ans I Non spécifique T É 200/mm3 Manifestations S Charge spécifiques du I Virale SIDA D A > 100.000 copies 1 à 5 ans DECES
CD4 Asymptomatique Sauf 20% des Primo - infections 800/mm3 350/mm3 Fièvre Eruption cutanée Arthralgie Polyradiculonévrite thrombopénie Lymphome et tuberculose Sarcome de Kaposi ou Signes non spécifiques amaigrissement fièvre Adénopathies Herpes cutané zona Candidose buccale pneumopathie Infections opportunistes Pneumocystose Toxoplasmose Candidose oesophagienne Cytomégalovirose Mycobactériose atypique Histoplasmose Cryptosporidiose Microsporidiose Salmonellose mineure Atteintes spécifiques du VIH Sd cachectique Encéphalite VIH
Le Monde
Statistiques et caractéristiques régionales du VIH et du SIDA, 2006 Dans ce Tableau, les fourchettes autour des estimations définissent les limites dans lesquelles se situent les chiffres mêmes, sur la base des meilleures informations disponibles. Statistiques et caractéristiques régionales du VIH et du SIDA, 2006 TOTAL Amérique du Nord Europe orientale & Asie centrale Amérique latine Asie du Sud & du Sud-Est Afrique subsaharienne Océanie Europe occidentale et centrale Caraïbes Asie de l’Est Moyen-Orient & Afrique du Nord 18 000 [11 000 – 26 000] 84 000 [58 000 – 120 000] 65 000 [51 000 – 84 000] 590 000 [390 000 – 850 000] 2,1 millions [1,8 – 2,4 millions] 270 000 [170 000 – 820 000] 2,9 millions [2,5 – 3,5 millions] 0,8% [0,6% – 1,1%] 0,9% [0,6% – 1,4%] 0,5% [0,4% – 1,2%] 0,6% [0,4% – 1,0%] 5,9% [5,2% – 6,7%] 1,0% [0,9% - 1,2%] 4,3 millions [3,6 – 6,6 millions] 43 000 [34 000 – 65 000] 140 000 [100 000 – 410 000] 860 000 [550 000 – 2,3 millions] 2,8 millions [2,4 – 3,2 millions] 4000 [2300 – 6600] 12 000 [ <15 000] 19 000 [14 000 – 25 000] [26 000 – 64 000] 36 000 [20 000 – 60 000] 0,4% [0,2% – 0,9%] 0,3% [0,2% – 0,4%] 1,2% [0,9% – 1,7%] 0,1% [<0,2%] 0,2% [0,1% – 0,3%] 7100 [ 3400 – 54 000] 22 000 [18 000 – 33 000] 27 000 [20 000 – 41 000] 100 000 [56 000 – 300 000] 68 000 [41 000 – 220 000] Décès dus au SIDA chez l’enfant et l’adulte Prévalence chez les adultes (15‒49) [%] Nouveaux cas d’infection à VIH chez les adultes et les enfants Adultes & enfants vivant avec le VIH 24,7 millions [21,8 – 27,7 millions] 39,5 millions [34,1 – 47,1 millions] 1,4 million [880 000 – 2,2 millions] 1,7 million [1,2 – 2,6 millions] [1,3 – 2,5 millions] 7,8 millions [5,2 – 12,0 millions] 81 000 [50 000 – 170 000] 740 000 [580 000 – 970 000] 250 000 [190 000 – 320 000] 750 000 [460 000 – 1,2 million] 460 000 [270 000 – 760 000]
25 years of AIDS People living with HIV Children orphaned by AIDS in 50 People living with HIV 1 First cases of unusual immune deficiency are identified among gay men in USA, and a new deadly disease noticed 45 9 In 1991-1993, HIV prevalence in young pregnant women in Uganda and in young men in Thailand begins to decrease, the first major downturns in the epidemic in developing countries Million 2 Acquired Immune Deficiency Syndrome (AIDS) is defined for the first time 16 40 15 3 The Human Immune Deficiency Virus (HIV) is identified as the cause of AIDS 14 10 Highly Active Antiretroviral Treatment launched 35 4 In Africa, a heterosexual AIDS epidemic is revealed 5 The first HIV antibody test becomes available 11 Scientists develop the first treatment regimen to reduce mother-to-child transmission of HIV 30 13 6 Global Network of People living with HIV/AIDS (GNP+) (then International Steering Committee of People Living with HIV/AIDS) founded 11 25 Children orphaned by AIDS in sub-Saharan Africa 12 UNAIDS is created 7 The World Health Organisation launches the Global Programme on AIDS 13 Brazil becomes the first developing country to provide antiretroviral therapy through its public health system 10 20 12 8 The first therapy for AIDS – zidovudine, or AZT -- is approved for use in the USA 9 14 The UN General Assembly Special Session on HIV/AIDS. Global Fund to fight AIDS, Tuberculosis and Malaria launched 15 10 7 8 15 WHO and UNAIDS launch the "3 x 5" initiative with the goal of reaching 3 million people in developing world with ART by 2005 6 5 5 1 2 3 4 16 Global Coalition on Women and AIDS launched 1980 1985 1990 1995 2000 2005 1.1
Adultes et enfants vivants avec le VIH/SIDA (estimation à fin 2006) et Nombre d'adultes et d'enfants infectés par le VIH en 2006 Nombre de décès par SIDA chez l'adulte et l'enfant en 2006 Europe orientale & Asie centrale 0,6 0,5 0,8 0,9 1 700 000 Europe 740 000 270 000 occidentale 22 000 0,1 0,4 0,2 0,3 84 000 12 000 Asie de l'est - Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) a tué plus de 25 millions de personnes depuis qu’il a été identifié en 1981, ce qui en fait l’une des épidémies les plus dévastatrices de l’histoire. Malgré un accès récemment amélioré aux traitements antirétroviraux et à la prise en charge dans de nombreuses régions du monde, l’épidémie de SIDA a fait 3,1 millions de décès en 2005, dont plus d’un demi-million (570 000) d’enfants. - Le nombre total de personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a atteint son plus haut niveau : on estime que 40,3 millions de personnes vivent aujourd’hui avec le VIH. Près de 5 millions de personnes ont contracté une infection par le virus en 2005. - L’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée, elle qui compte 25,8 millions de personnes vivant avec le VIH, soit près d’un million de plus qu’en 2003. Deux tiers de toutes les personnes vivant avec le VIH se trouvent en Afrique subsaharienne, ainsi que 77% de toutes les femmes vivant avec le VIH. Amérique du Nord 750 000 1 400 000 Afrique du Nord & Moyen-Orient 100 000 43 000 460 000 Asie du Sud & du 43 000 18 000 68 000 Sud-Est Caraïbes 5,9 1,2 36 000 Afrique 7 800 000 250 000 subsaharienne 860 000 27 000 24 700 000 590 000 Océanie 19 000 2 800 000 81 000 Amérique 2 100 000 7 100 latine 4 000 1 700 000 140 000 65 000 Total : 39,5 millions 1 La proportion des adultes (de 15 à 49 ans) vivants avec le VIH/SIDA en 2005 (en %) 4,3 millions 2,9 millions Source : ONUSIDA, Surveillance mondiale du VIH/SIDA
Prévalence du VIH chez les adultes dans le monde 2.4
Estimated number of adults and children living with HIV by region, 1986–2006 5 10 15 20 25 30 35 40 45 Million Number of people living with HIV Oceania Middle East & North Africa Eastern Europe & Central Asia Latin America and Caribbean North America and Western Europe Asia Sub-Saharan Africa 1986 1992 1996 2006 Year 1988 1990 1994 2002 1998 2000 2004
L’Europe
Definition of geographic areas: West, Centre, East used in this presentation West East Centre EuroHIV EuroVIH Les 52 pays de la région Europe de l’OMS participent aux activités de surveillance du VIH/Sida en Europe, coordonnées par EuroVIH (Centre Européen pour la surveillance Epidémiologique du Sida). La plupart des données sont présentées et discutées à l ’intérieur de trois zones géographiques : l’Ouest, le Centre et l’Est.
VIH/SIDA en Europe EuroHIV, Institut de Veille Sanitaire 22 mars 2007
Taux de VIH nouvellement diagnostiqués (par million d’habitants) déclaré en 2005, OMS Europe * Cas par million < 20 20 - 99 100 199 200 + Données non disponibles < 20 < 20 20 20 - - 99 99 100 100 - - 199 199 200 + 200 + Source: EuroHIV
Evolution des nouveaux diagnostics du VIH par mode de transmission parmi 20 pays Européens*, 1998-2005 Hétérosexuels (HT) Homo/bisexuels HT (originaire d’un pays où l’épidémie est généralisée) Inconnu Usagers drogues Données non disponibles pour 10 pays: Autriche, Espagne, Estonie, France, Grèce, Italie, Malte, Norvège, Portugal. Source: EuroHIV
Pourcentage des personnes originaires de pays où l’épidémie est géneralisée* chez les hétérosexuels, nouveaux diagnostics, 2005 * Prévalence du VIH constamment >1% chez les femmes enceintes; surtout Afrique Sub-saharienne Source: EuroHIV
Evolution des cas du VIH ou SIDA diagnostiqués parmi les femmes en Europe, 1996-2005. VIH: par année de déclaration dans 22 pays Sida: par année de diagnostic (redressé pour les délais de déclaration) en 28 pays Source: EuroHIV
En Europe en 2005, 80 758 cas d’infection à VIH nouvellement diagnostiqués (104 par million d’habitants) ont été déclarés et 8 346 cas de sida diagnostiqués. En comparaison avec des années précédentes, le nombre de cas de VIH nouvellement diagnostiqués déclarés en 2005 a continué à augmenter et le nombre de cas de sida diagnostiqués a continué à décroître. La plupart des cas de VIH ont été déclarés en Europe de l’Est (53 024 ; 186 par million) ; ce taux représente plus de deux fois celui de l’Europe de l’Ouest (25 228 ; 85 par million) et vingt fois celui d’Europe centrale (1 806 ; 9.4 par million). Dans les pays d’Europe de l’Est, le groupe de transmission prédominant est celui des utilisateurs de drogues injectables, mais il y a évidence d’une augmentation de la transmission hétérosexuelle. Dans les pays d’Europe centrale et de l’Ouest, le groupe de transmission prédominant est celui des hétérosexuels ; on assiste cependant à une augmentation du nombre de cas chez les homo/bisexuels masculins.
En Europe, l’infection à VIH reste d’une importance majeure en santé publique. Ouest : les interventions pour la prévention, le traitement et la prise en charge doivent être adaptées pour les communautés de migrants ; renouveler les campagnes de prévention parmi les homo/bisexuels masculins ; dans toutes les régions, le dépistage du VIH doit être recommandé pour assurer un accès précoce aux traitements et au counseling pour la prévention de la transmission. Centre : les mesures de prévention doivent être adaptées selon le pays pour garder leur avantage épidémiologique. Est : le contrôle de la transmission du VIH parmi les utilisateurs de drogues injectables doivent être au cœur de la stratégie de prévention ; renforcement des mesures pour la prévention de la transmission chez les hétérosexuels, ciblées particulièrement sur les personnes ayant des partenaires au haut risque ; renforcement des mesures de contrôle de la tuberculose ; la prévention chez les jeunes est essentielle.
Lutte contre le VIH/sida et les IST en France 10 ans de surveillance, 1996 - 2005 Unité VIH-IST-VHC, Département des maladies infectieuses 22 mars 2007
Depuis l’introduction des puissants ARV en 1996, les cas de sida ne reflètent plus la dynamique de l’épidémie … Associations antirétrovirales 6000 5000 Nelles associations antirétrovirales avec inhibiteur 4000 AZT en de protéase monothérapie 3000 Nb de nouveaux cas Accessibilité 2000 du dépistage Découverte 1000 du VIH 1978 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 Année de diagnostic Source : InVS, cas de sida, données au 31/12/2005
… mais les problèmes d’accès aux soins et au dépistage 6000 5000 4000 Traités En 2005, 8 découvertes de sida sur 10 surviennent chez des personnes non traités 3000 Dépistés non traités 2000 1000 Problème d’accès aux soins/dépistage Non dépistés 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Année de diagnostic du sida Source : InVS, cas de sida, données au 31/12/2005
1996-2005 : les grandes tendances Augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels Diminution des infections VIH chez les usagers de drogues (UD) Augmentation des infections à VIH chez les personnes d’Afrique subsaharienne Féminisation lente de l’épidémie
Augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels Source : InVS, Enquêtes Presse Gay 1997 - 2000 - 2004 Proportions de pénétrations anales non protégées selon le statut sérologique des répondants
Source : InVS, réseau de surveillance de la syphilis Ces prises de risque se traduisent par une épidémie de syphilis fin 2000 Source : InVS, réseau de surveillance de la syphilis
Ces prises de risque se traduisent par l’émergence de la LGV rectale fin 2003 Source : InVS, réseau de surveillance de la LGV LGV = lymphogranulomatose vénérienne
Ces prises de risque se traduisent par des infections à gonococcies chez les hommes Ng/lab/an log Source : InVS, réseau de surveillance des gonococcies, Renago Indicateur : Nombre isolé par laboratoire et par an
Source : InVS, découvertes de séropositivité, données au 31/03/2006 Ces prises de risque se traduisent par une augmentation des découvertes de séropositivité chez les homosexuels Nombre de cas Hétérosexuels Homosexuels Stabilité globale mais variations par mode de contamination Variations surtout : Homosexuels Femmes hétéro Afrique subsaharienne Semestre de diagnostic Source : InVS, découvertes de séropositivité, données au 31/03/2006
Près d’un homosexuel sur deux s’est contaminé dans les 6 mois qui ont précédé la découverte de la séropositivité Source : InVS/Centre National de Référence du VIH, Surveillance virologique
Source : InVS, Enquêtes Presse Gay et Baromètre Gay Plus d’un homosexuel sur dix se « déclare » séropositif dans les enquêtes de comportements (13 à 17 %) Source : InVS, Enquêtes Presse Gay et Baromètre Gay
1996-2005 : les grandes tendances Augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels Diminution des infections VIH chez les usagers de drogues (UD) Augmentation des infections à VIH chez les personnes d’Afrique subsaharienne Féminisation lente de l’épidémie
Les cas de sida chez les UD diminuent Source : InVS, cas de sida, données au 30/03/2006
Source : InVS, découvertes de séropositivité, données au 31/03/2006 Les UD représentent une part très faible des découvertes de séropositivité Nombre de cas Hétérosexuels Homosexuels UDI Stabilité globale mais variations par mode de contamination Variations surtout : Homosexuels Femmes hétéro Afrique subsaharienne Semestre de diagnostic Source : InVS, découvertes de séropositivité, données au 31/03/2006
Diminution de la prévalence du VIH chez les jeunes UD % % Enquête PES - 1998 Enquête coquelicot - 2004 Source : Enquête PES/InVS, Enquête Coquelicot InVS/ANRS
Mais une prévalence du VHC élevée chez l’ensemble des UD % % Enquête PES - 1998 Enquête coquelicot - 2004 Source : Enquête PES/InVS, Enquête Coquelicot InVS/ANRS
1996-2005 : les grandes tendances Augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels Diminution des infections VIH chez les usagers de drogues (UD) Augmentation des infections à VIH chez les personnes d’Afrique subsaharienne Féminisation lente de l’épidémie
La proportion des étrangers augmente parmi les cas de sida Source : InVS, cas de sida, données au 31/03/2006
Il s’agit principalement de personnes d’Afrique subsaharienne Nb de cas Ces courbes montrent le nombre de cas de sida par nationalité. La diminution des cas de sida observée depuis 2002 chez les personnes de nationalité d’un Pays d’Afrique subsaharienne se poursuit en 2005 (-27% entre 2002 et 2005). 400 - 292 Cette diminution est comparable à celle les personnes de nationalité française, qui n’apparaissent pas sur ce graphique mais qui ont diminué de -31%. 1013 - 697 Les autres nationalités représentent des nombres de cas beaucoup plus faibles et sont soit en diminution, soit stables. On observe aussi une diminution de nombre de cas de sida chez les personnes du continent américain 94 - 79 et d’Afrique du nord 54 - 38. Pas d’évolution pour les personnes d’Europe (29 - 29) Source : InVS, cas de sida, données au 31/12/2005
Afrique subsaharienne Les personnes d’Afrique subsaharienne représentent un tiers des découvertes de séropositivité VIH Nombre de cas France Afrique subsaharienne Amérique Stabilité globale mais variations par mode de contamination Variations surtout : Homosexuels Femmes hétéro Afrique subsaharienne Afrique du Nord Europe Est/Centre Source : InVS, découvertes de séropositivité, données au 31/03/2006
Les Africains vivant en France sont très touchés par le VIH Source : InVS, découvertes de séropositivité, données au 31/03/2006 Taux de découvertes des séropositivité/100 000 hab.
Ce taux élevé reflète en partie la prévalence dans les pays d’origine et les flux migratoires vers la France Source : Onusida, 2005
Les Africains atteints par le VIH en France : un certain nombre se sont contaminés depuis leur arrivée 10 % des africains se sont contaminés dans les 6 mois qui ont précédé le diagnostic Près d’un quart des africains sont infectés avec des sous types présents en Europe de l’ouest et quasi inexistants en Afrique Source : InVS et le Centre national de référence du VIH (surveillance virologique)
1996-2005 : les grandes tendances Augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels Diminution des infections VIH chez les usagers de drogues (UD) Augmentation des infections à VIH chez les personnes d’Afrique subsaharienne Féminisation lente de l’épidémie
La proportion des femmes augmente parmi les nouveaux cas de sida % de femmes Hommes 5000 35% 4500 30% 4000 3500 25% 3000 20% Nb de cas de sida 2500 15% 2000 Femmes 1500 10% 1000 5% 500 0% 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 Source : InVS, cas de sida, données au 30/06/2006
Mais il s’agit principalement de femmes étrangères… 1000 Nationalité française 750 500 Nombre de cas de sida Nationalité étrangère 250 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Année de diagnostic Source : InVS, cas de sida, données au 30/062006
Notamment des pays d’Afrique subsaharienne… 200 160 Afrique subsaharienne 120 80 40 Amérique Afrique du nord 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Année de diagnostic Source : InVS, cas de sida, données au 30/06/2006
Les découvertes de séropositivité depuis 2003 : le nombre de femmes n’augmente pas 600 Homosexuels 500 400 Femmes hétéro. étrangères 300 Nombre de cas Hommes hétéro. étrangers 200 Stabilité globale mais variations par mode de contamination Variations surtout : Homosexuels Femmes hétéro Afrique subsaharienne Hommes et Femmes hétéro. français 100 UDI 2003-2 2004-1 2004-2 2005-1 2005-2 Source : InVS, données VIH redressées au 31/12/2005
1996-2005 : ces grandes tendances sont également observées en Europe de l’ouest Augmentation des pratiques sexuelles à risque chez les homosexuels Diminution des infections VIH chez les usagers de drogues (UD) Augmentation des infections à VIH chez les personnes d’Afrique subsaharienne Féminisation lente de l’épidémie
Synthèse Homosexuels : augmentation du nombre de découvertes de séropositivité VIH 27% des découvertes de séropositivité en 2005 Migrants d’Afrique subsaharienne : une population très touchée … 30% des découvertes de séropositivité en 2005 (dont 2/3 de femmes) … mais des constats encourageants du nombre de découvertes de séropositivité chez les femmes entre 2003 et 2005 du nombre de cas de sida depuis 2002 dans les deux sexes du retard au dépistage
Synthèse Hétérosexuels non migrants : pas de tendance particulière 17% des découvertes de séropositivité en 2005 autant d’hommes que de femmes pas d’augmentation chez les moins de 20 ans retard au dépistage Usagers de drogues injectables : faible niveau de transmission du VIH 2% des découvertes de séropositivité en 2005 poursuite du nombre de cas de sida
Nombre de personnes touchées par le VIH (prévalence du VIH : Les points clés - Le nombre de personnes séropositives en France fin 2005 se situe dans une fourchette comprise entre 100 000 et 170 000, avec une valeur centrale de 134 000, ce qui représente 0,21 % de la population française.
La surveillance du VIH : Les points clés Entre 2003 et 2005, chaque année, 6 000 à 7 000 personnes ont découvert leur séropositivité et ce nombre semble stable : - 24 % se sont contaminées dans les 6 mois précédant la découverte de la séropositivité ; - 40 % sont des femmes ; - 43 % sont de nationalité étrangère, la majorité étant des personnes d’un pays d’Afrique subsaharienne ; - 55 % ont été contaminées par rapports hétérosexuels et 23 % par rapports homosexuels ; - 18 % des femmes ont été diagnostiquées à l’occasion d’une grossesse ; - Il existe des disparité régionales importantes, l’Ile-de-France (IDF) et les Départements français d’Amérique sont les régions les plus touchées, l’IDF regroupant près de la moitié des découvertes de séropositivité ; - Il existe une diversité importante des virus circulants en France : près de la moitié des personnes qui découvrent leur séropositivité sont infectées par un virus VIH-1 d’un sous type non-B.
La surveillance du sida : Les points clés - Plus de 4 000 cas de sida ont été diagnostiqués en 1996 et environ 1 200 en 2005. - Le nombre de cas de sida et de décès a considérablement diminué entre 1996 et 1998, de façon plus marquée chez les personnes contaminées par rapports homosexuels et par usage de drogues injectables que par rapports hétérosexuels. - De 1998 à 2005, le nombre de cas de sida chez les femmes est resté stable, tandis qu’il a continué à diminuer chez les hommes, la part des femmes parmi les cas de sida est de 33 % en 2005. - Les pathologies inaugurales de sida les plus fréquentes depuis 2000 sont la pneumocystose et la tuberculose. - Les cas de sida en 2005 sont diagnostiqués près d’une fois sur deux chez des personnes qui ignoraient leur séropositivité. - La survie après le diagnostic de sida a considérablement augmenté depuis 1996.
Les virus des hépatites B et C dans la population séropositive pour le VIH : Les points clés - Prévalence élevée de l’infection par le VHC (entre 24 % et 28 %), dont 70 % d’usager de drogues ; - Prévalence élevée de la cirrhose parmi les patients présentant une hépatite C chronique ; - Traitement antiviral de la moitié des patients présentant une hépatite C chronique et ayant bénéficié d’une évaluation de la fibrose hépatique ; - Prévalence élevée de l’hépatite B chronique (7 %), qui varie peu avec le mode de transmission du VIH ; - Traitement antiviral des trois quarts des patients présentant une hépatite B chronique, proportion qui est plus importante en cas de traitement antirétroviral (81 % vs 12 %) ; - Faible proportion de personnes vaccinées contre l’hépatite B (10 %) ; - Prévalence de la co-infection VHB-VHC de 1,6 %. Depuis 2001, survenue d’hépatites aiguës C chez des homosexuels séropositifs pour le VIH.
La Basse-Normandie
Situation en 2005 France Basse Normandie Prévalence VIH 134 000 (0,21%) 1 200 (0,1%) SIDA vivants 27 000 220 Incidence SIDA 1 300 9 Décès SIDA 400 6 Dépistage VIH+ 6 700 30 Dont < à 6 mois 1 600 10 Incidence VIH+ 5 000 40 File active hospitalière 100 000 730
Modélisation de l’évolution de la population VIH en Basse Normandie
nombre de cas de sida vivants au 31 décembre de chaque année Cas de Sida domiciliés en Basse-Normandie par année de diagnostic Décès par année de décès Et nombre de cas vivants au 31 décembre de chaque année (données au 31 décembre 2005) Cas de sida domiciliés en Basse-Normandie par année de diagnostic décès par année de décès et nombre de cas de sida vivants au 31 décembre de chaque année (données au 31 décembre 2004) - Forte diminution entre 1996 et 1997 : - du nombre de nouveaux cas de sida : -63%. - du nombre de décès de cas de sida : -58%. - Entre 1997 et 2004 : - stabilisation du nombre de nouveaux cas autour de 20 par an de 1997 à 1999 puis 10 à 15 par an entre 2000 et 2004. - hormis l’année 2000, pour laquelle aucun décès n ’a été notifié, le nombre de décès se situe à environ 10 par an depuis 1996. - Le nombre de nouveaux cas de sida en 2004 étant supérieur au nombre de décès, le nombre de personnes vivantes ayant développé une pathologie inaugurale de sida augmente.
Evolution du nombre de patients suivis dans le DMI2 Données (C.I.S.I.H. de Caen) Caractéristiques de la file active hospitalière de Basse-Normandie - Augmentation régulière du nombre de patients suivis en Basse-Normandie. - Cette augmentation était liée au développement des files actives des hôpitaux périphériques en progression jusqu’en 2003, mais pour 2004, c’est à Caen que cette augmentation a eu lieu. - La part des patients de la file active hospitalière pris en charge par le CHU de Caen qui était passée de 89% en 1997 à 78 % en 2003 et repassée à 84% en 2004.
Evolution de la répartition des patients par groupe de transmission Données C.I.S.I.H. de Basse-Normandie (C.H.U. de Caen) La proportion du groupe hétérosexuel a augmenté de 20 % en 1992 à 44 % en 2004. - La proportion du groupe toxicomane a diminué de 40 % en 1992 à 18 % en 2004. - Stabilité de la proportion du groupe homosexuel dans le temps (entre 25 et 31 %). - Augmentation de la moyenne d'âge des patients (de 34 ans et 8 mois en 1992 à 43 ans et 2 mois en 2004). Cette augmentation se décompose en deux périodes : - 1992-1995 + 15 mois soit 5 mois/an de moyenne. - 1996-2004 + 87 mois soit 10 mois/an de moyenne. - Le sex-ratio H/F s'est abaissé de 2,89 en 1992 à 1,96 en 2004.
Evolution de la prescription antirétrovirale : La part des associations Données (C.I.S.I.H. de Caen) Les prescriptions d'antirétroviraux - En 2004, la part des patients traités est de 82 %. Chez les patients traités, la part des trithérapies est de 77 %, celle des quadrithérapies et plus de 19 % et il y a 4 % de bithérapies. - 601 patients sont traités par 193 associations différentes d'antirétroviraux. - L'EPIVIRr (3TC) est la molécule la plus prescrite.