Les cupules des conduits ascendants

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Transcription de la présentation:

Les cupules des conduits ascendants Par Jean-Yves Bigot 16e rencontre d’octobre de Méaudre (Isère), 14 et 15 octobre 2006

1 – Les cupules ou coups de gouge On connaît bien les cupules ou coups de gouge dans les conduits subhorizontaux, mais on n’a pas observé souvent ces formes de corrosion dans les conduits ascendants… Petites cupules au fond d'un méandre (recoupé) de la grotte de Siech (Ariège).

2 – La réduction des sections de conduits Les coups de gouge apparaissent dans les conduits lorsque les sections diminuent, car la vitesse augmente. Conduits affectés par les cupules y compris au plafond (gouffre du Grand Cor, Valais, Suisse). Conduits tubulaires sculptés par des cupules (grotte de Sakany-Faille, Ariège).

3 – L’augmentation de la vitesse Il y a deux manières d’augmenter la vitesse : - en réduisant la section, en augmentant le débit (crue). NB: Les exemples étudiés concernent plutôt des émergences. La fontaine de Vaucluse ne présente pas de coups de gouge, car les obstacles qui permettraient de réduire la vitesse dans le conduit sont systématiquement balayés par les eaux de crue. Les pertes de rivières peuvent faire varier considérablement les débits dans les conduits.

4 – Modifications des conditions extérieures On trouve des coups de gouge dans les conduits ascendants lorsque les conditions extérieures ont changé. Le remblaiement d’une vallée suffit à perturber les conditions d’écoulement comme à la balme du Diable, La Roche-de-Rame, Hautes-Alpes.

5 – Quelques exemples : le conduit incliné de Banon Conduit remontant de la grotte de la Carrière, 04) affecté par des cupules (en haut à droite).

6 – Quelques exemples : conduit incliné de Banon Le conduit correspond à une ancienne émergence creusée au dépend d’une fracture minéralisée. Le conduit a pu être colmaté dans sa partie basse par des remplissages qui ont diminué sa section. Section du conduit de la Carrière (Banon, Alpes-de-Haute-Provence).

7 – Le gouffre OX 655 des Arbailles Les cupules énigmatiques du gouffre OX 655 (Camou-Cihigue, Pyrénées-Atlantiques)

8 – La grotte de Sakany (perte-résurgence) La grotte de Sakany (Quié, Ariège) offre plusieurs exemples de coups de gouge remontants.

9 – La grotte de Sakany (syst. perte-résurgence) Le labyrinthe de la grotte de Sakany (Quié, Ariège) s’est développé dans un petit éperon qui borde la vallée du Vicdessos. Pertes Résurgence

10 – La vallée de l’Ariège et les grottes d’Ussat Evolution des grottes thermales d’Ussat-les-Bains (Ariège). Galerie de la grotte de l’Ermite à Ussat

11 – Les cupules de la grotte de l’Ermite Cupules du puits de la grotte de l’Ermite (ancien conduit ascendant d’origine hypogène).

12 – Les cupules de la grotte de l’Ermite Le conduit ascendant a été partiellement colmaté par les alluvions de l’Ariège. Le lac à -70 m

13 – Les données recueillies A partir la formule approchée V = 250 / L (V en cm/s et L en cm) on peut calculer les débits approximatifs des eaux circulant dans les conduits ascendants. Nom Com, dpt Long. cupules Vitesse en cm/s Section en cm² Débit En l/s Grotte de la Carrière Banon, 04 70 3,6 11300 40 Balme du Diable La Roche-de-Rame, 05 4 62,5 176 11 Gouffre OX 655 Camou-Cihigue, 64 15 16,6 2500 41 Grotte de Sakany Quié, 09 50 5 1000 Grotte de l’Ermite Ussat, 09 1,5 166 100 16 3,5 350 12 Tableau récapitulatif des résultats : longueur des cupules, etc.

14 – Conclusion Les coups de gouge dans les conduits ascendants restent rares, on les trouve plutôt dans les conduits de faible section où les vitesses sont plus rapides. Les variations du niveau de base ont contraint les écoulements à circuler dans des conduits de moindre section, les vitesses induites ont alors entraîné la formation de coups de gouge sur les parois de ces conduits étroits. Le phénomène serait le résultat de contraintes extérieures et non un phénomène naturel initial.

22 – Fin du diaporama Fin