1. Tant et tant de siècles se sont écoulés Depuis qu’une Vierge avait enfanté Ô parfum de roses, Fille de David Ton Enfant arrose le désert aride 2. Tant et tant de sages, et de grands prophètes Te couvrent d’éloges, les peuples te fêtent Ô porte scellée d’où sort la Lumière De l’Orient S’élève l’Astre qui éclaire 3. Devant Lui s’inclinent les grands, les puissants Courberont la tête devant ton Enfant Arche de l’Alliance, tout d’or revêtue Les rois et les princes célèbrent Jésus 4. Tes louanges ô Vierge fleurent le doux miel Ta douceur si pure, vrai nectar du Ciel Réceptacle d’ambre, pur et parfumé Car tes grâces imprègnent le monde embaumé 5. Et par toi s’écrase le démon perfide De ses pièges infâmes, fille de David Ton Enfant nous sauve, nous a délivrés La peur, Il efface, avec le péché 6. Tu es la montagne, par Dieu élevée La face divine, tu as révélé Car Dieu l’Invisible, tu nous le montras Dieu l’Inaccessible, toi tu L’enfantas 7. Au Ciel Son étoile, un soir apparut Nous montra l’étable où dormait Jésus C’est le Roi du monde, né du Saint Esprit Et de Vierge pure, la Vierge Marie 8. Marie est l’échelle que Jacob a vue Au sommet Se trouve l’Esprit qui conçut L’Esprit que les anges et le monde craint A couvert Marie, ô secret divin
9. Ton enfant, de langes, est emmailloté Et dans une crèche, tu L’avais couché Tu savais qu’un glaive va te transpercer La douleur immense, tu l’as acceptée 10. La joie et les larmes, l’ange te prédit Vierge jeune et pure, tu les a choisies « Je suis la servante de mon Seigneur Dieu Et de Sa Parole, je ferai mon voeu » 11. Toi la Bienheureuse que David chanta Michée le prophète aussi t’annonça Sophonie vit Dieu sous forme de pluie Couvrir de Son ombre la Vierge Marie 12. Vierge de lumière, ô Buisson ardent Toi que vit Moïse, Encensoir d’argent La Braise divine, flamme qui brûlait Dieu, dans tes entrailles, neuf mois S’abritait 13. Ô Fontaine de marbre, ô source d’eau pure Ô vigne féconde, ton fruit est bien mûr Dieu en toi S’incarne, et tes traits Il prend Tu L’as mis au monde, Il est ton enfant 14. Tu portas la Vie, ô Verge d’Aaron Sans être plantée, portas le Bourgeon La mort, Il écrase, nous redonne vie Par la Croix nous ouvre, Son Saint Paradis 15. Toi la Vierge Mère, ô trône élevé Dépasse les anges, car Dieu t’a aimée De toutes les femmes, c’est toi qu’Il choisit Ô siège d’albâtre, où Dieu S’est assis 16. Ta gloire est immense, ô Vierge Marie Pour nous intercède auprès de Celui Devant qui les anges se mettent à genoux Pour toi douce mère, Il donnera tout