LE CHANGEMENT SOCIAL 1) Le changement social est nécessairement un phénomène collectif c’est à dire qu’il doit impliquer une collectivité ; il doit affecter les conditions ou les modes de vie ou encore l’univers mental des individus.
2) Un changement social doit être un changement de structure c’est à dire que l’on doit pouvoir observer une modification de l’organisation sociale dans sa totalité ou certaines de ses composantes. Il est essentiel, en effet, pour parler du changement social qu’on puisse identifier les éléments structuraux ou culturels de l’organisation sociale qui ont connu des modifications et qu’on puisse décrire ces modifications avec une suffisante précision.
3) Un changement de structure suppose que l’on puisse l’identifier dans le temps. On peut mesurer et apprécier le changement social que par rapport à un point de référence dans le passé, c’est à partir de ce point que l’on peut dire s’il y a eu changement, ce qui a changé et dans quelle mesure il y a eu changement.
4) Pour être changement de structure, tout changement social doit faire preuve d’une certaine permanence c’est à dire que les transformations observées ne doivent pas être seulement superficielles ou éphémères.
On peut résumer ces quatre critères en disant que le changement social est « l’ensemble des transformations qui touchent une collectivité, changements d’ordres divers qui peuvent être aussi bien économiques, sociaux, politiques, culturels, et surtout des changements qui ont un caractère irréversible et affectent le fonctionnement de la société dans son ensemble »
La croissance s’accompagne de changements dans la structure de la population active
Durkheim explique le changement social : Passage des sociétés primitives fondées sur la solidarité mécanique aux sociétés modernes fondées sur la solidarité organique, que l’on peut expliquer par l’augmentation de la densité matérielle (nombre d ’individus) et morale (relations sur un même territoire). Solidarité mécanique (ou par similitude): entre personnes qui se ressemblent. Solidarité organique : entre personnes qui se complètent. La division sociale du travail, liée à la progression des densités matérielle et morale est au cœur de cette nouvelle solidarité et permet de compenser l’affaiblissement de la « conscience collective » par de nouveaux liens sociaux créés par la spécialisation (augmentation de la division du travail).
Max Weber met l’accent sur l’apparition de nouvelles valeurs pour expliquer le changement social.
Marx met en avant les conflits sociaux pour expliquer le changement social par exemple le passage de la société féodale à la société capitaliste ou de la société capitaliste à la société socialiste
TOCQUEVILLE analyse le changement social comme le passage d’une société aristocratique à une société démocratique. La société démocratique peut se traduire par des changements comme la montée de l’individualisme. « L'égoïsme est un amour passionné et exagéré de soi-même, qui porte l'homme à ne rien rapporter qu'à lui seul et à se préférer à tout. L'individualisme est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l'écart avec sa famille et ses amis ; de telle sorte que, après s'être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle-même. »
DURKHEIM WEBER MARX Forme du chgt social Modification de la solidarité TOCQUEVILLE Forme du chgt social Modification de la solidarité de la rationalité des conflits disparition du capitalisme Égalisation des conditions Démocratie Cause du chgt social de la division du travail Modification des valeurs Contradictions internes au capitalisme Passion pour l’égalité Nature de cette cause exogène exogéne endogène endogène Consé- quences Forte cohésion sociale car complémentarité Capitalisme Développement Renforcement de la lutte des classes Moyennisation Montée de l’individualisme Risques anomie Perte de sens déclin des croyances Avénement du socialisme Tyrannie de la majorité despotisme de l’Etat