TRACABILITE DE L’EVALUATION DE LA DOULEUR EPP transversale menée du 1er octobre 2009 au 31 décembre 2011 au sein de l’Hôpital d’Instruction des Armées Clermont Tonnerre (Brest) par 4 médecins, 1 cadre de santé, 6 infirmiers et 1 aide-soignante avec le soutien du Comité de Lutte contre la Douleur Soins Palliatifs (CLUDSP) Poster n° 114 Finalité, contexte, enjeux : La douleur est une plainte extrêmement fréquente chez les patients admis dans les service d’urgences, chez les malades hospitalisés ou récemment opérés. La qualité de l’évaluation et du traitement de la douleur est une priorité de santé publique et passe par l’amélioration de l’évaluation de celle-ci et par la traçabilité de cette évaluation. Le résultat d’au moins une évaluation de la douleur ou les résultats d’au moins 2 évaluations étaient documentés dans 38% des dossiers analysés lors de l’étude IPAQSS de 2008 (données de 2007) pour une moyenne nationale de 40%. Méthode et délais : Afin d’évaluer la qualité et les modalités d’évaluation de la douleur chez les patients hospitalisés, un audit de pratique a été mené sur l’hôpital entre le 19 octobre et le 10 novembre 2009 afin d’évaluer la qualité et les modalités d’évaluation de la douleur chez les patients hospitalisés. Un groupe de travail s’est ensuite réuni à plusieurs reprises afin d’analyser les résultats de l’audit et d’élaborer un plan pour les actions d’amélioration à mettre en place. Objectifs : Améliorer les pratiques professionnelles concernant l’évaluation de la douleur et la traçabilité de cette évaluation au sein de l’HIA Clermont Tonnerre de Brest. Changements attendus : Evaluation de la douleur systématique chez tous les patients quelle que soit la pathologie ou le motif d’hospitalisation. Traçabilité de l’évaluation de la douleur dans le dossier de soins. Principal résultat : 60 dossiers analysés provenant des services des urgences (20), de neurologie (3), de médecine interne (10), du pôle chirurgical (7), de la fédération pneumologie-cardiologie-gastroentérologie (10) et de psychiatrie (10). Une évaluation de la douleur est retrouvée dans 53% des dossiers. L’EVA est utilisée dans seulement 30% des cas, dans 60% des cas il s’agit d’une échelle numérique, dans 10% des cas la douleur est évaluée sans outil. On note que les échelles d’hétéro évaluation ne sont jamais utilisées. L’absence de douleur n’est quasiment jamais tracée. L’évaluation de la douleur est plus systématique dans les services où l’item « douleur » est inclus dans le dossier de soins infirmier qu’il soit sous format papier ou sous format électronique. Retour d’expérience : Points forts : Forte implication de certains services et de certains soignants dans la traçabilité et l’évaluation de la douleur. Réelle prise de conscience des progrès à accomplir en ce qui concerne l’évaluation de la douleur. Points faibles : Echelles d’hétéro évaluation non connues par les soignants. Peu de soignants formés sur la thématique de la douleur. Hétérogénéité des supports des dossiers de soins (papier ou informatisé) rendant plus complexe la traçabilité de l’évaluation de la douleur et la collecte des données. Plan d’action : Conclusions scientifiques, recommandations : EPP ayant permis une profonde modification des pratiques en matière d’évaluation et de traçabilité de la douleur : traçabilité assurée, évaluation de la douleur chez la personne âgée non communicante, utilisation systématique des outils recommandés. Bonne efficacité des actions d’amélioration mises en place comme en témoigne la surveillance annuelle de l’indicateur IPAQSS TRD. Forte motivation des équipes soignantes car il s’agissait d’un travail d’évaluation et de modification des pratiques professionnelles intégré à l’exercice clinique. Références Plan d’amélioration de la prise en charge de la douleur 2006-2010 Fiche descriptive de l’indicateur : Traçabilité de l’évaluation de la douleur (TRD), HAS/IPAQSS Organiser la lutte contre la douleur dans les établissements de santé; Guide d’orientation. DHOS Evaluation et prise en charge thérapeutique de la douleur chez la personne âgée ayant des troubles de la communication verbale. Recommandations pour la pratique clinique. ANAES, octobre 2000. Douleur et évaluation des pratiques professionnelles. Sous la coordination médicale du Docteur Florentin Clère. Institut Upsa. 2011. JL, 41 ans B, 37 ans Poster présenté aux journées internationales de la qualité hospitalière