Prête-moi un peu de toi, Seigneur !
Puisque tu es en moi, que tu es présence, Je veux te percevoir, te sentir de plus en plus. Fort de vibrer à ce sentiment d’appartenance, Je viens t’offrir mon entité, mon unicité.
Même si elles sont malhabiles, je t’offre mes mains Pour que tu puisses toucher l’épaule d’un puissant, Serrer la main d’un serviteur éveillé et fidèle, Caresser la joue d’un affligé, d’un doux, d’un révolté.
Même s’ils sont souvent croisés, je t’offre mes bras Pour que tu relèves ton disciple harassé, écroulé,
Que tu puisses bercer un orphelin, un enfant de la guerre Et accueillir, tantôt une naissance, tantôt un mourant.
Même s’ils sont fatigués, je t’offre mes pieds hésitants, Pour que tu ailles à la rencontre de celui qui t’ignore,
Cheminer avec le désespéré vers un quelconque Emmaüs, Parcourir le désert avec l’ermite qui cherche la vérité.
Même s’il est parsemé de ténèbres, je t’offre mon cœur Pour qu’un itinérant et un esseulé y trouvent un refuge,
Que le pécheur voit briller l’espérance de ton pardon, Que le monde connaisse la grandeur de ton amour.
Prête-moi un peu de toi, ce peu dont j’ai tant besoin Pour devenir un témoin fidèle, droit et authentique.
Musique : Michel Pépé La présence Laisse-moi aussi demeurer en partie moi-même ; On reconnaîtra que c’est l’un des leurs qui vit par toi. Texte : Marc Benoit marc.benoit@cgocable.ca Musique : Michel Pépé La présence Réalisation : Jocelyne Veer veerjo@videotron.ca