Albert Marquet (1875-1947) Patrick Simon © 2005
Albert Marquet Albert Marquet, par Camoin, 1904
Ses débuts à Paris En 1890, Albert Marquet vient s’installer à Paris avec sa famille et entre à l’école des Arts décoratifs où il se lie avec Henri Matisse ; ils deviennent tous deux élèves de Gustave Moreau à l’École des Beaux-Arts. “Notre Dame de Paris”, 1910
Où il rencontre Matisse Sur les conseils de ce dernier, ils vont copier les anciens au Louvre mais ils ont la révélation des impressionnistes, Cézanne, Van Gogh, Seurat chez Durand- Ruel. “Paris sous la neige”, 1906-1907, National Gallery Ottawa, Canada
Fauviste ? “Pont neuf”, 1906, National Gallery, Washington Marquet fut un peintre de forte personnalité, constant et toujours semblable à lui même. On le classe dans le fauvisme mais ses rapports avec Matisse, Manguin, Moreau sont plutôt des rapports d'amitié.
Le style Marquet Il consacre une grande partie de son temps à l'étude du paysage et s'efforce de lui donner vie par la recherche d'un certain flou, dans l'inachèvement des volumes: c'est l'âme de ce tableau né d'un frémissement maîtrisé. « Quand Marquet était resté quelques temps sans peindre, il se sentait perdu, hors de son monde », écrira Marcelle Marquet.
Peintre de la mer Né à Bordeaux en 1875, mort à Paris en 1947 “Port d’Alger, pointe du Penin”, 1921
De l’Italie... “Baie de Naples”, 1902, Musée de l’Hermitage
Notamment à Naples “Naples, le voilier”, 1909
Tate Gallery, London “Baie de Naples”, 1908
En passant par la France “Port de Saint Tropez”, 1905, Musée de l'Annonciade, Saint-Tropez
… La mer “Saint Jean de Luz”, 1907
Sables d’Olonne Les Sables d'Olonne ont souvent inspiré Marquet. L'œuvre témoigne de la vue qu'avait l'artiste depuis la maison qu'il louait au bord de la mer. Par sa composition très architecturée, animée par les taches de couleurs vives des personnages, ce tableau est un bel exemple de l'art de Marquet dans sa pleine maturité. “Plage des Sables d'Olonne au remblai quadrillé”, 1933
Fécamp en haute Normandie “La plage de Fécamp”
Collection particulière “Le vieux port, Marseille”, 1916, collection particulière. Exposé en 2005 à Montréal dans le cadre de l’exposition “Les peintres de la Provence”
Colby College of museum of art, Maine “Poupée à la fenêtre”, 1935
Musée de l’Hermitage “Port de Hambourg”, 1909
Accademia Carara, Bergame, Italie Porto Vecchio à Marseille, 1916
Mais pas seulement S’il voyage dans toute l’Europe et en Afrique du Nord, peignant le spectacle sans cesse changeant des grands ports – Marseille, Le Havre, Naples, Hambourg, Constantinople, Rotterdam, Alger –, c’est peut-être à Paris, sur les bords de la Seine, que Marquet aima finalement le mieux vivre.
National Gallery, Ottawa “Petit squarre avec lampadaire”, 1904
National Gallery, Ottawa “Paris sous la neige”, 1906 - 1907
Musée Fabre, Montpellier Quai des Augustins sous la neige
La recherche du trait synthétique Marquet n'est pas le peintre de la violence et de la rage qui s'étaient alors emparées des fauves, et qui leur faisaient éclabousser leurs toiles de vermillon, d'outre-mer ou de cadmium. Dès 1908 Marquet assourdit sa palette, trouve dans les brumes de Hambourg des accords de gris nouveaux, et ce dessin qui découvre l'essentiel des formes, et qui rythme la surface comme une écriture.
National Gallery, Washington “Pont Neuf”, 1906
Musée de l’Hermitage “Port de Menton”, 1905
Musée de Grenoble “Citadelle de Tanger”, 1913
Ainsi que des portraits Entre chaque voyage ou séjour à l'étranger, il revient à Paris, son port d'attache, où il peint les rues, les quais, le Pont Saint-Michel... que surplombe son atelier. Il n'est pas seulement paysagiste, il peint, également, des natures mortes, à la manière hollandaise du XVIIème siècle, quelques portraits, dont celui de sa mère, et des nus, notamment Yvonne, son modèle préféré. Le côté multiple de son oeuvre en fait un artiste que les jeunes peintres d'aujourd'hui, de New York et de Tokyo, revendiquent comme leur maître.
Centre Georges Pompidou “Matisse dans l’atelier de Mangin”, 1905, Centre national d’Art et culture Georges Pompidou
Centre Georges Pompidou “La femme blonde”, 1919
Musée de San Francisco “Deux femmes”, 1973