GUJAN-MESTRAS ACCUEILLE Réunion du 29 Novembre 2013 La Plume et le Pinceau
un Recueil de poésies inspirées Geneviève GAULTIER vous présente un Recueil de poésies inspirées par le Bassin d’Arcachon illustrées avec les peintures de l’auteur
Ce diaporama est une autre manière de une partie de ce recueil. La plume et le pinceau est une balade, en peintures et en poésies, autour du Bassin, un pays qui me procure tant d’émotions par ses paysages variés, son riche patrimoine et son histoire. Un jour, l’écriture a rejoint la peinture, naturellement, deux modes d’expression autour d’un dénominateur commun : la nature. Ce diaporama est une autre manière de une partie de ce recueil.
Aquarelle : bernache cravant Aquarelle : aigrette garzette
Aquarelle : chevalier guignette Aquarelle : mouette rieuse
Acrylique : tonnes et mouettes sur prés salés (Gujan-Mestras)
Dans la pinède, Acrylique : la pinède L’air est frais, l’heure matinale, La forêt ressemble à un vrai dédale. Devant moi, des pins par myriade, De lointains héritiers de Brémontier, Immobiles, silencieux et résignés. Fidèles et serviles gagne-pains. Les souffre-douleur des résiniers. Alignés et droits comme à la parade, Telle une armée de fantassins, En partance pour les croisades. Ils avancent en rangs serrés, Fuyant je ne sais quel danger Certains arborent de larges cicatrices Comme autant d’indices de leur sacrifice Au temps où ils étaient saignés à blanc, Comme de vulgaires manants, Par le hapchot des gemmeurs, Ces anciens forçats du labeur. Tel était leur destin, A tort ou à dessein. De leurs plaies larmoyantes, S’écoule une masse gluante, Mélange de résine et d’arcanson, A l’origine, dit-on, du nom De la belle ville d’Arcachon Acrylique : la pinède
Acrylique : impressions neige (forêt de Lacanau)
Aquarelle : cabane d’éclusier au Domaine de Certes(Audenge )
Huile : coquelicots sur le sentier Coquelicots mesdames, Dans les terrains vagues et les fossés, Réfugiés le long des voies ferrées, Ils se pressent en rangs serrés. Très loin de nos jardins Et de leurs ancêtres lointains Qui égaillaient les champs de blé, De leurs touches rouges vermillon. Comme dans un tableau de Monet, Escarboucles brûlantes des moissons, Fleurs perdues avec les bleuets, Rêves fleuris et regrettés, Vous peuplez mes rêves. Pétales fragiles et délicates, Brodées sur de fins calicots, Vous êtes les coquelicots. Fleurs martyres emblématiques Un jour vous disparaîtrez Et resterez les témoins magnifiques D’une nature prolifique. Gentil coquelicot mesdames, Gentil coquelicots messieurs. Huile : coquelicots sur le sentier (Gujan-Mestras)
Aquarelle : l’Argo II sous le vent La mise à l’eau, Dans le port mythique de Larros, L’Argo fut mis à l’eau. Un hommage à la mémoire Des pêcheurs de sardines, Partis à bord des bateaux, Affronter la mer et ses rouleaux. Le grand mat balloté par les vents, Bercé par les histoires de marine, Il attend la prochaine marée. Bientôt, il voguera sur les océans, A la recherche de ses origines Par tous les temps Et poussé par les vents. Aquarelle : l’Argo II sous le vent
Aquarelle : dans le delta de la Leyre (Biganos)
Acrylique : l’abandon
Acrylique : l’Argo II au large du bassin Carénage, Un beau matin, le sardinier Argo, Fut amené à l’abri des regards, Au fin fond d’un vaste hangar. Il se fait beau pour sa prochaine mise à l’eau Il a l’air d’un géant des mers, Tout droit sorti du royaume de Gulliver. En peu de temps, il fut mis en pièces. Sa bôme, tant de fois caressée, Et son grand mat gisent à terre. Le bateau exhale une sourde plainte. Puis, attaqué de toutes parts, Par une armée de lutins, un brin mutins, Munis de pinceaux et de pots, L’Argo fut apprêté et ses flancs repeints, Pour effacer blessures et craquelures, Et lui donner fière allure. Comme un essaim bourdonnant, Raclant, criant et suant, Les petites mains s’affairent. Quelques coups de pinceaux plus tard, L’Argo sort enfin du ventre du hangar, Fier comme un sardinier. Sous les yeux de ses admirateurs conquis. Il fait sa vedette, comme on dit. Maintenant, la saison peut commencer , Et nous pouvons chanter, Tu es le plus beau des bateaux. Acrylique : l’Argo II au large du bassin
Acrylique : pinasse dans la conche à Claouey (Lège-Cap-Ferret)
Les pinasses du Cap, Ni barque ni barcasse, Les pinasses se prélassent, Et paressent sur la grève. Loin des podiums, elles rêvent. Avec leurs flancs multicolores, Et leur air d’aguicheuses, Elles font partie du folklore. Mais, cet air est trompeur. Elles attendent leur heure. Nos pinasses sont des championnes, A l’affut du moindre score. Les marins connaissent leur réputation. De l’île aux oiseaux à la pointe aux chevaux, Les belles et frêles embarcations font leur show. Et durant l’été se transforment en furies, Devant la foule des touristes ébahis. Voyez la voltigeuse et la féret-cappienne, Du phare, elles sont les gardiennes, De toutes les régates, les reines. Elles bondissent et glissent, Avec délice et sans artifice, Se jouant des vagues scélérates, Dans un flot d’écume blanchâtre. Loin des marottes, voici nos pinassottes, Elles sont les mascottes de la côte, Et de très loin, elles ont la côte.
Huile : le bac en bois abandonné (prés salés Port de Larros à Gujan-Mestras)
Le bac en bois, Après toute une vie de labeur, Abandonné par les pêcheurs, Le bac en bois crie son malheur. Sa carcasse, blanchit lentement Et s’enfonce au cœur du marais. Un jour, c’est sûr, il disparaîtra à jamais. Mais le bateau n’a pas encore la berlue, Il aperçoit au loin les nouveaux venus, Loin des paradis perdus, les « toutalus ». Le vieux bac se souvient des temps anciens, Où il était bichonné par les marins. Qu’il était beau, en bleu, rouge ou en vert. Hier encore, il était si heureux des sorties en mer. « Maintenant, tu frissonnes sous le vent » « Ta jolie coque mangée par les coquillages. Comme tes congénères qui errent dans les terres, Tu subiras le même sort, à raison ou à tort . Vieux bac, ta mort lente est programmée. Un jour, tu finiras exposé dans un musée. Les gens te diront en te voyant : Qu’il est beau, le bateau, Pourquoi l’ont-ils abandonné ? »
Huile : cabanes à Larros (Gujan-Mestras)
La veille cabane, Solitaire, au bout de la jetée, La vieille cabane songe au passé. Malgré les courbatures du temps, Son toit moussu vermoulu, Et tant de remous traversés, Elle est encore vent debout. Le grondement de la houle océane N’effraie pas la vieille cabane. Devant les visiteurs absorbés, Elle expose ses trophées, Comme autant de trésors de guerre, Amassés et entassés naguère : Patins et sabots cloutés, Vieilles rames, voiles poussiéreuses, Vestiges d’une vie aventureuse, Des filets de pêche qui ne pêchent plus La sardine, le bar ou le merlu. Les souvenirs défilent et se défilent, Volatiles et indélébiles. La vieille cabane vous attend ici, Tout près de la mer, En bonne compagnie, Mais, très loin de son univers.
Aquarelle : cabanes du port (Port de Gujan-Mestras)
Acrylique : composition autour du Bassin Le vent, Les nuages partent en voyage, Par-dessus les rivages, Poussés par les vents. Vent d’est, vent d’autan, Ce sont les vents d’été. Festival estival Des polyphonies cigales, Voici le mistral, Le vent magistral Qui fait s’envoler le chapeau Des gabelous provençaux. Ailleurs, la tramontane Danse la sardane. Très loin, le sirocco Siffle et souffle le chaud Sur la caravane des touaregs, En se jouant des talwelgs. Tempêtueux et cavaleur, Le vent est aussi un tueur, Semant partout le malheur, Dévorant le littoral, Dans une spirale infernale. Le vent a ses humeurs, Il fait la pluie et le beau temps Depuis la nuit des temps. Acrylique : composition autour du Bassin
Aquarelle : cabanes de la Mole (Gujan-Mestras)
Aquarelle : dans la course
Aquarelle : la rue fleurie au Canon A dos de dune, Muraille imprenable, Entre le ciel et l’eau, Charnelle et intemporelle, Fidèle sentinelle, Familière des vaisseaux. En bonne gardienne des passes, De ta gloire, tu fais l’impasse. Chaque jour qui passe, Les visiteurs, sur ton dos, T’infligent mille maux. Brune, blanche ou grise, La dune vous grise. Comme le méhariste du désert, Je suis saisie par le mystère De la grande dune. De son cinéma, elle fait la une Balayée et vannée par les vents, Elle s’affaisse lentement, S’étalant inexorablement, Engloutissant pins et marécages. La dune du Pilat fait ses bagages, Loin des rives sauvages, Sans compromission ni affliction, Telle est sa détermination. Aquarelle : la rue fleurie au Canon (Lège Cap-Ferret
Aquarelle : île aux oiseaux vue du quartier Afrique
Aquarelle : l’Argo II en promenade
Acrylique : rives du lac de Cazaux Le lever du jour, Le soleil dort encore, L’astre est en embuscade, Derrière la lune blafarde, Impatient, il attend l’aurore. C’est l’heure où le silence cafarde, Où le temps s’étire et s’inspire Où la nature frileuse s’habille D’une écharpe de brume, Brouillant les pistes, Comme une estompe d’artiste. La lueur pâle du jour, Comme prise de court, Révèle la silhouette frêle Des pins postés en sentinelles. Acrylique : rives du lac de Cazaux (La Teste de Buch)
L’Argo II C’est l’emblème du Port de Larros à Gujan-Mestras. Il s’agit d’un sardinier bac à voile. Un bateau adapté à la pêche à la sardine. Depuis les années 60, la ressource s’est épuisée. Elle est remplacée par l’ostréiculture et le tourisme. Ce bateau est le fruit d’un groupe de passionnés, charpentiers de marine. Sa construction a duré trois années. Il a été mis à l’eau en 2006 au Port de Larros. Vous pouvez le voir et l’admirer en face de la cabane Argo-nautique, l’association qui gère ce bateau. Il vous attend pour de sublimes balades autour du Bassin. le banc d’Arguin et l’île aux oiseaux n’ont plus de secret pour lui. J’ai rejoint cette association en 2006. Cabane Tout le monde sait, bien sûr, ce qu’est une cabane. Mais les cabanes ostréicoles ou forestières ont une âme. Elles Sont les derniers témoins d’une époque révolue. Beaucoup sont en mauvais état. C’est pourquoi, il est impératif de préserver ce patrimoine local. A titre d’exemple, vous pouvez voir la cabane 243, au bout de la jetée. J’ai le plaisir d’y exposer pour les fêtes de Larrostréa et c’est un réel bonheur de montrer les trésors qu’elle recèle notamment de vieilles bottes, d’authentiques voiles de pinassottes, nasses à anguilles et doris, un petit bateau dans lequel les pêcheurs jetaient les sardines.
Escarboucle Hapchot Pignot Baccharis Ce mot vient du latin carbunoulus, charbon ardent, rougeoyant, incandescent. C’est aussi une pierre fine comportant une variété de grenat rouge foncé d’un éclat très vif. C’est aussi l’ancien nom du rubis. Hapchot Outil de gemmeur, servant à scarifier le pin pour que la résine s’écoule dans un pot. Pignot Ce sont les piquets qui délimitent les bancs ostréicoles et les chenaux d’accès aux ports. Son nom vient de petits pins, l’arbre qui sert à leur fabrication. Baccharis C’est un arbuste invasif et très résistant. Il colonise depuis près de deux siècles toutes les zones humides et notamment les prés salés du Bassin. Il est aussi appelé faux cotonnier. Sa floraison s’étale au mois de novembre. Partout où il pousse, il élimine toute végétation. Il accélère la disparition de certaines espèces locales. Il est reconnaissable à son duvet cotonneux.
Je vous remercie de m’avoir écoutée et j'espère que vous avez apprécié ce diaporama