Présentation aux membres du SEECV Par Silvie Lemelin, présidente du SEECV 27 janvier Implantation d’un cours d’histoire obligatoire au collégial
2 Plan de la présentation Proposition gouvernementale Portrait actuel des cours complémentaires; Impacts et enjeux pour les enseignantes et les enseignants; Proposition votée par le département des sciences humaines Propositions votées à la FEC Suites
Proposition/consultation gouvernementale 3 Proposition du Ministère de l’enseignement supérieur de janvier 2014 Suppression d’un des deux cours complémentaires; Ajout d’un cours obligatoire : Histoire du Québec contemporain. Les collèges sont consultés et doivent se prononcer d’ici au 21 février. Principales questions adressées aux collèges Le devis du cours est-il clair et bien fait? Beaucoup d’imprécisions. Quelle période historique ce nouveau cours doit-il couvrir? On laisse ça aux historienNEs. Quelle(s) discipline(s) devrai(en)t enseigner ce cours? C’est là notre principale préoccupation. Sera-ce un cours d’histoire ou un cours multidisciplinaire? Les avis divergent.
Portrait actuel des cours complémentaires 4 Permettent la découverte d’autres disciplines; Contribuent à la culture générale; Diminution progressive depuis 1984 : de 8 unités à 4 unités; Choix parmi six domaines depuis 2008; Portrait très variable d’un cégep à un autre; Des impacts sur la répartition de la tâche.
Portrait actuel des cours complémentaires 5 Réseau collégial (Selon les données de ) 428 ETC/réseau; Plus de 80 disciplines concernées ; Plus populaire espagnol : 43 ETC; Près de la moitié : moins de 1 ETC; Sociologie + Sc. politique : 10 ETC; Histoire : 7 ETC; Multi + Sc. humaines : 50 ETC.
Portrait actuel des cours complémentaires 6 Au cégep de Victoriaville (Selon les données de ) 5,39 ETC au total sur l’année; 20 disciplines concernées: 105, 152, 180, 210, 202, 204, 242, 305, 320, 350, 386, 391, 401, 420, 504, 510, 520, 530, 560, 607 (voir liste des disciplines Annexe V-1 de la convention collective).voir liste des disciplines Annexe V-1 de la convention collective Départements les plus touchés: Sciences humaines: 0,75 ETC Sciences nature: 0,66 ETC Maths: 0,66 TCG: 0,48 ETC Les autres départements ont moins de 0,4 ETC.
7 Enjeux et impacts pour les enseignantes et les enseignants
Enjeu 1 : programmes sans cours complémentaire 8 Soins infirmiers: Les élèves qui n’ont pas leur chimie du secondaire font 2 cours de chimie mise à niveau en cours complémentaires. Les élèves devront-ils en plus faire un complémentaire en histoire, alors que ce programme est déjà très chargé? Dans d’autres cégeps, il y a aussi les programmes Histoire et civilisation et Sciences, lettres et arts qui ont des cours complémentaires dédiés. Dans certains autres programmes, il y a des cours complémentaires quasi-dédiés: Les cours de maths en TCG et en informatique pour l’admission dans certains programmes universitaires. Les élèves devront-ils faire en plus un complémentaire en histoire? Renoncer à un cours de maths? Cela nuira-t-il au passage DEC-BAC? Les 2 cours de Tremplin DEC, qui sont de la formation spécifique, sont habituellement transformés en complémentaires au moment de l’inscription des élèves dans un “vrai” programme. Qu’adviendra-t-il du cours qu’ils feront désormais en surplus, vu qu’ils auront aussi à faire un cours d’histoire obligatoire en complémentaire?
Enjeu 2 : un cours multidisciplinaire? 9 Problème de répartition des ressources entre disciplines; Règles de la convention collective : : pas de création de poste dans une discipline multidisciplinaire (mais possibilité de regrouper des charges résiduelles si le prof a déjà des cours dans sa discipline). La discipline au contrat est la base des règles d’ancienneté, de priorité et de permanence. Risque de déqualifier l’enseignement collégial: n’importe qui peut enseigner n’importe quoi?
Enjeu 3 : impact de la suppression d’un cours complémentaire ETC fractionnés dans l’ensemble du réseau; Impact toutefois possible sur des permanents (MED) ou des précaires (5-4.22); Difficulté de prévoir quelles seront les disciplines les plus touchées (selon nouvelle offre locale, le choix des étudiants et l’évolution des effectifs); Quels critères le collège appliquera-t-il pour déterminer la prochaine offre de cours complémentaires? La popularité des cours? L’équilibre entre les 6 domaines? L’équilibre entre les départements? La sauvegarde des ressources en place? Les cégeps, même les plus petits, devront-ils continuer à offrir les six domaines de cours complémentaires? Et l’impact sera différent si le nouveau cours obligatoire est multidisciplinaire ou non.
Position du département des sciences humaines de Victoriaville 11 Attendu que c’est que le constat d’une grande lacune dans les connaissances historiques des élèves qui est la raison principale expliquant la volonté gouvernementale d’instaurer un cours d’histoire du Québec contemporain dans la formation générale collégiale; Attendu que pour remédier à cette lacune, c’est un cours d’histoire qui doit leur être donné; Considérant l’état actuel des documents qui nous ont été soumis par la direction de l’enseignement collégial quant au projet de devis et standard; il est proposé que ce soit un cours d’histoire à part entière et non un cours multidisciplinaire qui soit ajouté à la formation générale. Proposition faite par Boris Déry, appuyée par Jean-François Lévesque. Adoptée à l’unanimité le 22 janvier 2014.
Position de la FEC-CSQ 12 Telle que voté au Conseil fédéral du 24 janvier Silvie Lemelin y représentait le cégep de Victo et a informé le CF de la position du département des sciences humaines de Victo. Objectifs syndicaux : éviter les tensions locales entre disciplines, encadrer le droit de gérance patronal et défendre la stabilité des emplois.
Propositions de la FEC (sous réserve de validation finale et de révision linguistique) 13 Sur la suppression d’un cours de la formation générale complémentaire Considérant que la FEC-CSQ est favorable à l’implantation d’un cours d’histoire du Québec au collégial (Conseil général de la CSQ, octobre 2012); Considérant que la FEC-CSQ s’oppose à la suppression d’un cours complémentaire (Congrès de la FEC, juin 2013); Considérant que le gouvernement du Québec semble se diriger vers la suppression d’un cours de la formation générale complémentaire (FGC) pour implanter à coût zéro le nouveau cours d’histoire du Québec contemporain; Considérant que la disparition d’un cours de la FGC affaiblirait la formation collégiale en privant les étudiantes et les étudiants d’un « […] dernier contact en profondeur avec les autres ordres de connaissances (Rapport Parent, tome 2, 1964) »; Considérant que le Rapport Parent recommandait qu’un tiers du programme de chaque étudiante et étudiant soit consacré à des cours complémentaires ou connexes (Rapport Parent, tome 2, 1964); Considérant qu’une telle modification aurait des impacts négatifs sur l’emploi et la tâche de plusieurs enseignantes et enseignants. Il est proposé que la FEC-CSQ exige du gouvernement du Québec qu’il injecte les ressources nécessaires à l’implantation du cours d’histoire du Québec contemporain.
Propositions de la FEC (suite) (sous réserve de validation finale et de révision linguistique) 14 Sur la nature multidisciplinaire du cours d’histoire du Québec contemporain Considérant qu’en permettant à plusieurs disciplines de donner le cours d’histoire du Québec contemporain, le gouvernement du Québec provoquerait un dangereux précédent en déclassant notre profession, dont la pratique et la protection s’appuient sur la maîtrise disciplinaire (répartition des cours, processus d’embauche, cumul de l’ancienneté et obtention de la permanence). Il est proposé que la FEC-CSQ Demande au gouvernement du Québec de clarifier le devis actuel du cours d’histoire du Québec contemporain de façon à ce qu’il respecte la nature disciplinaire de notre profession; Exige du gouvernement du Québec qu’il reporte d’un an l’implantation de ce nouveau cours.
Suites à venir 15 Boris Déry et Silvie Lemelin ont transmis ces positions à Christian Héon. Une autre rencontre à ce sujet est prévue début février. Notre DE doit répondre à la consultation du MESS au plus tard le 21 février Le MESS devra ensuite décider et adopter, s’il persiste sur cette voie, des modifications au RREC (Réglement sur le régime des études collégiales). Tous les programmes devront ensuite être modifiés en conséquence. Éventuellement, la répartition des tâches en sera probablement affectée. Le tout sera-t-il réglé avant les élections? À suivre… On s’en reparle quand la décision ministérielle sera connue.