Georges Braque Georges Braque grandit au sein d'une famille d'artisans. Il passe sa jeunesse au Havre et étudie à l'École des Beaux-Arts de 1897 à 1899 dirigé par Charles Lhuillier. Il y fait la connaissance d'Othon Friesz. Sa première formation comme peintre décorateur, il la doit à son père, Charles Braque, entrepreneur-peintre en bâtiment. À Paris, il suit les cours d'un maître décorateur et obtient son certificat d'artisanat en 1901. L'année suivante, il entre à l'académie Humbert qu'il fréquente jusqu'en 1904. C'est là qu'il rencontre Marie Laurencin et Francis Picabia.
Du fauvisme au cubisme Il peint ses premières oeuvres sous l'influence de l'impressionnisme jusqu'à ce qu'il découvre au Salon d'Automne de 1905 les toiles d'Henri Matisse et d'André Derain. Puis débute une collaboration artistique avec Othon Friesz avec qui il fait un séjour à Anvers, puis l'année suivante à L'Estaque (Bouches-du-Rhône) d'où il rapporte des tableaux fauves aux couleurs pures et aux compositions géométriques ("Souvenirs d'Anvers"). Ses tableaux sont exposés en mars 1906 au Salon des indépendants. L'Estaque
Les poissons noirs Les Pommes
La période cubiste En 1911, il s'aperçoit que sa peinture s'éloigne trop du modèle. Sa peinture tend vers l'abstraction et cela lui déplaît. Pour renouer avec le réel, il innove avec l'introduction directe dans sa peinture d'objets du réel. Dans «Le Portugais», il ajoute des lettres et des chiffres peints au pochoir. Puis il fera des imitations de matière notamment dans «Femme à la guitare» en 1913. Puis il fait aussi intervenir dans la peinture le collage de papiers peints, de journaux, d'affiches. Cette technique est appelée papiers collés. Il est maintenant plutôt question d'aplats de papier que d'amoncellement de volumes, c'est la phase synthétique du Cubisme. Le Portugais
Retour vers la réalité La Première Guerre mondiale interrompt l'étroite collaboration avec Picasso. Braque est mobilisé et doit participer au grand carnage. Envoyé au front il est gravement blessé à la tête en 1915 et doit être trépané. Il ne pourra recommencer à peindre qu'en 1917. Son style et ses recherches évolueront dès lors plus individuellement mais il restera toujours préoccupé par la représentation du sujet comme le prouvent ses très nombreuses études d'ateliers, de guéridons ou de natures mortes. Femme à la guitare
Il attachera une très grande importance à la matière de ses couleurs, aux libertés des formes et au rythme de ses figures. Il poursuit son œuvre dans la même perspective du cubisme, en le faisant évoluer vers des formes moins anguleuses et des tons plus colorées, un peu plus proches de la réalité. Il peindra, de manière plus traditionnelle, dès 1918, des séries de guéridons et de cheminées de 1922 à 1927. Il fait une sorte de "retour à l'ordre" en peignant des Canéphores évoquant les porteuses d'offrandes de l'Antiquité grecque. Le viaduc de l'Estaque
Deux oiseaux sur fond bleu Port
La fin de sa vie Marine Les barques Georges Braque meurt à Paris le 31 août 1963 au sommet d'une brillante et glorieuse carrière. Il est enterré au cimetière marin de Varengeville-sur-Mer.
Répondez aux questions: 1. Georges Braque, à qui doit-il sa première formation comme peintre décorateur? 2. Qu’est-ce que Georges Braque s’est aperçu en 1911 dans sa peinture? 3. Dans quelle période de sa vie Georges Braque ne peignait pas? Pourquoi?