25 mars 2014 La chronique du paparazzo
Un peu d’hiver … … pour débuter le printemps
A 110 km de Menton, Valberg, dont le nom provient du lieu d’alpage “valloun de bergians” est une grande station touristique. Elle s’étend essentiellement sur les communes de Péone et de Beuil, entre le Dôme de Barrot (2137 m) au sud et le Mont Mounier (2817 m) au nord. Très importante pour les sports d’hiver, elle regorge aussi de possibilités les autres saisons, notamment grâce à ses multiples randonnées pour tous niveaux.
La météo n’est pas très optimiste pour cette sortie annuelle « Neige pour tous », qui complète le bus hebdomadaire des raquetteurs et skieurs par des promeneurs.
Tandis que les habitués ont chaussé leurs raquettes pour la journée, nous nous élevons doucement au dessus de la station (80 m), sans risque de dérapage car la neige a beaucoup fondu par rapport à cette photo d’agence, prise du sud de Valberg. 1. Promenade du matin, sur l’adret Mont Mounier (2817 m) Départ - Arrivée Golf
Départ du centre ville, avec ses hôtels et sa chapelle. Le temps est plus clément que prévu,
laissant admirer vers l’ouest la grande chaîne séparant le bassin du Var de celui du Verdon, chaîne dominée à 13 km par le puissant Mont Saint Honorat (2520 m).
A droite des aiguilles, un peu effacées par des chutes de neige, se remarque 500 m plus bas l’échancrure du Col des champs, la voie d’accès au Verdon. Au nord, le petit Col de Crous qui coupe en deux la Montagne de l’Alp permet de rejoindre à pied Auron et la haute Tinée. Cime nègre (2553 m) Roquemaire (2502 m) Col des champs (2090 m) Aiguilles de Pelens 2500 m) Col de Crous (2200 m)
Cet hiver, la neige est tombée en abondance sur les Alpes du sud, atteignant 7 mètres 80 cumulés au Col de la Bonette (2802 m), accès principal vers l’Ubaye et Barcelonette.
Guidés par Gaston, nous arrivons sur le plateau situé au nord de Valberg, là où resplendissent vers l’est les neiges de la Tinée.
Plusieurs plans se succèdent, jusqu’au vaste Mont Gravières qui à 13 km masque la vallée de la Tinée entre Valabre et Isola. Mont Gravières (2231 m)
dominée devant par le Mont Saint- Sauveur d’où dévalent ses pistes de ski. A 24 km, faisant frontière avec l’Italie, les deux cimes rocheuses du Malinvern surplombent la station française d’Isola 2000, Mont Saint-Sauveur (2711 m) Mont Malinvern (2938 m)
Midi : demi-tour au parking du golf, et retour vers les beautés de la civilisation urbaine,
y compris l’éphémère musée d’art moderne.
Après-midi libre. Le paparazzo en profite pour patauger près du domaine skiable, sur le sentier planétaire. 2. Promenade en solitaire sur l’ubac
C’est sa troisième visite à cette réalisation, jalonnée par des monolithes respectant les distances proportionnelles entre les objets célestes du système solaire, 1 mètre de sentier équivalant à 1 million de kilomètres dans l’espace.
Départ de la Porte du soleil, qui en hiver sert d’entrée au « Club Piou Piou ».
Photo septembre m plus tard (58 millions de kilomètres), on atteint Mercure, la planète brûlante.
Evidemment, elle a fait fondre la neige et on la protège contre les astéroïdes skieurs qui pourraient s’y écraser.
Encore 51 m pour découvrir Vénus, qui adore la verdure et les fleurs, Septembre 2012 Juin 2010 et se protège pour hiberner,
comme sa proche voisine, notre bonne vieille Terre, 41 m plus loin. Juin 2010
Plus que 78 mètres pour atteindre la planète rouge. Pour Mars, les concepteurs du sentier planétaire ont eu la bonne idée de choisir une pierre locale, la pélite rouge du Cians. Juin 2010
La suite du parcours est déviée. On doit passer au pied des remontées mécaniques pour éviter les rencontres intempestives avec les skieurs, risque assez improbable puisque les promeneurs filent à km/s. Je vous rapelle que la vitesse est limitée à !
Du coup, à 5 fois la distance Terre - Soleil, la géante gazeuse Jupiter est inaccessible, dissimulée dans un secteur non déneigé. Juin 2010
Un peu avant Saturne, on arrive au lieu-dit « Les observatoires », assez librement inspiré du grand cromlech de Stonehenge. Pour le cosmo-paparazzonaute, il est temps de redescendre. L’heure avance et le bus est encore à plus d’un milliard de kilomètres. De plus, le temps se couvre et quelques astéroïdes floconneux jouent les étoiles filantes.
3. Retour par les gorges du Cians Les deux itinéraires menant à Valberg traversent la spectaculaire zone des pélites rouges. Aujourd’hui, nous pouvons emprunter le magnifique trajet par l’est, impraticable pour les trop grands bus.
Sur les 7 kilomètres des gorges supérieures, l’étroite route longe le torrent, évitant les clues les plus sinueuses par quelques tunnels.
Il doit y avoir des poissons rouges !
Mais peu à peu le Cians s’enfonce plus vite que la route, pour se dissimuler partiellement,
et l’on émerge au-dessus de lui lorsqu’il rejoint le vallon de Pierlas. Plus bas lui succédera un autre canyon impressionnant, dans des rochers gris et jaunes plus habituels. Il ne nous restera alors qu’à suivre le cours du Var jusqu’à Nice, pendant 40 kilomètres, avant de regagner le Mentonnais.
Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013)