2011 LA GRANDE ROUE DE LYON Jean-Paul BARRUYER se permet de prendre un peu de hauteur pour vous présenter ses vœux les plus sincères de bonheur et santé pour la nouvelle année 2011 depuis LA GRANDE ROUE DE LYON Photographies réalisées conjointement avec sa fille Céline le 3 janvier 2011
Puisque vous êtes pour moi « a Very Important Person » (cotation 5 étoiles), je vous invite sans plus attendre à monter dans cette nacelle pour découvrir cette belle ville de Lyon dans sa 3ème dimension. Les Lyonnais, du moins ceux qui se sont toujours contentés de voir leur ville, vont enfin pouvoir la regarder. Et une chose est certaine, ils vont être fiers de sa beauté !…
CHRISTINE (un peu verte de peur malgré les apparences) et CELINE (qui en a vu d’autres à Londres avec sa Grande Roue de 135 mètres) se joignent à moi pour vous souhaiter, depuis leur nacelle, une HEUREUSE ANNEE 2011…
UNE NOUVELLE GRANDE ROUE A LYON... Comme chaque année, installée depuis début décembre 2010 en plein centre de Lyon, sur le côté Est de la place Bellecour (2e arrt), pour la Fête des Lumières et jusqu’en février 2011, la dernière édition nous offre une version nettement améliorée en dimensions, confort et sécurité. Sur une hauteur de 55 mètres, elle promène ses 42 nacelles (enfin !) fermées, chacune pouvant accueillir jusqu’à 8 personnes sur deux banquettes se faisant face à l’intérieur de vitres teintées, toutes chauffées l’hiver et climatisées l’été. L’ensemble de la structure est d’un poids probablement bien supérieur à 200 tonnes. La Roue fonctionne tous les jours de 11h00 à 22h00, et même 23h00 les vendredis et samedis. Pour 8,00 € par personne (attention ! chèques et cartes bancaires ne sont pas acceptés), il vous est proposé 3 tours complets de manège en 7 minutes environ. Calcul élémentaire mon cher Watson : La vitesse moyenne de rotation de la roue au niveau des cabines est donc de 55 x 3,1416 x 3 / 7 x 60 / 1000 = 4,44… , soit 4,5 km/h environ. Pas de quoi être pris par l’ivresse de la vitesse, et cependant les 7 minutes ne m’ont pas été suffisantes pour saisir les points de vue les plus remarquables et sous les meilleurs angles, ce que j’ai beaucoup regretté. Mais le soleil était bien présent, l’éclairage très favorable (notamment sur la colline de la Croix-Rousse au nord) et les contre-jours vers le sud pleins de charme, malgré quelques reflets parasites sur les vitres. L’émotion était assez forte, car le seul fait de passer d’une banquette à l’autre à l’intérieur faisait osciller la nacelle de manière très inquiétante. Mon épouse pourra vous en parler… (rires !)
LA PETITE HISTOIRE DE LA PLUS GRANDE PLACE DE FRANCE… La place BELLECOUR, dans le 2ème arrondissement de LYON, est la plus grande place de France avec la place des Quinconces à Bordeaux, et l’une des plus vastes d’Europe. C’est un immense rectangle de 6 hectares (310 sur 200 mètres). Au cœur de la Presqu’île, entre Saône et Rhône, elle est le point zéro de la ville à partir duquel se calculent les distances, mais aussi le lieu de tous les rassemblements, expositions et manifestations, dont les célèbres compétitions boulistes du week-end de la Pentecôte. Repérée par Henri IV en personne qui l’acheta, elle prit le nom de place Royale sous Louis XIII, mais la Révolution s’acharne sur ce symbole de la royauté en détruisant une première statue de Louis XIV ainsi que les beaux immeubles des côtés Est et Ouest. Ces derniers furent reconstruits en 1800 sous Napoléon qui n’était encore que Premier consul et qui mit fin aux troubles révolutionnaires, particulièrement désastreux pour l’économie de la ville. Des liens privilégiés et passionnels se tisseront ainsi entre l’Empereur et l’ancienne capitale des Gaules. Au centre de la place trône la statue équestre de Louis XIV, du sculpteur lyonnais François Lemot, premier grand prix de Rome en 1790, qui a laissé des œuvres à Paris sur l’arc de triomphe du Carrousel, la colonnade du Louvre et signa une autre statue équestre célèbre, celle de Henri IV sur le Pont Neuf. La légende dit (mais est-ce bien vrai ?) qu’il se suicida en 1827 après avoir réalisé, qu’une fois son œuvre achevée (la statue équestre de Lyon), il avait omis les étriers. Lors des journées révolutionnaires de 1848, il s’en est fallu de peu que cette statue subisse le même sort que la précédente. Tout récemment une autre statue, plus discrète, a été érigée à l’angle sud-ouest de cette place à la mémoire d’Antoine de Saint-Exupéry, rappelant que l’auteur du « Petit Prince » et de « Vol de nuit » est né en 1900 tout près d’ici, au n°8 de la rue Alphonse-Fochier. Au sud de la place se trouvent le Rectangle, délicieux pavillon d’expositions temporaires et son frère jumeau, le Pavillon de l’Office du Tourisme de Lyon. A proximité de l’angle nord-est de Bellecour, dans un immeuble occupé aujourd’hui par une banque, une salle de cinéma, la toute première de la ville, fut autrefois le témoin de cette invention lyonnaise.
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