Les Yeux sans visage (1960), de Georges Franju Guy Astic, mai 2014 « Si ce film a toujours fait peur, c’est pour une double raison. Il y a la beauté,

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Transcription de la présentation:

Les Yeux sans visage (1960), de Georges Franju Guy Astic, mai 2014 « Si ce film a toujours fait peur, c’est pour une double raison. Il y a la beauté, la fragilité émouvante de la victime, Édith Scob. C’est la peur pour “l’autre”. Et il y a la violence du spectacle opératoire. C’est la peur pour soi, la plus éprouvante. La première est du style angoisse, la seconde du style frayeur. Est-ce cela le cinéma d’épouvante ? » Georges Franju en 1970

N° 141,

N° 141,

Courts métrages 1935 : Le Métro – coréal. : Henri Langlois 1948 : Le Sang des bêtes 1950 : En passant par la Lorraine 1951 : Hôtel des Invalides 1952 : Le Grand Méliès 1954 : Les Poussières 1954 : Navigation marchande 1955 : À propos d'une rivière 1955 : Mon chien, etc. Longs métrages 1959 : La Tête contre les murs 1960 : Les Yeux sans visage 1961 : Pleins feux sur l'assassin 1962 : Thérèse Desqueyroux 1963 : Judex 1965 : Thomas l'imposteur 1970 : La Faute de l'abbé Mouret 1973 : La Ligne d'ombre 1974 : Nuits rouges

Un grand du court métrage Le Sang des bêtes (1948)La Première Nuit (1958) « Je te frapperai sans colère/ Et sans haine, comme un boucher » (Baudelaire, "L'héautontimorouménos ") Mon chien (1955)

Adaptation n° 54, décembre 1975

Hors des sentiers battus « Les Yeux sans visage reste à ce jour l’unique film d’horreur réalisé en France et, dans ce genre souverain, un des plus purs et des plus sincères. Il est le seul nouveau metteur en scène à se réclamer presque exclusivement du cinéma néo- romantique allemand des années 20, et sa place dans la production actuelle, pour marginale qu’elle soit, n’en est pas moins privilégiée. » Jean-Paul Török, « Dictionnaire partiel et partial d’un nouveau cinéma français », Positif, n° 46, juin 1962, p. 26.

Le fantastique en France : études ( )

1959 (Venise) et 1961 (à la télévision et au cinéma) 1960 (Grande-Bretagne) et 1961 (France)

Trépanation pour crise d’épilepsie bravais-jacksonienne (1940, couleurs) « Le film [du docteur Thierry de Martel] était fractionné en temps opératoires comme une tragédie en actes. Le patient n'était pas couché mais assis. Sa tête, entièrement rasée, avait l'aspect d'un masque théâtral blanc et rouge. Le rouge c'était la teinture d'iode appliquée sur le crâne, le blanc, la pâleur mortelle de la face. […] Il y eut les croix au crayon violet, les forages du trépan. Le malade souriait. La boîte crânienne sciée, le crâne ouvert, le cerveau, congestionné, sortit par l’ouverture. Le malade souriait toujours. Le chirurgien chercha la tumeur. Elle apparut dans une masse grise. Il en pratiqua l’ablation, cautérisa. La brûlure de l’hémostase émit une fumée comme chez le docteur Faust et le malade souriait encore. Le docteur Denet, dans son commentaire, avait précisé que le cerveau était un organe parfaitement indolore. Ainsi, la douleur du spectateur devenait intolérable parce qu’elle était sans partage. Des gens, qui ne pouvaient plus se lever pour quitter la salle, s’évanouissaient assis. Voilà un film d’épouvante. J’ajoute qu’il était, plastiquement, d’une réelle beauté. » Marie-Magdeleine Brumagne, Franju. Impressions et aveux, Lausanne, L'Âge d'Homme, coll. « Cinéma vivant », 1977, pp

Trois extraits de : Le Cinéma fantastique, sujet réalisé par Michel Perrot, diffusé dans l’émission Cinéma, le 28 mars 1968 Frankenstein (1931), James Whale La Nuit du chasseur (1955), Charles Laughton

L’insolite selon Georges Franju « J'ai toujours été attiré par les images de l'inhabituel, c'est-à-dire de l'insolite. […] De l'insolite naît l'angoisse et du fantastique la frayeur. Le fantastique c'est l'extraordinaire. Il est dans l'aspect de l'événement. L'insolite est dans la nature du non-événement, dans la perception de l'inhabituel issu du quotidien, dans l'anormal. Il se révèle dans l'image chargée d'une signification ressentie avec anxiété du fait d'une organisation inédite du thème de cette image. Il s'inscrit dans un moment et dans un climat d'une poésie singulière et privilégiée. […] L'insolite […] est une présence et non une évidence. » Marie-Magdeleine Brumagne, Franju. Impressions et aveux, op. cit., pp

Carton liminaire de La Première Nuit (1958)

Extrait Le travelling vertical de Judex

Édith Scob : la Musidora de Franju La Tête contre les mursLes Yeux sans visage Thérèse DesqueyrouxJudex

Holy Motors (2012)

Expressionisme Elle et la Mort dans Les Trois Lumières (1921) « L'extrémisme dans l'attitude, l'énergie fondamentale dans l'expression, le nervosisme dans le geste sont les bases sur lesquelles repose pour Lang le système d'interprétation. » G. Franju, « Le style de Fritz Lang », Cinématographe, mars Brigitte Helm dans Metropolis (1927) Peter Lorre dans M le maudit (1931)

Extrait : pourquoi l’avion ? Franju commente le début du film

Un certain décor

Judex

Le masque

Le masque, suite

Judex 1974

Perdre la face : gore et défiguration

Gore : sang répandu, sang coagulé. Apparition du mot vers Shakespeare utilisera le mot dans Macbeth (1606) pour signifier la souillure quand Macbeth raconte comment il a tué les gardes de Duncan. Gore est alors opposé à blood. C’est David Friedman, dans une lettre adressée le 30 novembre 1963 à Midi- Minuit fantastique, qui lance le terme en employant la formule alors jugée obsolète (« blood and gore ») pour désigner Blood Feast de Herschell Gordon Lewis. Philippe Rouyer, Le Cinéma gore. Une esthétique du sang, Paris, Éditions du Cerf, coll. « 7e Art », 1997

Voir, ne pas voir

Volatiles

Thérèse Desqueyroux La Tête contre les murs Judex

Animalités Judex Thomas l’imposteur

Le savant fou

Filiations Le Moulin des supplices (1960) Hollande, Un jeune etudiant rencontre le professeur Wahl, enseignant l'art et la sculpture. Celui-ci vit avec sa fille, Elfie, qui est leucémique. Pour la maintenir en vie, son père soutire le sang de jeunes femmes …

Jesús Franco (1962)

(1988)

Volte/Face (1997), John Woo

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La piel que habito (2011), Pedro Almodóvar Robert Ledgard, chirurgien esthétique, a mis au point une peau synthétique révolutionnaire. Mais il garde le secret sur les tests qu'il a menés sur une femme cobaye, Vera, qui vit enfermée dans son manoir (région de Tolède). D’après Mygale, de Thierry Jonquet