Mylène Farmer
Mylène Farmer, de son vrai nom Mylène Gautier, est une auteur-compositeur-interprète française, née le 12 septembre 1961 à Pierrefonds auQuébec, Canada. Depuis le milieu des années 1980, elle est la chanteuse qui vend le plus de disques en France et connaît également un succès considérable hors des frontières francophones, notamment en Europe de l’Est, dépassant ainsi les 30 millions de disques vendus. Recordwoman du nombre de Disques de Diamant, elle est également l'artiste ayant classé le plus de titres à la 1re place du Top 50 (12, aucun artiste n'ayant réussi à en classer plus de 5), ainsi que dans le top 10 (43 titres). Apparaissant rarement dans les médias et refusant de communiquer sur sa vie privée, elle s’est construit un univers musical singulier, notamment à travers ses clips et ses concerts spectaculaires
Biographie Son père, Max, ingénieur des ponts et chaussées, a été muté au Canada pour travailler à la construction du barrage de Manicouagan, entraînant avec lui sa mère, sa femme (Marguerite, mère au foyer), et ses enfants (Brigitte et Jean-Loup). Mylène passe ainsi ses 8 premières années au Québec, période dont elle dit n’avoir que peu de souvenirs, hormis un paysage de plaines enneigées. En 1969, la famille retourne vivre en France et emménage à Ville-d’Avray en banlieue parisienne, où nait alors le dernier enfant, Michel. Adolescente solitaire à l'allure « garçon manqué », la jeune Mylène passe ses vacances dans la Bretagne natale de sa mère (son père est né à Marseille) dont elle aime les paysages tourmentés. À cette époque, elle envisage de devenir monitrice d’équitation, et se rend fréquemment au chevet d’enfants malades hospitalisés (notamment auprès de jeunes patients tétraplégiques de l’Hôpital de Garches) - une activité qu’elle poursuit encore aujourd’hui. Deux jours seulement après la rentrée en Terminale A4, elle claque la porte du lycée et déménage à Paris. Elle suit alors une formation théâtrale au cours Florent afin de devenir comédienne, et enchaîne plusieurs petits boulots, notamment dans le mannequinat pour des catalogues ou des publicités.
Les débuts Mylène Farmer fait ses débuts dans la chanson en 1984, suite à un casting organisé par un jeune auteur-compositeur, Laurent Boutonnat, désireux de trouver une interprète pour sa chanson Maman a tort. Elle choisit son nom de scène en hommage à Frances Farmer, une actrice américaine des années 1930 au destin tragique. Après avoir essuyé de multiples refus de maisons de disques durant une année la chanteuse signe chez RCA et, avec l’aide de son jeune manager, Bertrand Le Page, la chanson devient petit à petit un des tubes de l’été 1984. Après un 45 tours en 1985, On est tous des imbéciles, qui ne remporte pas le succès escompté, RCA ne renouvelle pas le contrat qui la lie à la chanteuse. Le manager de cette dernière lui obtient alors un nouveau contrat chez Polydor qui publiera son premier album, Cendres de lune, en 1986, porté par le titre Libertine. C’est à cette occasion que la chanteuse adopte les cheveux roux, une couleur qui va la distinguer des autres chanteuses. Libertine, appuyé par un clip inspiré du film Barry Lyndon dans lequel elle apparaît nue, fait scandale et lui apporte une grande popularité : elle entre alors pour la première fois au tout nouveau Top 50, Libertine y restera classé 6 mois.
L’icône ou la stratégie du silence La « stratégie du silence » de Mylène Farmer a été longuement évoquée par les médias. Depuis 2001, l’artiste n’a accordé que sept interviews et a réduit le nombre de ses apparitions à la télévision, en expliquant cette faible présence médiatique par sa « nature profonde ». Depuis ses débuts, Mylène Farmer développe sa créativité au-delà de la production musicale et de son métier de chanteuse. Elle s’exprime à travers des domaines comme le cinéma(clips scénarisés, filmés en 35 mm), la scénographie, l’écriture (avec un conte dont elle est l’auteur), la peinture et le dessin, et de manière plus classique pour les chanteurs de la musique pop : la chorégraphie, l’habillement, ledesign… Tous ces moyens de communication ont été mis au service de son univers fictionnel et de son personnage. L’ambivalence de ses textes, les nombreux visages et les nombreux rôles qu’a revêtus Mylène Farmer au cours de sa carrière, et cette communication au travers d’une pluralité de média, tranchent avec ses rares interventions dans la vie publique. L’écrivain Amélie Nothomb confie : « Pour avoir côtoyé Mylène, je pense qu’elle cultive l’inaccessibilité qui la caractérise. Mais je crois aussi qu’une part lui échappe. J’ai pu m’apercevoir que, lorsqu’elle est cordiale, et elle peut assurément l’être, on sent quand même, quelque part, une muraille de glace. Il semblerait qu’elle n’y puisse rien. Attention, loin de moi l’idée de présenter Mylène Farmer comme une victime. Mais cette muraille de glace, sans doute, la rend prisonnière de quelque chose. » En 2001, elle confie quant à sa discrétion médiatique : « Je n’ai pas fait ce métier pour être connue mais pour être reconnue. »