En ce temps de fêtes, j’ai pensé vous montrer quelques images de Jérusalem. Ce n ’est pas un documentaire, j’en suis incapable ! Juste quelques images évocatrices, pèle-mêle….

Jérusalem, la ville aux trois religions… Voici une procession, le jour des Rameaux...

…où la foule des pèlerins sur la Via Dolorosa, le chemin emprunté par Jésus lors de sa montée au calvaire, portant sa croix. Expression assez erronée, d ’ailleurs, sans doute, puisque les suppliciés ne portaient que la barre transversale, l ’autre partie étant déjà en place, plantée en terre par avance, et prête à recevoir le condamné à mort déjà fixé sur la poutre transversale... Sur ce chemin il a traîné l ’instrument de son supplice, mais aussi, ce qui lui fut sans doute bien plus douloureux, il a croisé sa mère et lui a imposé cette souffrance : se montrer à elle dans toute cette apparente déchéance...

Pour nos frères musulmans, voici la magnifique mosquée d ’El Aksa (la lointaine) réalisée entre 709 et 715, qui recouvrirait à peu près l ’emplacement du palais du roi Salomon. Détruite et rénovée bien des fois, il ne reste que peu de chose de l’édifice primitif. Elle sert à la prière publique et peut accueillir de grandes foules pour les cérémonies officielles.

Et voici, pour nos frères juifs, le lieu saint par excellence, le Mur des Lamentations. Ce sont les derniers restes visibles du Temple saint. Ce mur occidental appartenait à un ensemble plus vaste qu’Hérode le Grand avait édifié en 20 avant J.C. Ce qui subsiste, avec ses énormes blocs de pierre, fut épargné par Titus en l ’an 70 pour témoigner, devant les générations futures, de la puissance romaine.

Je vais vous dire ce qui me choque dans cette photo : c ’est l’attitude des badauds qui sont là comme au cirque, sans aucun respect pour ce lieu trois fois saint et l’émotion de ceux qui s ’en approchent. En période romaine, il était interdit aux juifs de se rendre à Jérusalem. Sous la domination byzantine, on leur permettait d’y venir une fois l’an, au jour anniversaire de la destruction du Temple. Ils pouvaient alors se lamenter sur la dispersion de leur peuple et pleurer sur les ruines du Temple saint. Ce fut l ’origine de l ’appellation « Mur des Lamentations »,.

L ’église russe de Sainte Marie-Madeleine. Avec ses sept clochetons à bulbes, voici un bel exemple de l’art ancien moscovite. Le tsar Alexandre III la fit construire en 1888 en souvenir de sa mère, Marie- Madeleine, dont elle porte le nom. Le couvent appartient aux religieuses russes.

La chapellle de l ’Ascension. Des fouilles récentes ont permis de découvrir là des vestiges très anciens et les restes d ’une église croisée. L’église actuelle est construite en forme de larme, car on situe là l’endroit où le Christ pleura sur Jérusalem, le jour des Rameaux. L’autel s’encadre dans cette verrière d’où l’on découvre toute la vieille ville dé Jérusalem.

Le Mont des Oliviers. C ’est à l ’est de Jérusalem, au-delà du Cédron, que se situe le Mont des Oliviers. Il domine la vieille ville de quelques centaines de mètres, Du sommet, on découvre un panorama étonnant : la vieille ville, les collines de Judée, les Monts de Moab, et même la Mer Morte à lest.

C ’est là que se trouve le Jardin de Gethsemani, qui était le lieu de retraite préféré du Seigneur. C ’est là qu’il souffrit son agonie.. Ce jardin possède encore huit oliviers dont l ’origine se perd dans un passé lointain. Certains botanistes prétendent qu’ils pourraient avoir trois mille ans ! La tradition veut que le pèlerin ramène à ses proches un objet en bois d ’olivier « de Jérusalem » J ’ai moi-même une règle et une petite croix. Il est évident que, vu le nombre d ’objets de ce genre qui se vendent chaque jour, même les oliviers multi-millénaires de Gethsemani n’y suffiraient pas ! Mais cela n ’enlève rien à la valeur sentimentale de l ’objet ! Et, personnellement, le fait qu’ils aient été fabriqués en Chine ou en Thaïlande n ’y change rien : quelqu’un a suffisamment pensé à moi, en cette ville Sainte, pour désirer m’en rapporter un souvenir !

La Piscine de Siloé. Les chrétiens aiment y rappeler le souvenir de l’aveugle-né, que Jésus guérit. Notre mentalité d ’occidentaux du XXI° siècle peut être choquée par le fait que Jésus « fit de la boue avec sa salive ». Mais, même chez nous, la salive a eu longtemps valeur curative ! Et, quand nous nous écorchons, quelle est notre première réaction ? Nous lécher, bien souvent !

Cette voie à degrés qui donnait accès au Mont Sion et rejoignait la vallée du Cédron semble contemporaine du Christ.

Les fouilles au pied de la Montagne du Temple, commencées en 1968, ont permis la découverte de nombreuses monnaies de diverses périodes, celle de statuettes de bronze et d ’ivoire contenues dans une jarre portant l'inscription « Korban », enfin celle d ’un majestueux escalier dont l ’arche supérieure est encore visible.

Le Mont Sion Situé au sud-ouest de la vieille ville, il n ’est plus à l ’intérieur des remparts comme dans la Jérusalem ancienne. Les chrétiens aiment y visiter le cénacle et l ’Eglise de la Dormition de la Vierge Marie. Juifs et Musulmans viennent s ’y recueillir devant le tombeau de David, qu’une tradition très récente a voulu situer au Mont Sion.

La basilique de la Dormition de la Vierge Marie. Cette basilique est une construction imposante qui couronne le Mont Sion et les chrétiens aiment y retrouver le souvenir de la Vierge Marie qui, selon la tradition hiérosolyminienne, vécut ici ses derniers jours auprès du disciple Jean.

Le village de Béthanie Faisons un détour jusqu’à ce village, au pied du Mont des Oliviers, à 3 km de Jérusalem., en bordure de la route de Jéricho. Depuis le IV° siècle, le nom arabe du village, « El Azarieth », conserve le souvenir de Lazare, qui y habitait avec ses sœurs Marthe et Marie, et que jésus ressuscita. C ’est là encore, dans la maison de Simon le lépreux, que Marie répandit sur sa tête un parfum précieux.

Eglise du Saint Sépulcre L ’église du Saint Sépulcre recouvre et rassemble aujourd’hui ce qui reste du Golgotha, la colline où le Christ fut crucifié, et le tombeau où l’on déposa son corps. La crucifixion avait eu lieu hors de l ’enceinte de la ville, mais à proximité de ses murailles, nous dit St Jean. Mais la ville s’est étendue vers le nord, et la basilique se trouve maintenant presque au centre de Jérusalem.

La Tombe du Jardin Ce lieu fut découvert en 1883 par le général anglais Charles Gordon,. Il y règne une atmosphère de paix propice à la prière et au recueillement, et les lieux donnent une assez bonne idée de ce que pouvaient être, au temps du Christ, la colline où il fut crucifié et la tombe où l ’on déposa son corps.

La citadelle ou la Tour de David La citadelle est l ’œuvre d ’Hérode le Grand, qui la construisit pour servir de Palais royal et protéger les abords ouest de Jérusalem. En 70, Titus épargna ce magnifique palais- forteresse, qui devait servir de caserne à la Xème Légion Romaine. Les croisés, puis les mameluks, restaurèrent la citadelle, mais l ’édifice actuel est surtout le résultat du travail entrepris par Soliman le Magnifique en La citadelle est aussi appelée Tour de David car le palais d ’Hérode aurait été construit sur l’emplacement d’une forteresse plus ancienne attribuée au roi David. Un spectacle son et lumière intitulé « Une pierre dans la Tour de David » y est maintenant donné pendant l ’été.

Et pour celles et ceux qui aimeraient récapituler, voici la maquette de Jérusalem à l ’époque du Second Temple….

Photos de sources diverses Texte : Jacky Musique : Ave Verum (Mozart). Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :