De LA TESTE DE BUCH GIRONDE FRANCE L'EGLISE SAINT VINCENT De LA TESTE DE BUCH GIRONDE FRANCE
Une peuplade appelée Boïate est installée à l'embouchure de l'Eyre et y fonda Boïos. Avec l'occupation romaine, Boïos est devenue le centre de la "civitas" des Boïates, puis avec le déclin dû aux grandes invasions, le "pagus" (pays) des Boïates, ce qui a donné progressivement par déformation (du bas-latin au gascon) le Pays de Buch dont les habitants ont pris le nom de Bougès, qu'ils conserverons jusqu'au 18ème siècle. Plus à l'ouest, proche du rivage, à l'embouchure du petit ruisseau (craste de Menan) un habitat s'est structuré, il deviendra La Teste de Buch. Une campagne de fouilles menée entre 2005 et 2008, a permis de mettre à jour ce qui semble être la première nécropole présente sur le site de l'église Saint Vincent. Son origine remonte au Haut Moyen Age (7 et 8ème siècles) période durant laquelle le Saint patron de la paroisse, Saint Vincent de Saragosse allait connaître sa phase de diffusion. Même si on peut en déduire qu'il y avait un petit lieu de culte, aucun élément attestant la présence d'un édifice religieux à cette époque et sur ce lieu n'a encore été retrouvé.
Il ne restait plus que l'église paroissiale distante d'une centaine de mètres des ruines du donjon de type « motte féodale » du Captal de Buch. Cette église a subit de nombreuses modifications, le premier tiers est de facture « romane » de la seconde moitié du 16ème siècle et les 2 tiers suivants seraient un agrandissement de type « gothique » en l'an 1641. Il y avait un autre lieu de culte plus éloigné du bourg. La chapelle de Notre Dame des Monts, mentionnée en 1368 sur un testament du Seigneur local le Captal Jean de Grailly, faisait partie du prieuré situé au lieu dit « la lette du Grand Baron », créée par des moines cisterciens détachés de l'abbaye mère de Bonlieu de Carbon-Blanc. En 1783, le prieuré et la chapelle menacés à nouveau d'ensevelissement par les dunes mobiles, tombés en ruines furent vendus comme « bien national » et démantelés en 1791.
Avec les différentes évolutions de 1642 à 1912
L'église Saint Vincent de La Teste de Buch bien avant 1912, à l'ouest devant le porche et son auvent, il y a le cimetière, et sur le côté droit donc au sud, il n'y a pas l’extension de la chapelle des fonds baptismaux et il y a également l'auvent de la porte sud, on peu remarquer que le clocher au dessus de l’œil de bœuf n'est pas encore percé pour laisser passer la cloche pour réparation.
L'église paroissiale Saint Vincent de La Teste de Buch. Le premier clocher 1680, carré et trapu à la base, eut la partie haute en bois recouverte d'ardoises détruite par la foudre en 1822. L'actuelle flèche en pierre est surmontée d'une croix qui fait office de paratonnerre. Jusqu'en 1912 il y avait un auvent devant cette porte d'entrée.
Sur cette face nord nous voyons les différentes parties, à droite la partie avec 4 travées ogivales gothiques et le clocher carré, au milieu le chœur et 2 travées romanes avec une porte de secours.
A l'est la sacristie a été rajoutée en plusieurs étapes 17/19ème s, avec la petite cour et le crucifix
De ce côté-ci une petite salle annexe avec la grande fenêtre et les toilettes
Au dessus de l'entrée on peut remarquer les pierres ferrugineuses de couleur marron, appelées localement « garluche » et l’œil de bœuf qui donnait de la lumière au clocher. Donnant à l'ouest la grande porte d'entrée principale ne fut percée sous le clocher que vers 1699 et l'auvent qui protégeait l'entrée a été supprimé lors des travaux de 1912.
Puis il y a une deuxième double porte avec sur chaque côtés des petits battants et sur la clé de voûte la date de 1699. A l'intérieur en entrant à droite le bénitier est du 17ème siècle
Sur cette image nous voyons la pendule dont le mécanisme fut récupéré sur l'ancien clocher et qui sonna pour la première fois le 1er novembre 1680. En bas nous remarquons la trace verticale, avec les quelques pierres blanches, qui montre l'extension qui a permis d'englober le clocher au corps de l'église et de créer la chapelle des fonds baptismaux, de l'autre côté du clocher en symétrie sera bâti la chapelle du Sacré Cœur.
Côté sud, une petite porte existait déjà mais fut agrandie en 1642 et protégée par un auvent qui fut enlevé lors des travaux de 1912, la porte fut murée en 1975. La fausse porte bois actuelle habille le mur, elle fut fabriquée en 1994, par un ébéniste ouvrier municipal Monsieur Raymond Nouaux.
Sur ce pilier qui soutient la tribune de l'orgue est gravé 1641 date qui correspond à l'agrandissement
En entrant sur le premier pilier à droite est gravé 1736, date de certains travaux
1ère plaque apposée sur le dernier pilier à droite avant le chœur faisant un petit rappel historique et signalant la restauration de 1912.
Cette plaque plus récente située sur le dernier pilier à gauche avant le chœur a été posée suite à la restauration de 1985.
Partie gothique, avec la tribune et l'orgue, une date 1699 indique le percement de la porte du fond
L'orgue construit en 1887 par le facteur bordelais Commaille a été restauré en 1986. La tribune a été agrandie dans les années 60, pour la chorale paroissiale dirigée par Monsieur Echinard et accompagnée aux claviers par Mademoiselle Mireille Nicet.
Partie d'inspiration romane, avec les arcs de forme arrondie et piliers très larges
Le chœur avec le retable datant du 17ème siècle, don du duc d’Épernon, Captal de Buch
Le panneau central est une peinture datée de 1815, représentant le diacre espagnol Saint Vincent, mort martyr en 304, patron de la paroisse et des vignerons (autrefois il y avait beaucoup de vignes dans la région). Les panneaux latéraux représentent à droite Saint Pierre avec un coq et à gauche Saint Paul avec l'épée de son martyre. Au fond en bas sous un crucifix, nous retrouvons enchâssé une partie de l'ancien autel détruit après Vatican II.
La partie de l'ancien maître autel avec le Christ et les 4 évangélistes
Au milieu de l'allée centrale, au niveau de la fin de la partie « romane » et du début « gothique » nous remarquons cette croix dite de Malte que nous retrouvons également sur les agenouilloirs en bois des deux stalles du chœur.
La chapelle de la Vierge Marie, avec la statue de Notre Dame des Monts, à gauche une peinture de la nativité du 17ème siècle, et une partie des stalles qui formait le banc d’œuvre avant 1960
La statue de Notre Dame des Monts, en bois massif du 15ème s, représente la Vierge Marie et l'enfant Jésus. D'abord honorée dans la chapelle du prieuré de Notre Dame des Monts à La Teste de Buch dépendant de l'abbaye de Bonlieu à Carbon-Blanc, ordre des cisterciens (mention dans un document datant de 1300), elle attirait les pèlerinages de Gujan-Mestras et de plus loin comme Salles, ils empruntaient le chemin de la procession qui existe toujours à La Teste de Buch. Mais à la révolution la statue a disparu et pendant 2 siècles passa de mains en mains avant de retrouver sa place dans l'église paroissiale en 1958. Le tabernacle en marbre n'est autre que celui du maître autel avant Vatican II.
La chapelle latérale droite dédiée à Saint Jean Baptiste, avec les autres stalles de l'ancien banc d’œuvre qui faisait encore face à la chaire dans les années 50
La chaire en pierre de Poitiers, fut inaugurée le 4 mars 1874, à droite la statue de Marie du 18ème
La chapelle du Sacré Cœur, consacrée aux morts des deux grandes guerres 1914-1918,1939-1945
La cuve baptismale du 17ème siècle La chapelle des fonds baptismaux, avec une statue de Saint Vincent jeune et un tonneau, clin d’œil au patron des vignerons, mais renfermant des documents et photos provenant de l'exposition de 2006 « Un siècle d'histoire autour de notre clocher » à n'ouvrir qu'en 2106.
Peintures extérieures, faux vitraux, chapelle du Sacré Chœur et chapelle Fonds Baptismaux
Sur l'écusson surmonté d'une couronne nous trouvons les différents symboles avec le ciel et l'étoile pour guider le marin dont le bateau est sur les flots, également nous trouvons le sable et le pin accompagné du phare puisque le Cap Ferret faisait parti de la commune de La Teste de Buch jusqu'au milieu des années 70. Au dessus de la clé de voûte de l'arc séparant la partie romane de la partie gothique, ayant 3 têtes de chérubins, une peinture représente l'écusson de La Teste de Buch, avec la devise latine « Alma Mater ».
L'église est le seul endroit où on peut encore voir les véritables armoiries de La Teste de Buch
Vitraux modernes des années 60, à gauche la pêche miraculeuse est ici située dans le port de La Teste de Buch avec les cabanes et les pinasses typiques ainsi que la tenue des marins locaux.
Ex-voto, le Jean et Max 2 des stations du chemin de croix moderne ayant remplacé l'ancien dans les années 60
Dans la sacristie ce meuble central est de 1865 avec au milieu une belle vierge en bois doré
Ce crucifix et cet ange furent un certain temps dans le chœur
Authentique bannière de procession, des « bérets blancs » dirigés par Melle Passicousset Rachel
Voici les 6 statues de la Vierge Marie que nous pouvons voir dans l'église Saint Vincent
Images et réalisation Jacques Passicousset novembre 2014 Musique : Ave Maria Textes tiré des documents de la Paroisse St Vincent et de la Société Historique et Archéologique d'Arcachon et du Pays de Buch