Le Camp de Concentration Natzweiler-Struthof en Alsace MANUEL
KL Natzweiler-Struthof Strasbourg Dans la région du Struthof , il y avait un granit rose extrêmement rare Himmler décida le 3 mars 1941, de créer, prés du camp d'internement de Schirmeck, un "camp de travail" réservé aux "criminels notoires et associaux". Son nom : KL Natzweiler-Struthof Le travail des déportés consistait à extraire le granit rose . La carrière était située à quelques Kms du camp du Struthof sur la route du Mont Saint Odile . Entrée de la carrière de granit rose
La gare de Rothau Sur la route du camp: « Schnell, schnell » La carrière de granit rose Déportés au travail
Dans l’ancienne sablière du camp de concentration Site de la Sablière Site de la Sablière Dans l’ancienne sablière du camp de concentration de Natzwiller-Struthof les déportés ont effectué un travail de forçat, y ont souffert, ont été maltraités sont morts d’épuisement, sous les sévices des gardiens SS . C ’était aussi le lieu qui servait aux exécutions par fusillade.
Carte Postale de l’époque
Les prisonniers qui arrivaient en train, à la gare de Rothau, devaient effectuer à pied les 8 Kms qui les séparaient du Struthof, sous les coups et les hurlements d'une horde de SS . Le camp comprenait 17 baraquements en bois, étagés en 9 plates formes Il était entouré par un double réseau de barbelés et surveillé par 8 miradors. A l'extérieur, d'autres baraques et des ateliers Prévu pour 2000 détenus il en contint, jusqu'à 8000 à l'automne 1944 !
Au début, arrivèrent des prisonniers de droit commun allemands. Puis, ce furent des déportés de diverses nationalités : Polonais, Russes, Hollandais, Français, Allemands, Norvégiens.... Classé de niveau III ,ce Camp était destiné à être l'un des camps les plus durs du système concentrationnaire du Reich . Bâtiment du crématoire Le Bunker, bâtiment où étaient aménagées des cellules toutes identiques Mirador Plateforme, surplombant le camp 2 potences y étaient installées Chambre à gaz Le Struthof fonctionna jusqu'à son évacuation par les SS au début de Septembre 1944 Ici avaient lieu les pendaisons publiques
Une villa ,en dehors du camp fut réquisitionnée pour le commandant Le sinistre Joseph Kramer 1906-1945 surnommé « La Bête de Belsen » commanda le Struthof de 1942 à 1944 Il imposa aux détenus des conditions inhumaines de travail et de détention Responsable de la mort d’au moins 20.000 détenus, victimes de sévices ou exécutés par balle ou par pendaison , il organisa l'évacuation des derniers kommandos du KL- Natzweiler , lors des «Marches de la mort » ce qui coûta la vie à environ 5 000 déportés. Au Struthof le taux de mortalité était supérieur à 40% ! Promu en décembre 1944 à Bergen Belsen Il sera condamné à mort et pendu le 13 décembre 1945
Certains ramassait la soupe par terre Distribution de la soupe Les ravages de la maladie Les corps s’entassent près du crématoire
Les peines infligées
Les pendaisons Le commandant Joseph Kramer ne manquait pas une exécution. Il y assistait avec plaisir en fumant un gros cigare. A l’attention des déportés , un jour , il cria : « Cela ne me ferait rien à moi de vous faire pendre, l’un après l’autre comme celui-là !»
La Bastonnade Attaché dans cette position d’équerre avec une courroie , le supplicié recevait 10, 20 ,voire 50 coups de trique sur les reins Le déporté bastonné devait compter lui-même les coups reçus. Il s’évanouissait au bout de 20 à 30 coups Sur ce chevalet, les déportés étaient attachés pour le supplice de la bastonnade .
La Baraque du Crématoire : Plan établi par un déporté Chambre d’ exécution Les cadavres étaient placés sur un brancard métallique , puis introduits dans le four chauffé au coke A coté du four, les sabots ou chaussures portés par les déportés . C’est pieds nus dans ces chaussures qu’ils subissaient des appels prolongés Crochets des pendus Four crématoire
La chambre des urnes Les urnes funéraires des détenus allemands incinérés au four crématoire , étaient envoyées aux familles en échange de 60 à 100 reichsmarks. Ces urnes, en fait, étaient remplies avec n’importe quelles cendres ! A la Libération, il restait 29 kilos de cheveux et de poils de déportés. Ils furent brulés par les autorités françaises le 20 Septembre 1945 Les dents en or étaient extraites de la bouche des cadavres , avant l’incinération !!
Au fond , le Mur du souvenir
Les « Expériences » pseudo-scientifiques, au camp du Struthof. Chambre à gaz En Juin 1943, le professeur Hirt avec l’accord d’Himmler envoya chercher à Auschwitz 115 personnes ‘Typiques’: 79 Juifs, 2 Polonais,30 juives 4 personnes d'Asie centrale. Ils devaient être gazés, au Struthof, et leurs squelettes devaient être utilisés pour des recherches anthropologiques montrant l’ infériorité raciale des « juifs répugnants » Hirt voulait conserver des traces de cette race qui allait être éliminée et souhaitait constituer une collection de ces squelettes Sur les 115 sélectionnés à Auschwitz , seuls 87 juifs arrivèrent le 2 août 1943 : 57 hommes et 30 femmes Pr Hirt Dans cette petite chambre à gaz, les 87 juifs furent gazés au gaz cyanhydrique , en plusieurs fois et en commençant par les femmes. Puis les cadavres furent transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg
Les médecins SS y disséquaient Chambre des Cobayes Salle d’Autopsie Les médecins SS y disséquaient les cadavres qui leur semblaient intéressants. Les rainures diagonales permettaient l’écoulement du sang C’est là que furent enfermés des déportés Juifs ou Tziganes amenés d’ Auschwitz auxquels on avait inoculé le virus de certaines maladies pour procéder à des expériences ou des recherches
Ces réduits servaient de prison C’est là que furent exécutées Petit Réduit Ces réduits servaient de prison C’est là que furent exécutées par injection , le 6 Juillet 1944 quatre résistantes ,agents de liaison du SOE ,arrêtées par la Gestapo . 2 Britanniques et 2 Françaises
Le 23 Novembre 1944, la 6 éme Armée américaine pénètre dans le camp vidé de ses occupants Ce fut le premier camp de concentration nazi découvert par les forces alliées à l’Ouest de l’Europe Le camp du Struthof en 1945 Réquisitionné par la gendarmerie française, un alsacien, ancien « Malgré-nous » , passa l'hiver 1944-1945 comme gardien. Le camp servait alors de lieu de détention pour les miliciens français qui avaient été arrêtés Ces baraques seront brulées en 1953, sur ordre du préfet , pour cause de mauvais état.
Hirt ,bon père de famille et médecin collectionneur L’été 1944, à l’approche des Alliés, Himmler avait ordonné l’élimination de toute trace de la collection compromettante des crânes de Juifs du professeur Hirt, en vain … Hirt ,bon père de famille et médecin collectionneur de squelettes de juifs. August Hirt s’enfuit en Septembre 1944.Il se cacha à Tübigen ,puis se suicida le 2 Juin 1945 à Schönenbach ,en Forêt Noire. Sépulture, dans le cimetière juif de Cronenbourg, des 86 victimes gazées au Struthof, en Août 1943, sur ordre du Professeur Hirt.
Entrée du camp FIN Mémorial du Struthof www.diapocagnes.com