140 ans de sculpture à La Rochelle
La Vague Christian Renonciat sculpteur
Christian Renonciat « Ce monument que nous inaugurons aujourd’hui, ce 10 janvier 2003, a déjà toute une histoire : en effet, c’est le 27 juillet 1991 que, remontant le chenal à bord d’un petit chalutier, au retour d’une fête de la mer à l’occasion de laquelle nous avions déposé des couronnes sur les flots à la mémoire des péris en mer, je déclarai à Michel Crépeau, Maire de La Rochelle, que "le port de pêche devant être déplacé à Chef de Baie, je souhaitais qu’un monument commémoratif soit érigé, rappelant la prospérité que la pêche maritime installée dans le port avait apportée à La Rochelle pendant plus d’un siècle, la mer bienfaisante et rendant hommage aux marins péris en mer dans l’exercice de leur tâche, la mer cruelle. » C’est par ces mots que Monsieur Jean-Claude Menu, président de la Caisse Rochelaise d’Entraide aux familles des marins péris en mer, inaugura ce monument en présence du Maire Maxime Bono, du Secrétaire d’état au transport et à la mer, Dominique Bussereau et du sculpteur Christian Renonciat. Outre la Caisse Rochelaise d’Entraide aux familles des marins péris en mer et la ville de La Rochelle, participèrent aussi au financement du monument, le département, la Région, la Chambre de commerce et de l’industrie et le Crédit maritime.
Pour le sculpteur la matière ne doit pas s’opposer à l’image Pour le sculpteur la matière ne doit pas s’opposer à l’image. Quel que soit le matériau qu’il façonne (fonte d’acier, bronze, béton, aluminium), la technique employée ne doit jamais contraindre l’imaginaire du visiteur. Les onze tranches de béton disposées côte à côte et espacées l’une de l’autre expriment la décomposition du mouvement perpétuelle de la mer. Cette vague, que tous aiment et que chacun craint, semble se figer dans une ultime position avant qu’elle ne déferle et dévaste tout sur son passage. Le surfeur s’en joue près des côtes, le pécheur la redoute au large !
Après des études de philosophie à la Sorbonne, Christian Renonciat entre dans un atelier d’art à Antibes dans lequel il s’initie à la taille du bois, Il ouvre ensuite son propre atelier de sculptures à Valbonne. De retour à Paris, il développe ses recherches autour du bois en tant que « matière ». Ses recherches le conduisent vers une sculpture très réaliste, bientôt même, hyperréalistes… Tant au niveau de son financement que de sa technique, ce projet fut difficile à mener. A Montendre, dans le sud du département, la Société Delta a accompli un délicat travail de coulage d’un béton spécial dans les moules de formes rigoureuses.
Ainsi Christian Renonciat précise : « En marge de mon activité première autour de la "matière des choses", suivie et cohérente, je me suis peu à peu échappé à l'occasion de divers concours ou commandes : loin d'y exporter à une autre échelle mes gestes familiers, j'ai choisi d'explorer les techniques et matériaux les plus divers, pour des sujets d'une autre nature. » Christian Renonciat est aussi l’auteur du « cheval d’Aytré » situé à quelques encablures de « la vague ».