Aujourd’hui la poésie n’est qu’une bulle de silence portée par un océan de bruit
Où sont ces êtres-poèmes qui nous manquent tant dans ce monde où nous vivons aujourd’hui. Est-ce donc si loin…
Des poèmes indigents traînent en haillons leur solitude dans le val de l’indifférence
Ils vont dormir ensemble dans l’ombre des registres et fondre en souvenirs tous leurs espoirs déçus
Dans cette errance sombre chacun de leurs quatrains dans ce cheminement transpire une perle de tristesse,
chacun s’essouffle et vient mourir au pied des arbres inaccessibles qui cachent la grande forêt de leurs souffrances :
Tel Orphée pleurant son Eurydice Ils ont perdu leur amie et n’ont plus d’Égérie.
Elle qui leur faisait agrandir d’un carat chaque jour le cristal de leurs chants,
, Elle ajoutait une rose majuscule au jardin de leurs muses qui riaient en conjuguant des écrits minuscules :
Leurs écrits ont brillé en étoiles éphémères Avec des mots choisis qui chantaient la lumière
Ecrits chargés de petits riens, mais qui faisait apprendre Tous ces pourquoi-comment que l’on ne peut comprendre
Ces poèmes de cœur se voient tourner la page Qui a pleuré des lettres, trésors de leurs ouvrages.
Nous garderons beaucoup de tous ces petits riens Qui tous unis ensemble ont fait le plus grand bien
Reviendront -ils un jour chercher leurs pas perdus, Le long de ces chemins avalés sous la pluie, Au temple des douleurs mais sans faire de bruit, Pour reprendre leur âme au coin des invendus
Poèmes en chaleur diffusés, Poèmes en particule éclaboussés de joie, Poèmes en musique sacrés Poèmes qui vibraient en promesse de soie.
Retrouvés, rassemblés dans ce cercle perdu Ils savent qu’il y aura un moment convenu pour placer une rime pour exprimer un soupir et résister aux assauts de la folle marâtre Informatique
Mère Poésie Patronne des sensibilités Précieux logis des sentiments Verte prairie de rêves et de créations Tes enfants te soutiennent
Où sont-ils passés depuis ces années?… Encore près de nous leur tendresse et leur chaleur savaient préserver des pires mots
Les hommes savent mieux parler à leur console qu’à leurs enfants Les enfants ne savent plus parler qu’avec des SMS Où es-tu émotion? Où sont tes contacts et ta chaleur humaine?
La poésie est une musique cousue dans l’épaisseur de nos sentiments Qui fulgure, qui apaise, qui crie, qui susurre qui respire, qui meurt, qui caresse, qui déchire, qui réchauffe le cœur…
Textes et Réalisation A.Trémège