Se repérant, dit-on, grâce aux étoiles, les flamants se déplacent de lac en lac et viennent nidifier dans la vallée du Riff qui abrite plus de 80% de la population mondiale, flamants roses et nains confondus.
Survivre dans l’apocalypse : C’est dans la caldeira du volcan, un lac aux vapeurs délétères, alimenté par des sources chaudes, que les flamants construisent leurs nids - des cônes de boue soigneusement alignés sur les rives – inaccessibles aux prédateurs terrestres : chacals, hyènes ou reptiles. Seuls les aigles-pêcheurs prélèvent leur dime sur ces colonies qui peuvent atteindre plusieurs millions d’individus. A la base du nid, la température avoisine les 50°c. Avec l’évaporation, la teneur en sel augmente, au point de piéger les jeunes retardataires : leurs pattes graciles sont prises dans une gangue de soude cristallisée.
Ce sont des oiseaux fragiles, ils peuvent décoller précipitamment les un sur les autres et briser leurs longues pattes
Cet écosystème permet l’incubation (28 jours) et la croissance des jeunes (70 jours) grâce à un milieu très riche en algues bleues et petits crustacés aspirés par leur bec-filtreur
Les photos d’Alexis Peltier et commentaires de ce diaporama proviennent de la revue « Terre Sauvage » :