Qui est qui sur le Gohonzon 1 - Namu Myoho Renge Kyo 2 - Les bouddhas 3 - Les bodhisattvas Surgis de Terre 4 - Les bodhisattvas provisoires 5 - Les Vidya-rajas 6 - Les Grands disciples shravakas 7 - Les devas – Divinités védiques 8 - Quatre rois célestes 9 - Sous les Ciels 10 - Kami - Les divinités shintoïstes 11 - La succession 12 - Nichiren
Dans le Sutra du Lotus, de nombreux bodhisattvas illustrent l’idéal de sauveurs qui aident les autres dans leur recherche de la bodhéité. Plusieurs de ces bodhisattvas sont, à peu de chose près, les égaux du Bouddha pour ce qui est de la prajna et de leur capacité à aider les autres.
Les 4 shaku-bosatsus (bodhisattvas provisoires) ont plusieurs variantes sur d’autres gohonzons de Nichiren et peuvent même être absents.
Namu Yakuo Bosatsu 薬王菩薩, bodhisattva Bhaishajyaraja Roi médecin ou Roi des Remèdes Avec son frère Yakujo ce bodhisattva représente le pouvoir de guérison du Bouddha. Branche de saule
Nichiren dit : « N'ayant plus d'huile, le bodhisattva Yakuo brûla son coude pour l'offrir au Sutra du Lotus. Des pratiques aussi austères concernent les saints et les sages, non les hommes ordinaires. [...] D'une certaine façon, cela veut dire qu'offrir notre unique vêtement au Sutra du Lotus revient à s'arracher la peau, et qu'en période de famine, offrir au Bouddha l'unique bol de riz dont dépend notre survie revient à consacrer notre vie au Bouddha. Les bienfaits d'une telle dévotion équivalent à ceux qu'obtint le bodhisattva Yakuo en brûlant son propre coude. » (Le don de riz – Minobu)
Nichiren dit : « Le Grand-maître Huisi fut, dit-on, une incarnation du bodhisattva Kannon, et le Grand-maître Zhiyi, une incarnation du bodhisattva Yakuo. S'il en est ainsi, ils étaient présents au Pic du Vautour lorsque le Bouddha exposa le chapitre Juryo (XVI) de l'enseignement essentiel, et ils s'éveillèrent donc alors au lotus de l'essence réelle. Mais lorsqu'ils réapparurent en ce monde, ils savaient que le temps propice n'était pas encore venu de répandre le Dharma merveilleux. » (L'essence du Dharma merveilleux, Sado 1273 à Sairen-bo) Yakuo est absent de certains gohonzons, notamment ceux de la Nichiren Shoshu.
Namu Monjushiri Bosatsu 文殊師利 菩薩 Bodhisattva Manjushri - Vertu Merveilleuse Ce bodhisattva représente la prajna (sagesse transcendante) du Bouddha. Il est souvent montré une épée de feu à la main, coupant les illusions.
Généralement, Manjushri se tient à la gauche du Bouddha, chevauchant un lion.
Mais il est plus connu sous sa forme tibétaine d’« Arapacana », « Celui de la voix mélodieuse » qui récite sa dharani (formule détentrice).
Nichiren le place souvent au même niveau que les disciples : « Soixante jours après la disparition de Shakyamuni, Mahakashyapa et les autres disciples, mille personnes au total, ainsi que Manjushri et les quatre-vingt mille autres bodhisattvas se rassemblèrent dans une grande salle de pratique et pleurèrent la disparition du Bouddha. [...] Puis, le bodhisattva Manjushri récita Namu Myoho Renge Kyo, et le vénérable Ananda répondit : Nyoze gamon, "Ainsi ai-je entendu". (Chevaux blancs et cygnes blancs, Minobu, 1280, à la dame d'Utsubusa)
Pour Nichiren, l’incarnation a un sens très large : « Le bodhisattva Manjushri, à qui le Dharma ne fut pas spécifiquement confiée, demeura en ce monde 450 ans après la disparition du Bouddha, pour y propager les sutras du Mahayana ; et, même par la suite, il lui arriva de descendre du Mont Kozan ou du Mont Shoryo, et de s'incarner en un moine éminent afin de propager les enseignements bouddhiques. » (Réfuter l'opposition au Dharma bouddhique pour se libérer de ses fautes passées, Sado, 1273 à Shijo Kingo)
Manjushri est également vénéré pour le rôle qu’il joua auprès de la fille du Roi-Dragon. Nichiren dit : « Bien que tous les êtres féminins soient ainsi décriés dans divers sutras, le bodhisattva Manjushri n'eut pas plutôt prononcé le seul caractère Myo qu'une femme devint instantanément bouddha. (Le Daimoku du Sutra du Lotus, 1266 à une femme d'Amatsu)
Manjushri est considéré comme un des deux bodhisattvas parèdres (associés complémentaires) de Shakyamuni. Généralement, il se tient à la gauche du Bouddha. A la droite de Shakyamuni, se tient le bodhisattva Samantabhadra (Fugen) qui représente la vérité et la pratique.
Namu Fugen Bosatsu 普賢 菩薩 Bodhisattva Samantabhadra – Sage Universel. On le représente généralement monté sur un éléphant blanc avec six défenses qui symbolisent les six paramitas.
Dans le chapitre XXVIII du Sutra du Lotus, il fait vœu de protéger ce sutra et ceux qui le pratiquent. Sa description fortement symbolisée dans le Sutra Samantabhadra qui clôt le Sutra du Lotus, a inspiré de nombreuses représentations où chaque détail est porteur d’un enseignement : - Des pores de son corps s'écoulent des rais de lumière dorée. - Il fait tomber une pluie de grandes fleurs précieuses. - Grâce aux bienfaits de la représentation mentale, il a la vision complète de tous les bouddhas des dix directions. - De sublimes fleurs de lotus surgissant de la partie inférieure de l'espace. Au pied des piliers naissent des fleurs de lotus. - L'éléphant a sur sa trompe une fleur ; sa tige est comparable à la couleur de la perle rouge; la fleur, de couleur d'or, est en bouton et non encore éclose.
Voir Samantabhadra en rêve est le premier pas vers une véritable purification des six sens.
Lorsque les six sens sont purifiés, on invoque Samantabhadra pour le repentir
Tout comme Avalokitesvara devenu au cours du temps la déesse Guan-yin puis Kannon, Samantabhadra est souvent vénéré comme une divinité autonome ne gardant qu’un faible lien avec le Sutra du Lotus dont il est pourtant l’aboutissement.
Namu Miroku Bosatsu 彌勒 菩薩 Bodhisattva Maitreya, Amour-empathie. Il est représenté coiffé d'une couronne, debout ou assis, une jambe pendante, pour montrer qu'il s'apprête à venir parmi les hommes. Il peut être absent des gohonzons de la Nichiren Shoshu.
Maitreya reçoit la prédiction qu'il apparaîtrait en ce monde 5670 millions d'années après la mort de Shakyamuni en tant que nouveau bouddha. En attendant, il réside dans le ciel Tushita prêchant le Dharma à des êtres célestes.
Dans le bouddhisme tibétain, le Ciel Tushita est actuellement associé au centre de Dharamsala en Inde, terre d'accueil du 14ème Dalaï Lama, actuellement en exil.
En Chine, Maitreya a souvent été confondu avec le moine errant Chan, qui transportait tout son nécessaire dans une besace en toile, et se distinguait par sa corpulence et un comportement loufoque et imprévisible mais bienveillant. Son sac, que l’on prétend inépuisable, est gage de bonheur et de prospérité. Il est particulièrement aimé des enfants qu’il comble de fraiandises
Fudo-Myo formant un novice Au sujet des bodhisattvas provisoires Daoxian fait remarquer : "Le Bouddha transmit ce Sutra uniquement aux bodhisattvas Surgis-de-Terre. Parce que le Dharma fut exposé par le Bouddha originel, il fut confié à ses disciples atemporels. Le bodhisattva Manjushri est un disciple du bouddha Fudo, qui réside dans un monde doré, à l'Est. Le bodhisattva Kannon est un disciple du bouddha Amida, à l'ouest. Le bodhisattva Yakuo, un disciple du bouddha Nichigatsu Jomyotoku. Le bodhisattva Fugen est un disciple du bouddha Hoi. (Le véritable objet de vénération, Sado, 1273 à Toki Jonin) Fudo-Myo formant un novice
Nichiren dit : « De plus, un bodhisattva de l'enseignement essentiel (honmon) est de loin supérieur à tous les bodhisattvas de l'enseignement provisoire. Tous les autres bodhisattvas, qu'ils soient disciples du bouddha de l'enseignement provisoire (shakumon) ou de bouddhas venus des autres mondes, se tiennent plus bas. […] Les bouddhas venus des dix directions de l'univers restent tous au sol, indication qu'ils sont seulement des manifestations du Bouddha Atemporel et que leurs terres sont éphémères, et non éternelles et immuables. (Le véritable objet de vénération, Sado, 1273 à Toki Jonin)
D’autres gohonzons de Nichiren comportent des variantes. Gohonzon de la Nichiren Shoshu
Ne cherchez jamais ce Gohonzon en dehors de vous-même Ne cherchez jamais ce Gohonzon en dehors de vous-même. Il n'existe que dans notre chair, en nous, êtres ordinaires, qui gardons le Sutra du Lotus et récitons Namu Myoho Renge Kyo. (Le Véritable Aspect du Gohonzon, Minobu, 1277, à Dame Nichinyo)