6 La mobilisation de la biomasse Stockage, logistique et structuration des acteurs Diagnostic de territoire Insertion dans les exploitations Ce support a été réalisé avec le soutien financier du Compte d'affectation spéciale "Développement Agricole et Rural" du Ministère de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche Ce module vise à montrer les questions à se poser lorsqu’on souhaite mobiliser de la biomasse et recense quelques exemples de solutions.
ORGANISATION AU SEIN DES TERRITOIRE 6. La mobilisation de la biomasse ORGANISATION AU SEIN DES TERRITOIRE Quelle biomasse est-il possible de valoriser sur mon territoire ? Comment la mobiliser ? Quels sont les territoires les plus favorables pour avoir le meilleur bilan ? Quel schéma choisir ? Quelle quantité de biomasse disponible ? RETOUR SOMMAIRE 1
DISPOSITION DE L’OFFRE DE BIOMASSE AU SEIN DES TERRITOIRES 6. La mobilisation de la biomasse DISPOSITION DE L’OFFRE DE BIOMASSE AU SEIN DES TERRITOIRES Cette question est associée à : Des impacts économiques et sociaux : où y aura-t-il création d’activité ? des aménagements routiers devront-ils être réalisés ? Des impacts territoriaux : quel trafic l’unité de valorisation énergétique va-t-elle induire, où ? Quelle modification du paysage la nouvelle activité va-t-telle induire ? Des impacts environnementaux : quelle est la sensibilité du/des milieu(x) sur lesquels est produite la biomasse ? Quel en sera l’impact sur la ressource en eau, la biodiversité etc. ? Les exigences économiques sont à concilier avec les risques environnementaux. Exemple : si une machine de récolte spécifique ne se déplace pas pour moins que 2ha minimum proches, comment morceler pour la biodiversité sans trop éloigner les parcelles ? RETOUR SOMMAIRE 2
EXEMPLE D’IMPACTS Vis-à-vis du paysage : 1 6. La mobilisation de la biomasse EXEMPLE D’IMPACTS Zone : un territoire de grandes cultures où du miscanthus est implanté. La culture mesure 2 à 3 m durant la période juillet-mars. ©INRA Vis-à-vis du paysage : 1 Quel schéma d’implantation ? des zones dédiées des parcelles dispersées, de quelle taille ? à proximité ou non des habitations RETOUR SOMMAIRE 3
6. La mobilisation de la biomasse EXEMPLES D’IMPACTS Comparaison miscanthus/TtCR dans un contexte bocager Eté Avant Extrait du rapport final Solagro/Agence Paysages – Etude « Les impacts environnementaux et paysagers des nouvelles productions énergétiques sur les parcelles et bâtiments agricoles » réalisée pour le compte du Ministère de l’Agriculture et de la pêche Hiver RETOUR SOMMAIRE 4
EXEMPLES D’IMPACTS Vis-à-vis de la biodiversité : 2 6. La mobilisation de la biomasse EXEMPLES D’IMPACTS Vis-à-vis de la biodiversité : 2 Selon les schémas, quel impact sur la biodiversité ? Les différentes composantes de la biodiversité : insectes (ravageurs, auxiliaires), végétaux, faune du sol, gibier … Observation réalisée par l’Office de la chasse : « En petites parcelles dispersées, le miscanthus peut constituer un refuge pour le gibier alors que celui-ci le fuit si les parcelles se concentrent sur une surface importante. » Rôle dans la prévention des ravageurs et maladies RETOUR SOMMAIRE 5
Exemple de cartographie : 6. La mobilisation de la biomasse QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ? CAS DES BIOMASSES DÉJÀ PRODUITES (1/2) Cas de la forêt : des inventaires forestiers sont réalisés périodiquement, ce qui permet de planifier l’exploitation à moyen/long terme (plans d’approvisionnement territoriaux …) Cas des co-produits, résidus de cultures et cultures classiques : Il s’agit tout d’abord de les localiser sur le territoire, en fonction : des statistiques agricoles par exemple des données des coopératives (issues de silo) … Exemple de cartographie : Cartopailles RETOUR SOMMAIRE 6
QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ? 6. La mobilisation de la biomasse QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ? CAS DES BIOMASSES DÉJÀ PRODUITES (2/2) 2 Démarche globale à adopter : Bien se renseigner sur les projets régionaux et locaux (ADEME, DRAAF, Conseil Régionaux peuvent être des structures ressources) Lister les ressources disponibles en situation initiale (tonnes de déjections, paille, déchets IAA et municipaux…) Tenter d’évaluer globalement et par canton ces ressources disponibles : en plus des données statistiques, interview d’experts des organismes agricoles sur les hypothèses à faire de biomasse résiduelle (résidus cultures, déjections, déchets…) Objectif : distinguer la production totale pour ces ressources et la production qu’il est possible de mobiliser, en tenant compte de conditions d’exportation durables (ex : retour au sol des pailles pour conserver la matière organique) et des ressources déjà captées par les débouchés existants © INRA RETOUR SOMMAIRE 7
QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ? 6. La mobilisation de la biomasse QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ? CAS DES BIOMASSES AGRICOLES « NOUVELLES » (1/2) Cas des biomasses qui ne sont pas encore présentes sur les territoires, comme c’est le cas pour les cultures pérennes… => Il est nécessaire d’étudier la faisabilité de l’introduction de ces cultures en cernant les enjeux de territoires et des exploitations agricoles pour quantifier le potentiel de surfaces disponibles. 2 aspects Insertion au niveau du territoire Insertion dans les exploitations agricoles RETOUR SOMMAIRE 8
Attention ! Ne pas déstabiliser les équilibres régionaux ! 6. La mobilisation de la biomasse QUELS SONT LES TERRITOIRES LES PLUS FAVORABLES ? CAS DES BIOMASSES AGRICOLES « NOUVELLES » (2/2) Démarche à adopter : Repérer les surfaces en terres labourables pour les cultures énergétiques, en fonction : des surfaces qui ne changeront pas d’usage Exemple : surfaces pour l’alimentation humaine, pour les cultures permanentes, les prairies naturelles écologiques, surfaces pour les animaux (STH, prairies temporaires, fourrages annuels, céréales pour animaux…) des assolements possibles pratiqués des conditions pédo-climatiques adaptées aux cultures biomasse … Attention ! Ne pas déstabiliser les équilibres régionaux ! Il s’agit par exemple de cultures biomasse qui ne sont pas forcément encore produites. La démarche est différente de celle utilisée pour le gisement bois déjà sur pied ou pour les co-produits : pour ces derniers, il est nécessaire de déterminer la production actuelle et d’y déduire les valorisations actuelles pour obtenir le gisement disponible ; pour les cultures biomasse, il est nécessaire de raisonner par rapport aux utilisations actuelles des sols, des cultures qu’il serait possible de substituer, des zones pédo-climatiques adaptées aux cultures …, le tout en essayant de limiter autant que possible la concurrence avec les surfaces destinées aux productions alimentaires (c’est pourquoi les cultures biomasse avec les plus hauts niveaux de rendement à l’hectare, et de bas niveaux en intrants pour la préservation de l’environnement, doivent être privilégiées). RETOUR SOMMAIRE 9
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Étapes nécessaires pour dégager des stratégies de territoire et un potentiel de surface 1- diagnostic général de territoire Situation géographique, répartitions des zones urbaines, agricoles et naturelles, démographie, activités économiques, réseau hydrographique ... 2- potentiel de ressources en surfaces disponibles Évolution de la SAU, conditions pédo-climatiques, orientations des systèmes agricoles, présence d'une logistique de collecte/transformation ... 3- potentiel de consommation locale = les besoins en énergie du territoire Situation géographique des chaufferies, des activités soumises à des quotas de rejet de CO2, des réseaux de chaleur existants ou en projet ; dates des fins de contrats des villes avec les grands fournisseurs d’énergie classique … Bien se renseigner sur les projets régionaux et locaux (ADEME, DRAAF, Conseil Régionaux peuvent être des structures ressources) Lister les ressources disponibles en situation initiale (tonnes de déjections, paille, déchets IAA et municipaux…) Pour contribuer à évaluer globalement et par canton la matière organique disponible : Interview d’experts des organismes agricoles (en plus des données statistiques / carto) sur les hypothèses à faire de biomasse résiduelle (résidus cultures, déjections, déchets…) Repérer les surfaces en terres labourables pour les cultures énergétiques, les assolements, essayer d’identifier les surfaces qui ne bougeront pas (surfaces pour alimentation humaine, cultures permanentes, prairies naturelles écologiques…), celles pour les animaux (STH, prairies temporaires, fourrages annuels, céréales pour animaux…) et celles exportées sur lesquelles possibilité de culture énergétique sans remise en cause des équilibres régionaux RETOUR SOMMAIRE 10
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Étapes nécessaires pour dégager des stratégies de territoire et un potentiel de surface Sols - climat zonage géo-pédologique paysages pédoclimatiques à l’échelle 1 : 250 000e carte des Réserves Utiles des sols Occupation des sols (SAU, friches, jachères,…) Base de données Corine Land Cover 2000 Enquête Terruti-Lucas Recensement Général Agricole de 2000 (et bientôt de 2010) Base de données de la SAFER Environnement Zones vulnérables Zones de périmètres de captages Zones Natura 2000 oiseaux et habitats Sols pollués : Base de données BASOL Modes de production durables de la biomasse RETOUR SOMMAIRE 11
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Exemple du Loiret Occupation des sols Surface totale : 680 000 ha SAU : 380 000 ha RETOUR SOMMAIRE 12
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Exemple du Loiret Situation des unités quotas CO2 0-10 000 t/an 10 000-20 000 t/an 20 000-50 000 t/an 50 000-100 000 t/an supérieur à 100 000 t/an Intérêt : ces unités sont autant de centre potentiel de valorisation de la biomasse car cela leur permettrait de réduire leurs émissions de CO2 RETOUR SOMMAIRE 13
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Exemple du Loiret Évolution de la SAU 1988-2000 Pourquoi des zones sont-elles en déprise ? Quelle est la nouvelle utilisation de ces surfaces ? Peut-on les utiliser pour produire de la biomasse ? RETOUR SOMMAIRE 14
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Exemple du Loiret Quel est le potentiel d’adaptation des cultures que l’on souhaite introduire ? Le croisement des différents critères par l’intermédiaire d’un SIG permet d’identifier les zones d’aptitudes pour chaque culture énergétique étudiée. => En connaissant le potentiel de surface disponible sur chaque zone, il est possible d’en déduire, par zone, la quantité de biomasse maximale qu’il serait possible de produire. A chacune de ces zones est associé un potentiel de rendement. RETOUR SOMMAIRE 15
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Exemple du Loiret Exemple de stratégie pour le Loiret : des surfaces disponibles rapprochées sur une zone à faible potentielle à proximité d’un grand centre urbain Monter une démarche commune d’approvisionnement de ce grand centre urbain Réserver les zones plus éloignées avec des surfaces disponibles dispersées à l’approvisionnement de projets locaux de taille plus petite Exemple de quantification pour le Loiret : Maximum 2 000 ha bandes enherbées Maximum 8 000 ha de landes 20 000 ha de nouvelles cultures annuelles 15 000 ha de nouvelles cultures pérennes Possibilités d’emprise sur prairies non évaluées RETOUR SOMMAIRE 16
NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE 6. La mobilisation de la biomasse NOUVELLES BIOMASSE : APPROCHE TERRITORIALE Cette démarche permet ainsi : de faire un état des lieux des forces et faiblesses des territoires d’aboutir à des hypothèses chiffrées de surfaces potentiellement disponibles de dégager des stratégies potentielles de territoire RETOUR SOMMAIRE 17
POSITIONNEMENT AU SEIN DES TERRITOIRES : SYNTHÈSE 6. La mobilisation de la biomasse POSITIONNEMENT AU SEIN DES TERRITOIRES : SYNTHÈSE Pour les nouvelles cultures : Implantées pour 10 à 20 ans, elles émergent déjà sur le terrain. Il est nécessaire d’informer au plus vite les acteurs pour favoriser l’optimisation des implantations au sein des territoires. Exemple à éviter : implanter des espèces qui ne sont pas les plus adaptées aux contextes, d’où des rendements moins élevés par unité de surface, une plus grande concurrence avec les cultures alimentaires, des impacts environnementaux non maîtrisés, une moins bonne valorisation des terres pour les agriculteurs … RETOUR SOMMAIRE 18
POSITIONNEMENT AU SEIN DES TERRITOIRES : SYNTHÈSE 6. La mobilisation de la biomasse POSITIONNEMENT AU SEIN DES TERRITOIRES : SYNTHÈSE Intégrer les différents enjeux pour aboutir à un positionnement judicieux et complémentaire des cultures sur le territoire : rentabilité économique rentabilité énergétique concurrence alimentaire/non alimentaire préservation de l’environnement… RETOUR SOMMAIRE 19