17 juin 2014 La chronique du paparazzo
Brouillard … … piémontais
Menton, 7 h 45 : départ vers l’Italie par un très beau temps estival.
Depuis Vintimille, on remonte toute la vallée de la Roya, par Breil, Fontan, et le tunnel frontière.Tende,
9 h 30 : arrivée à Panice Soprana, le domaine skiable de Limone Piemonte (1400 m) par une météo un peu moins souriante.
Parking Pique-nique (!) Parcours réalisé Parcours abandonné Amorce de tunnel Pour le 3 B, le programme prévoit la montée au Fort central du Col de Tende, avec 9 kilomètres pour 450 mètres de dénivelée, en partie sur les célèbres lacets de la « Route du sel ». Mais le temps en a décidé autrement... Photo Internet
La route du sel est le plus court chemin reliant le Piémont à la Méditerranée. Jusqu’à l’ouverture du tunnel routier, en 1882, elle franchissait le col à 1871 mètres d’altitude. Les marchandises circulaient à dos de mulet sur cet itinéraire stratégique nommé « Route Royale de Nice à Turin ». L’ancienne route s’élève côté français de l’entrée du tunnel (1270 m) au col par une piste en lacets comportant 46 virages en épingle à cheveux pour 600 mètres de dénivelé sur 7,5 kilomètres. Versant italien, les lacets débutent à la cote 1400 et sont nettement plus espacés. Par beau temps, on peut facilement les éviter en marchant partiellement dans les alpages. Côté sud (France depuis 1947) Côté nord (Italie)
Les cinq groupes, qui ne totalisent que 80 randonneurs en cette fin de saison, attaquent courageusement la montée. Ceux qui ont eu trop chaud la semaine dernière ne se sont pas inscrits, mais il n’y a aucun risque d’insolation aujourd’hui.
On pénètre presque aussitôt dans une grande forêt sombre, qui s’éclaircit peu à peu, Jeanine ! As- tu des lampes frontales ?
à partir de la clairière où a lieu la pause banane.
Et brusquement, au Gias Morel (1550 m), retour à la civilisation, avec le vaste chalet-hôtel et le télésiège. On serait super bien, ici, pour déjeuner ! Surtout avec ce panorama exceptionnel sur l’Italie !
(détail)
Heureusement, le geek paparazzo a chaussé ses Google Glass, les lunettes magiques virtuelles anti brouillard. Photos prises par Marie-Claude une semaine plus tôt lors de la reconnaissance du parcours
On repart, cette fois sur les lacets de la route du sel,
avec de trop rares éclaircies.
avant de monter à travers les alpages sous le regard attentif de Jeanine.
Ici, les fleurs sont innombrables,
mais on les préfèrerait avec un peu de soleil, comme sur les photos de Marie-Claude.
En fait, ça se gâte … Jeanine ! As- tu une corne de brume ? Jeanine ! As- tu un G.P.S. ?
Pendant ce temps, le groupe 3 A arrive au chalet du col, « Le Marmotte » à 1870 m d’altitude, sous la conduite de Jacques, organisateur de la journée, qui n’a pas oublié ses équipements de survie. Photos de Catherine
Et en principe il y a une belle vue. Photos de Catherine Ici, c’est le grand confort. Pas de canicule ! Pas de coups de soleil !
Branche ton smartphone pour voir à quoi ça ressemble, sur le site internet perso de Marie-Claude. Parfait. C’est vraiment un superbe endroit ! Nos randonneurs seront comblés, le 17 juin.
En effet, le 17 juin à la cote 1630, c’est l’heure du confortable déjeuner sur l’herbe pour le 3 B, Photos de Jeanine
brusquement interrompu par la pluie, qui nous oblige à lever le camp. Charlie et Jeanine, notre sympathique tandem d’encadrement, en tenue de camouflage
C’est l’heure du prestigieux défilé de mannequins organisé par Armani,
show éclipsé par l’arrivée de la rayonnante Madone du 3 A, qui malheureusement ne fait pas de miracle météorologique.
Dommage que la vieille amorce de tunnel manque de confort pour s‘abriter. Photo Internet
Bien avant le forage des tunnels actuels, on a fait depuis le territoire italien plusieurs tentatives de percement à la cote 1420, d’abord en 1614 sous l’autorité du Duché de Savoie, puis en 1784 sous celle du Royaume de Sardaigne. Malheureusement, les problèmes techniques à résoudre étaient trop ardus pour l’époque et les dangers trop importants. Les essais furent donc abandonnés. Photo Internet Galerie de droite (1784)
Depuis, on a foré deux tunnels : Le tunnel routier, long de 3182 mètres et large de 6, fut creusé à une altitude moyenne de 1300 mètres entre 1873 et Il est à présent très insuffisant, mais les finances manquent pour la réalisation d’un second tube parallèle. Etat actuel côté français Projet La galerie ferroviaire, réalisée 300 mètres plus bas de 1888 à 1898 et longue de 8099 mètres, constitue le plus long des tunnels italiens. Actuellement, elle est sous employée. Amorce de tunnel Tunnel ferroviaire Tunnel routier
Finalement, le « Chalet 1400 » de Panice Soprana est plus convivial que tous ces lieux obscurs pour attendre l’heure du retour à Menton au chaud et au sec.
les meilleures conditions de confort et de sécurité sur les sentiers des Alpes Maritimes. Et merci à tous les bénévoles qui se relaient chaque semaine pour nous conduire dans
Réalisation La vue aérienne du titre provient de la brochure « Redécouvrez Menton » (Office du Tourisme 2013) avec cette semaine, la contribution de Marie-Claude, Jeanine et Catherine.