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Depuis plus de cinq ans, alors que je vivais au Québec, j’ai entrepris un Parrainage avec Vision mondiale. Tout naturellement, alors que je voulais réaliser un rêve vieux de cinquante ans de voyage en Afrique noire, j’ai choisi le Mali afin d’aller y rencontrer Souleymane et sa famille. Je ne me doutais pas que ce serait le parcours du combattant avant d’obtenir l’autorisation de l’Association, allant jusqu’à la demande d’enquête de police ce qui m’a été refusée en France! Heureusement n’ayant quitté le Canada qu’en 2003, il a été possible, moyennant finances bien sûr, de faire réaliser cette enquête par une agence privée retenue par l’Association…

L’enquête faite, encore fallait-il régler les modalités de la visite. Pas très facile puisque Tagari est à plus de 800 kilomètres de Bamako, aux confins du pays dogon, près de la frontière du Burkina Faso. Les communications que j’avais avec Montréal, passaient ensuite par Toronto, Bamako et finalement Koro. Un vrai dialogue de sourds!!! Ce n’est que lorsque j’ai eu enfin les coordonnées du responsable du projet, que mon organisateur de Planète équitable a pu s’entendre et que tout est devenu, soudain, très facile… C’est à Koro, siège du Bureau régional que je devais me présenter ce 7 février.

La mosquée de Koro

Le siège de Vision mondiale

Messieurs Guirou, Responsable du Bureau et Mallé, Directeur du projet de Toroly, me réservent un accueil des plus chaleureux si bien que je ne veux pas faire de difficultés quand on me présente à signer le contrat de protection de l’enfant, deux longues pages en anglais seulement! Même en pays francophone, Vision mondiale ne peut fournir de traduction!!! Il y est, notamment, question de l’interdiction de rester seule avec l’enfant ce qui ne risque pas d’arriver comme on va le constater!

Messieurs Guirou (à gauche) et Mallé.

Mamadou Mallé et un photographe m’accompagnent. Après une vingtaine de kilomètres, nous atteignons Toroly. Nous y rencontrons, Monsieur Togo, maire de Dougoutene qui inclut plusieurs petits villages. Il nous accompagne lui aussi.

A droite, le district du projet de Toroly. Tagari est encore à quatre kilomètres de mauvaise piste, au sud-ouest.

A l’arrivée, j’ai la surprise d’être accueillie par des salves de fusils tirées en l’air par les chasseurs du village!

Descendant du 4x4, nous sommes escortés par des musiciens avec tambourins et tamanis ainsi qu’un grand nombre d’enfants, jusqu’à la place prévue pour la rencontre. Là, quatre bancs sont installés en carré pour contenir la foule massée autour de nous…

Quelques discours : chef du village traduit en français par le maire, Maire traduit par Mamadou Mallé. Bien sûr, je suis sollicitée moi aussi et ne peux que remercier en faisant part de ma grande émotion! Je suis la première donatrice à venir visiter le village et ce sera un fait marquant. Il paraît que l’on parlera de l’année où Marie-Jo est venue!!!

La foule formée d’hommes et d’enfants, est compacte!

On me présente d’abord le grand-père de l’enfant, le chef de famille. Le père, je ne ferai que l’entrevoir un peu plus tard. Ensuite s’avance Souleymane tout sourires mais tellement gêné que je n’en tirerai pas une seule parole…

Prenant conscience que je n’ai pas vu les femmes, je demande à voir la maman. Au centre, la maman et à gauche la sœur aînée, Fatoumata. En bas, à gauche, Madiara. Quant au petit frère de trois ans, Younoussa, il a si peur en me voyant qu’il fait pipi à terre!

L’école construite par Vision mondiale

En fait, je réalise que l’on ne devrait pas parler de parrainage d’enfants même si l’on peut correspondre avec celui qui nous est alloué, mais bien davantage d’aide à une collectivité. Le projet reçoit un financement annuel et une sorte de Conseil d’administration formé de gens de la place, détermine les priorités. C’est ainsi que l’école a été construite tout récemment. Des classes s’ajoutent encore.

Souleymane dans sa classe, avec son instituteur.

À proximité, la mosquée. Et le puits…

Un repas a été préparé par les femmes mais, selon la coutume musulmane, elles n’y participent pas…

Surprise, le cadeau de la fin : deux poulets vivants!

Avec le Chef du village au centre et Monsieur le Maire.

Musique : Bonjalaa seesenli Musique bambara du Baninko Musique populaire jouée lors de fêtes d’Associations de jeunes. Réalisation : Marie-Jo mars 2006