LE CANCER DE L’ENDOMETRE. Dr kout Laboratoire d’Ana-Path CHU BENBADIS
INTRODUCTION : le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus fréquent. il représente le 3 eme cancer de la femme âpres le cancer de sein et de colon Il survient surtout après la ménopause. les facteurs de risques sont bien connus, sont essentiellement lies a l hyperœstrogènie . il s’agit d’un cancer de diagnostic précoce dont le pronostic est globalement bon
RAPPEL HISTOLOGIQUE : L'utérus comporte une muqueuse : l'endomètre, sous-tendu par une épaisse couche de musculeuse : le myomètre
L'endomètre est constitué de structures épithéliales et de structures conjonctives ; les structures épithéliales sont l'épithélium de revêtement et les glandes endométriales qui subissent des modifications au cours de chaque cycle (phase proliférative, phase folliculo luteinique , menstruation)
Les glandes sont disposées dans un chorion particulier appellé chorion cytogène (ou stroma) constitué de petites cellules très monomorphes disposées en nappes qui subissent également des modifications cycliques.
Proliferative secretoire
Le myomètre sous jacent est une couche épaisse richement vascularisée constituée de fibres musculaires lisses
ces éléments histologique expliquent la classification des tumeurs primitives de l'utérus qui peuvent naître à partir de chaque élément. On distingue 3 grands groupes : 1. Les tumeurs épithéliales pures : Développées à partir des structures épithéliales de l'endomètre, ce sont les adénocarcinomes ; tumeurs malignes les plus fréquentes de l'utérus
2. La tumeur conjonctive pure : Développées à partir : Soit des cellules du chorion cytogène (tumeur stromale) Soit des cellules musculaires lisses (leiomyome, leiomyo-sarcome) Soit des autres éléments du tissu conjonctif rares (tumeurs vasculaires.., lymphome malin primitif.). 3. Les tumeurs mixtes mullériennes : Elles associent un contingent d'origine épithéliale et un contingent de type conjonctif.
75% des patientes sont ménopausées lors du Dgc. EPIDEMIOLOGIE : cancer de la femme âgée, il survient entre 60 et 70 ans. Il est exceptionnel avant 35 ans. 75% des patientes sont ménopausées lors du Dgc. L’incidence est plus élevée en Amérique du nord et rare dans les pays en voie de développements. La fréquence est en augmentation : l’évolution des moyens de dgc, de l’utilisation abusive des trts hormonaux à bases d’œstrogène et de l’élévation de l’espérance de vie des femmes.
FACTEURS DE RISQUES :secondaire à une surexposition aux œstrogènes sans exposition adéquate a la progestérone. L’obésité facteur de risque majeur : observé chez 50%des malades. Nulliparité Avortement à répétition. Ménopause tardive Maladies produisant un excès d œstrogènes : tumeur de la granulosa
Facteurs génétiques : syndrome de Lynche type II Certaines tares : diabète, HTA : Hyperplasie glandulaire atypique de l’endomètre, serait un précurseur d’environ 40% des cancers de l’endomètre. Prise des médicamentes :Tamoxifene Autres facteurs : tabac, alcool, radiothérapie pelvienne, consommation de la graisse.
Histoire naturelle
La douleur annonce souvent une évolution avancée de la maladie. SIGNES CLINIQUES : Le maitre symptôme est le saignement utérin, 90 à 95% des cas. Surtout chez les femmes ménopausées. La douleur annonce souvent une évolution avancée de la maladie. L’examen au spéculum est le plus souvent normal. Les métastases sont exceptionnellement révélatrices.
DIAGNOSTIC ANATOMO- PATHOLOGIQUE : Apport de la cytologie : - efficace que pour le Kc du col. la nécrose et la sup, ou inversement la bonne organisation d’un Kc très différencié, aboutissent à de faux négatifs. Le dgc repose sur la biopsie.
Macroscopie : 02 formes : Formes diffuses : Touche la presque totalité de la surface endométriale, qui est épaissie, irrégulière, avec des plages polypoïdes, friables, nécrosées en surface,s’accompagnant d’hémorragie et de suppuration. Certaines formes produisent du mucus en excès qui avec l’hémorragie, constitue un signe clinique classique.
Forme diffuse
Formes localisées : peut se situer en m’importe quel point de l’utérus, mais en générale elle est fréquente sur la paroi postérieure. Papillaire ou polypoïde, elle ressemble à son début à l’endomètre, mais ulterieurement change de consistance et de couleur à la suite de phénomène secondaire. peut se localiser sur une corne ou sur l’isthme, cette dernière localisation est de pc sévère.
forme localisee
Forme polypoide
Microscopie : Adénocarcinome endometrioide : 80% C’est le + fréquent il peut être bien, moyennement ou peu différencié. C’est un Kc de bon pc /au Kc du col bien différencié: reproduit des tubes glandulaires identiques à ceux de la muqueuse endometriale.
Les cellules sont plus grandes que les cellules endométriales nles, avec 1 noyau arrondi et irrégulier. Les mitoses sont nombreuses. Une métaplasie malpighienne bénigne peut être associée aux structures glandulaires tumorales. Elle est appelée adéno-acanthome.
Adk endometroide
Les variantes de l'adénocarcinome endométrioïde : -le carcinome villo-glandulaire, -le carcinome sécrétoire, -le carcinome cilié, -le carcinome à différenciation malpighienne (adéno-acanthome de bon pronostic quand les zones malpighiennes sont bénignes, carcinome adéno- squameux de mauvais pronostic dont la composante malpighienne est maligne
le carcinome villo-glandulaire
le carcinome sécrétoire
le carcinome à différenciation malpighienne adéno-acanthome
Adénocarcinome papillaire :5% Constitue de franges +/- épaisses, accolées les une aux autres. La bordure cellulaire peut être uni ou pluristratifiée. Les formes glandulaires et papillaires coexistent svt. La composante papillaire végétant dans la cavité utérine. La composante glandulaire prolifère en profondeur.
Adk papillaire
Carcinome squameux ou crcinome epidermoide: exceptionnel il survient chez la femme âgée, c'est une tumeur de mauvais pronostic Adénocarcinome à cellules claires : composé de cellules de grandes tailles avec un cytoplasme clair, chargé en glycogène et un noyau apical réalisant un aspect en clou de tapissier ; son pronostic est mauvais.
Carcinome a cellules claires
3.Carcinome indifférencié : sous forme de nappes étendues ou de travées séparées par des bandes étroites de stroma conjonctifs.
Stade I : au moins 75% des cellules sont différenciées ; CLASSIFICATION DES Kc ENDOMETRIAUX : Classification de Broders :se base sur la différenciation de la tm : 04 stades : Stade I : au moins 75% des cellules sont différenciées ; Stade II : au moins 50% des cellules sont différenciées. Stade III : au moins 25% des cellules sont différenciées. Stade IV : au moins 75% des cellules sont indifférenciées.
Classification de Javet : apprécie l’infiltration de la paroi utérine :05 stades : Stade 0 : tm localisée à la muq. Stade 1 : infiltration du myomètre (a : superfi ; b : profond) Stade II : infiltration de la séreuse Stades III : atteinte lymphatique. Stade IV : métastases et généralisation
Les facteurs pronostic • le type histologique, endométrioïde, mucineux, sécrétoire de bon pronostic, séreux, à cellule claire, peu différencié et squameux de mauvais pronostic. • le grade histologique. • l'invasion du myomètre. • l'atteinte du col. • les emboles vasculaires. • la cytologie péritoneale positive.
VIII TRAITEMENT Le traitement habituel du carcinome endométrial est l'hysterectomie totale avec annexectomie bilatérale avec ou sans radiothérapie pelvienne, curithérapie vaginale eventuellement chimiothérapie selon le stade et le grade.
Conclusion le kc de l endometre est le 3eme kc de la femme apres la menopause++++ fac de risque: hyperoestrogenie+++ pc generalement bon cytologie: : - efficace que pour le Kc du col adk endometriale+++
merci