CHEMIN DE CROIX Carême 2011 Diaporama de Jacky Questel
1- Condamné à mort La passion n’est pas un commencement, c’est une suite, la conséquence d’un amour. Elle n’est pas non plus une fin, puisqu’elle ouvre sur la Résurrection, sur la Vie, sur la victoire et l’Amour. Mais, pour arriver à la Résurrection, il faut traverser la Passion, et accepter d’abord le reniement de Pierre, les sarcasmes et les blasphèmes, les humiliations, la couronne d’épines et la flagellation. Mais le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. (Jean 10,11)
Tout ce monde, Seigneur, qui s’agite autour de Toi et t’accuse et te frappe et acclame Barabbas, C’est l’image de l’humanité, c’est notre propre image. Pardon, Seigneur, de laisser condamner des innocents pour vivre plus tranquilles. Pardon de nous réfugier dans le silence en face des injustices, plutôt que de lutter pour faire respecter partout les droits de l’homme. Pardon, Seigneur, pour toutes nos lâchetés, grandes et petites, Pardon pour les condamnations sommaires et injustes, Pardon pour toutes nos peurs, la peur du qu’en dira-t-on, la peur du partage, la peur de souffrir. Chaque fois que l’un de nous se détourne de ses frères humiliés, bafoués et rejetés, chaque fois ta Passion recommence. Amen.
2 - Jésus est chargé de sa croix Le procès à peine fini, Jésus est chargé de sa croix. La croix de Jésus, c’est la croix de la violence, la croix de la faim, la croix des injustices, la croix de nos trahisons, la croix de nos silences. Mais c’est aussi, parce que Jésus l’a portée, la croix de la miséricorde et la croix du pardon. Si quelqu’un désire venir à ma suite, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. (Marc, 8-34)
Nous avons tous, Seigneur, des fardeaux à porter. Cette maladie qui nous frappe, lèpre ou cancer, pourquoi, pourquoi, Seigneur ? Cet enfant handicapé, ce débile mental profond, Et toutes les injustices qui nous brisent ou nous révoltent, le chômage et la misère, la guerre et la violence, la dictature et l’exil, les privations et la faim ; nous sommes écrasés sous leur poids, Aide-nous, Seigneur, à porter nos croix, comme tu as porté ta croix. Et nos croix deviendront des actes d’amour, elles nous feront participer à la Rédemption. Alors tout s’éclaire, Seigneur, au milieu de l’obscurité, tout prend un sens, au milieu de l’absurdité. Que ta Croix, Seigneur, soit notre lumière et notre prière. Amen.
3 - Jésus tombe pour la première fois Tomber par terre, c’est le signe de la fragilité. C’est aussi le symbole, à ce moment du chemin de croix, de nos propres chutes. Et nous, dans nos périodes de désarroi, prions-nous ? "Sommes-nous aux côtés de Jésus pour lui offrir notre aide ?", comme le demande Mère Térésa. Pour elle, cette station du Chemin de Croix, c’est Jésus en la personne de ceux qui ont faim et de ceux qui succombent sous le poids de la croix. En tout cas, ne nous croyons pas plus forts que le Christ ! Saint-Paul nous tient en alerte : Que celui qui pense être debout prenne garde de tomber. (1 Corinthiens10,12)
A nous aussi, Seigneur, il nous arrive de tomber. Tu connais toutes nos défaillances. Délivre-nous, Seigneur, de la crasse du cœur, de l’envie, de l’ambition, et de l’hypocrisie, délivre-nous des rancunes et des arrière-pensées, de tout esprit de calcul. Délivre-nous, Seigneur, de l’orgueil et de la vanité, des faux-fuyants et de l’indifférence, délivre-nous de nos étroitesses, de nos convoitises et de nos complaisances. Tu connais, Seigneur, notre fragilité : ne nous laisse pas tomber dans la tentation et délivre-nous du mal. Amen.
4 - Avec Marie Si les évangiles n’ont pas évoqué cette rencontre, la tradition y a toujours cru, et les poètes, eux, l’ont fait. Péguy, dans le Mystère de la Charité de Jeanne d’Arc, a raconté à sa manière cette "Passion de Marie" accompagnant son fils, pleurant et repassant dans sa mémoire tout ce qu’elle avait retenu de l’enfance de Jésus. Paul Claudel la voit silencieuse et sans pleurs : "Elle accepte, elle accepte encore une fois… elle ne dit pas un mot et regarde Jésus-Christ." Un autre évoque le regard le plus transparent qui ait jamais été donné à une créature. (Pierre Griolet)
Et celle-ci, qui est-ce ? demandaient les badauds. Quelqu’un répondit : C’est la mère du condamné. On la regardait avec curiosité, mais tristesse aussi, car si on l’avait condamné lui, il devait bien y avoir des raisons ; mais elle, qu’avait-elle donc fait ? Rien d’autre que de veiller sur son fils comme une mère, sans bruit, sans éclats, rebutée parfois, parce qu’il fallait bien qu’il accomplisse sa mission. Elle se souvenait de ce jour où elle avait répondu oui à l’ange. Et elle n’avait rien fait, depuis lors, que de redire ce oui de plus en plus difficile, mais de plus en plus nécessaire. O Notre-Dame du silence et de la transparence, le chemin de croix du Christ est aussi le tien. et le mien. Notre-Dame de l’acceptation et de la fidélité, apprend-nous à dire oui à toutes les souffrance. Amen.
5 - Avec Simon Jésus n’avançait pas. Les gardes s’impatientaient. Ils cherchaient quelqu’un pour aider le Christ. Ce fut Simon de Cyrène. Pourquoi lui ? Ce qui compte, c’est-ce qu’il fît ce jour-là, Simon le passant. Car Simon, c’est chacun de nous requis au hasard. (Pierre Emmanuel) Ce qui compte, c’est la façon dont nous acceptons nos croix que nous n’avons pas choisies. Prenez sur vous mon fardeau, disait Jésus (Matthieu 11-29) et Paul ajoutait, parce que c’est la même chose : Portez les fardeaux les uns des autres ; ainsi vous accomplirez la loi du Christ. (Colossiens 6,2)
Seigneur, toi qui fus aidé par Simon de Cyrène, donne-moi l’amour par excellence, l’amour de ta Croix ! Pas l’amour d’une croix bien héroïque qui nourrirait mon amour-propre. Non ! Donne-moi l’amour de la croix vulgaire que je porte, hélas! avec répulsion, La croix qui s’abat sur nous chaque jour sans que nous l’ayons choisie, dans les contretemps, dans les incompréhensions, dans les sécheresses de l’esprit et du cœur. Apprends-moi, Seigneur, à porter les fardeaux de mes frères, toujours prêt à répondre à leurs appels, toujours prêt à devancer leurs demandes. Et puissions-nous rester petits, attentifs, disponibles, et bons pour ton service, Seigneur. Amen.
6 - Avec Véronique Et voici Véronique, une femme dans la foule. Simon de Cyrène avait été réquisitionné. Véronique, elle, va, d’un geste spontané, au-devant de Jésus. Cet épisode n’est pas dans l’Evangile. Il résulte sans doute d’une dévotion à la Sainte Face qui s’est développée à Rome à partir du XIIe siècle. Mais il rejoint les grands textes de la Bible : l’annonce prophétique d’Isaïe : Mon visage, je l’ai livré aux gifles et aux crachats (50,6) et le cri du psaume 26 : Je cherche ton visage, Seigneur. Ne me cache pas ton visage. Avec mère Térésa, nous pouvons nous demander : Sommes-nous comme Véronique vis-à-vis des pauvres ?
Véronique, nous ne savons rien de toi mais nous savons tout l’essentiel : Tu es cette femme qui prit un linge et le posa sur son visage par tendresse et par amour. Seigneur, il y a toujours des visages qui ruissellent de sueur et de sang. Il y a toujours des torturés. Il y a toujours des pauvres, par l’injustice et le mépris. Il y toujours des visages défigurés par la souffrance dans les salles des hôpitaux et dans les mouroirs de Calcutta ou d’ailleurs. Il y a toujours des gens qui se sentent seuls ou abandonnés, comme toi, Seigneur, en ta Passion. Aide-nous donc, comme Véronique, à apaiser leur douleur. Amen.
7 - Pour la deuxième fois Seule la tradition nous rapporte ces chutes, à partir du Moyen-âge. Les chutes de Jésus deviennent alors l’objet d’une dévotion qui se développe et s’enracine parce qu’elles symbolisent nos propres chutes et parce que nos propres chutes entraînent sa chute. Si un homme tombe, c’est que beaucoup ont contribué à l’amener au bord du gouffre - et l’y ont même poussé. Quand un homme chute, c’est sou -vent la faute de beaucoup. (M. Malinsky) Mais Dieu jeté à terre est comme un blé de se-mence. (J. Debruynne) Dieu écrasé, Dieu humilié est une source de vie pour l’éternité.
Toi, Dieu, toi le sauveur des hommes, te voici, pour la deuxième fois, écrasé sous le poids de la croix, Nous avons envie de crier : Courage, Seigneur, car c’est toi qui nous sauves. Mais nous ne sommes pas des spectateurs dans la foule. Nous sommes avec toi sous la croix. Ta chute est le résultat de nos chutes. Et tu sais que souvent nous tombons sur le chemin de la vie. Et même nous entraînons nos frères dans la chute. Pardonnes-nous, Seigneur, nos faiblesses de chaque jour, apprends-nous à persévérer dans la foi, l’espérance et la charité, dans la prière et dans l’humilité, pour aller jusqu’au bout du chemin. Amen.
8 - Avec les femmes de Jérusalem On les appelle les femmes de Jérusalem. Elles suivaient Jésus dans les rues encombrées de la ville, comme elles l’avaient suivi sans doute sur les routes heureuses où il avait prodigué ses enseignements et ses miracles. Et voici qu’il se retourne vers elles et qu’il leur dit : Ne pleurez pas sur moi. Pleurez plutôt sur vous-mêmes et vos enfants. (Luc 23,38) Il pensait à la destruction de Jérusalem, mais Jérusalem, ce n’est pas seulement une ville de Judée, c’est le monde entier ; et l’avertissement du Christ ne concerne pas seulement le temps de sa ruine, il concerne tous les temps. Il nous concerne tous, aujourd’hui.
Tu nous l’as dit, Seigneur, ce n’est pas sur tes souffrances qu’il faut pleurer, c’est sur nos péchés, sur nos ignorances et nos inattentions. Car tu nous visites, Seigneur, jour après jour, et nous te laissons passer sans te reconnaître, sans essayer de faire ce que tu as enseigné. Malheur à nous ! Aide-nous, Seigneur, à te reconnaître dans chacune de tes visites, dans cet immigré que la société rejette, dans ce chômeur qui ne trouve pas de travail, dans cette vieille femme écrasée par la solitude, dans ce foyer qui se brise, dans cet homme étendu, sanglant, sur la chaussée. Aide-nous, Seigneur, à te trouver dans les pages de ton Evangile et dans nos eucharisties. Amen.
9) Pour la troisième fois Encore une fois !Le nombre ne fait rien à l’affaire. Il veut dire que le poids de le croix se fait de plus en plus pesant. En Jésus, Fils de Dieu, l’homme n’en peut plus. « Le cœur me bat, dit un psaume, ma force m’abandonne et même la lumière de mes yeux s’éteint. Je suis tout près de tomber et ma douleur est toujours devant moi…Ne m’abandonne pas, Seigneur mon Dieu, ne sois pas loin de moi, dépêche-toi de me secourir » (Ps 37). Bientôt ce sera le grand cri sur la croix : « Pourquoi m’as-tu abandonné ? » tout va bientôt être consommé, par amour pour Nous pouvons comprendre tout le poids de son appel : « Venez à moi, vous tous qui ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai » (Mathieu 11,28).
S’ils se révoltent, Seigneur, transforme leurs cris en chant d’espérance, et, s’ils se taisent, que leur silence soit prière. Regarde, Seigneur, ceux qui tombent, ceux qui n’ont pas la force de se relever, ceux qui restent à terre et qu’on écrase encore davantage. Enveloppe-nous tous, Seigneur, de ta tendresse. Amen
10) Dépouillé de ses vêtements Arrivé au Golgotha, jésus est crucifié avec deux malfai-teurs. On lui enlève ses habits. Ensuite, on se les partage en les tirant au sort (Luc 23, 33-34). Ainsi s’accomplissait l’Ecriture : « Ils se sont partagés mes vêtements et ils ont tiré au sort ma tunique » (Psaume 21, « Nu, le Christ ne porte plus les vêtements que lui tissèrent les femmes de son village, il est un enfant noir, un Indien du Brésil, un vieillard de notre ville…Il est cet homme dépouillé de toutes ses fragiles protections, de son passeport, de sa situation, et qui nous fait peur quand nous le rencontrons » (Chemin de Croix de Madeleine Diener).
Seigneur, te voici dépouillé de tes vêtements, dépouillé de tes amis, dépouillé de ton pays, dépouillé de ton prestige, dépouillé de ta dignité. Livré à tous les regards, vaincu par tous les pouvoirs, mais témoin de l’Amour absolu et de la gloire de Dieu. Dépouille-nous, Seigneur, de tous nos oripeaux, de toutes nos raideurs, et de toutes nos réserves, de tous les faux-semblants et de toutes les mondanités qui nous séparent des autres et nous séparent de Toi. Aide-nous, Seigneur, à nous dépouiller du vieil homme pour nous renouveler dans l’Esprit et revêtir l’homme nouveau. Amen
11) Cloué sur la croix Ultime torture : « Ils ont percé mes mains et mes pieds, ils ont compté tous les os… Ils ont partagé mes vêtements, qu’ils ont tiré au sort. » Le psaume 22 l’avait annoncé. Et le voici « cloué des quatre membres, comme un oiseau de nuit sur la porte d’une grange, lui, le roi de lumière » (Péguy). Aujourd’hui encore, les hommes sont soumis à la torture, à toutes sortes de torture, parce qu’ils veulent rester fidè-les au message du Christ. Ils souffrent, eux aussi, la pas-sion, en union avec la Passion du Christ. C’est le moment de prier pour eux, comme le suggèrent les « Chrétiens pour l’abolition de la torture ».
Seigneur, nous te prions pour tous ceux que l’on torture, et qu’on fait souffrir par les menaces ou par le chantage, par la cruauté ou par la brutalité. Fais leur sentir la douceur de ta présence. pour les petits enfants qu’on torture en présence de leur mère, pour les femmes qu’on viole au corps de garde, pour les hommes sur lesquels on s’acharne jour après jour, sans qu’ils puissent dormir, ni jamais se reprendre, et qu’on réduit à l’état de loques humaines. Fais-leur sentir la douceur de ta présence. pour tous les tortionnaires, qu’ils agissent par calcul ou par lâcheté. Fais-leur sentir la brûlure de ton amour. Seigneur, protège, délivre et guéris ! Amen.
12) Jésus meurt sur la croix Jésus meurt. « Il a été retiré de la terre des vivants par nos péchés, il a été frappé à mort » (Isaïe, 53,8). « S’étant comporté comme un homme, il s’humilie plus encore, obéissant jusqu’à la mort, jusqu’à la mort sur une croix » (Paul, Philippiens, 2, 7-8). Alors le Christ, avant de mourir, prononce sept paroles dont la plupart sont reprises dans la prière. 5 »Mon Dieu, mon Dieu » est tiré du psaume 21. « J’ai soif » du psaume 69, 22. « Je remets mon es-prit » du psaume 31, 6. Aussi voit-on que sont ac-complies les prophéties.) « Tant qu’il y aura une souffrance sur la terre et qu’il restera un visage creusé par la douleur, Jésus ne cessera pas de mourir car il meurt d’aimer » (Jacques Leclercq).
C’est la dernière heure, les dernières paroles. Seigneur, je t’écoute et je prie. Au bon larron tu promets qu’il sera le jour même avec toi en paradis : Seigneur, souviens-toi de moi dans ton Royaume. Pour tes bourreaux, tu sollicites du Père le pardon : Seigneur, apprends-moi à pardonner. Et voici que tu lances dans la nuit le grand cri : mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? Toi qui a connu l’épouvantable angoisse de la solitude, Seigneur, prends pitié de nous quand vient la tentation de désespérer Nous avons soif de vérité et de justice, nous aussi nous voulons aller jusqu’au bout pour que soit faite la volonté du Père : avec Toi, dans le dépouillement et l’abandon, nous nous remettons entièrement dans ses mains. Seigneur, Seigneur, tu as donné ta vie pour nous et tu es mort d’aimer. Tout est accompli, c’est l’Amour qui gagne. Amen.
13) Jésus est remis à sa mère Voici le moment où Jésus fut descendu de la croix et Marie, qui l’avait pris dans ses bras, au moment de sa naissance, le reprit dans ses bras, au moment de sa mort. Ainsi semblait s’achever, comme une boucle est bouclée, sa tâche sur la terre. En réalité, c’est une nouvelle période qui s’ouvrait car, en recevant le corps du Christ, son corps sans vie, elle représentait toute l’Eglise appelée à être, elle-même, son corps vivant. Mère de Jésus, elle devenait mère de l’Eglise. C’est pourquoi nous avons choisi d’adapter à cette station une prière de Jean-Paul II à la Mère de l’Eglise.
O Mère de l’Eglise, fait qu’enracinée dans la Passion du Christ, l’Eglise s’applique toujours à accomplir sa mission de salut, de paix, et d’unité. Nous te prions pour que la foi s’approfondisse et s’affermisse dans tout le peuple chrétien, pour que la communion l’emporte sur tous les germes de division, et pour que reprennent confiance tous ceux qui se découragent. Quand tu reçus le Christ dans tes bras, tout semblait fini et tout espoir perdu. Pourtant la mort devait rejaillir en vie et les ténèbres en lumière. Réconcilie les pécheurs, guéris les hommes qui sont dans la peine, relèvent ceux qui sombrent dans le désespoir. De toutes nos forces nous te demandons, de réveiller en nous l’espérance et la foi. Amen.
14) Au tombeau Tout est fini. Une grosse pierre a fermé le tombeau. Avec ce tombeau fermé, nous entrons dans la nuit et dans le silence. Nous entrons aussi dans le mystère. Mais nous savons que, comme au bout de l’Avent il n’y a pas l’Avent mais Noël, au bout de la Passion il n’y a pas la Passion mais la Résurrection. « Au bout de la nuit, il n’y a pas la nuit mais l’aurore, et au bout du désespoir il n’y a pas le désespoir mais l’espérance » (Joseph Folliet). « Ce tombeau creusé pour garder les souvenirs abrite notre avenir » (Jean Debruynne).
Le Christ est au tombeau. La vie s’arrête devant la pierre qui le ferme. Silence des hommes et silence de Dieu. Nuit de l’esprit et nuit de la foi. Seigneur, nous te prions pour ceux qui vivent sans espérance et frappent à la porte du tombeau en attendant une réponse qu’ils n’entendent pas. Apaise aussi nos désarrois et nos incertitudes, réponds à nos appels et comble nos attentes. O Seigneur, écoute et prends pitié. Quand la paix craque de tous côtés, quand la haine triomphe autour de nous, quand la faim tenaille encore des millions d’hommes, quand la violence engendre la violence et quand la mort l’emporte sur la vie, déchire notre nuit et remplis le silence par ta Parole. Amen.
15) Alleluia Tout n’est pas fini quand le Christ est mis au tombeau. La Passion ne s’éclaire que par la Résurrection. « O mort, où est ta victoire ? » De là cette quinzième station. On l’ajoute de plus en plus souvent. Le nombre des stations a d’ailleurs varié au cours des siècles. Comme le dit une très belle et très ancienne prière de nos frères du Liban : le Christ est mort mais il nous fait vivre. Il nous faut donc, comme Marie de Magdala, et d’autres femmes avec elles, retourner au tombeau et le trouver vide. vivrons devant Ainsi « Le Seigneur fait mourir et il fait vivre, il appauvrit et il enrichit ; il abaisse et il élève » (Samuel, 2, 6). C’est par ces mots de Samuel que commen-ce cette dernière prière, une prière sans demandes, et qui s’achève en bénédiction.
Nous t’adorons, Toi le Très-Haut. Tu t’es abaissé et tu nous as élevés, tu t’es humilié et tu nous as honorés, tu t’es fait pauvre et tu nous as enrichis. Tu as été souffleté comme un esclave et tu nous as affranchis. Tu as été dépouillé de tes vêtements et tu nous as revêtus. Tu as été couronné d’épines et tu nous as faits rois, tu es mort et tu nous as fait vivre, tu as été mis au tombeau et tu nous as réveillés. Tu es ressuscité dans la gloire et tu nous as donné la joie. Tu t’es élevé au ciel et tu nous y as emportés, et tu nous as envoyé l’Esprit et tu nous as sanctifiés. Sois béni, toi qui viens, tout rayonnant de bonté ! Amen. Alleluia !!!
Images qui m’ont été offertes sans références Texte :chemin de la croix de Jean-Pierree Dubois-Dum&en aux Editions Desclée de Brouwer Musique : Largo de Haendel Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/