Des éléments pour comprendre la guerre d’Algérie 1954-1962
1: Etat des lieux l’Algérie à la veille de l’insurrection de 1954 L’Algérie la seule colonie de peuplement de l’Empire coloniale français, elle compte environ 1 million d’européens pour 9 millions de musulmans. Les différentes réformes portant sur le statut des populations musulmanes ont échoué. Celle de 1947 qui prévoit l’élection d’une Assemblée algérienne à laquelle participerait environ 1 millions d’électeurs musulmans est un échec. Seuls les candidats musulmans proche de l’administration française peuvent être élus. Un mécontentement face au refus de la France de faire progresser les droits des populations musulmanes qui s’exprime dès le moi de mai 1945 par des insurrections qui sont réprimées par la force (Sétif 8 mai 1945 Le contexte particulier de l’année 1954 qui marque la défaite française en Indochine. Preuve qu’une guérilla révolutionnaire peut vaincre une armée régulière. En Algérie présence depuis les années 30 de partis et d’associations nationalistes porteuses de l’idée d’émancipation.
2:1954-1958 : l’enlisement 1954 : création du Fln (front de libération nationale) bras politique de l’insurrection qui débute au moi de novembre 1954. La réponse de la France est double réforme et répression. En 1955, le constantinois (Est de l’Algérie se soulève) c’est l’armée qui est chargée de la répression. A partir de cette année le gouvernement décide de l’envoi d’appelés pour conduire les opérations de maintien de l’ordre en Algérie. Le commandement militaire voit son influence grandir. L’armée devient de plus en plus politique et s’engage aux côtés des défenseurs de l’Algérie française. En 1957 les opérations qui sont conduites par les parachutistes de Massu lors de la bataille d’Alger, mettent en lumière l’utilisation de la torture contre les suspects. En 1958, le gouvernement soucieux de sortir de l’enlisement, commence à évoquer la possibilité de négociation avec le Fln. A Alger les défenseurs de l’Algérie française avec le soutien de l’armée s’oppose au pouvoir légal. Cette situation insurrectionnelle précipite le retour de de Gaulle au pouvoir et marque la fin de la 4 ème République.
3: 1958-1962 refermer la « boîte à chagrin » Pour de Gaulle, la priorité est de sortir du guêpier algérien, il propose trois voix : sécession, francisation, association. Le clivage entre l’opinion publique en métropole où la guerre est de plus en plus contestée et en Algérie s’élargit. Un consensus existe pourtant sur le principe de l’autodétermination. En 1961, la tentative de putsch conduite par des généraux à Alger, et les manifestations algériennes en France diffusent un climat de guerre civile. Les intellectuels, les partis et le syndicats de gauche multiplient les prises de position contre la guerre. Les accords d’Evian qui donnent l’indépendance à l’Algérie sont signées le 18 mars 1962, le cessez le feu intervient le lendemain. Le climat de violence amène environ 1 million de « pieds noirs » à quitter l’Algérie. Ce résumé s’appuie sur l’article de l’encyclopédie Larousse en ligne :http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Alg%C3%A9rie/104808. A consulter pour aller plus loin le numéro9 de la revue « Carto » janvier- février 2012, qui consacre un dossier à l’occasion des 50 ans de l’indépendance.