THEORIE PLONGEUR NIVEAU 1 « Froid et essoufflement » Février 2014
Planning de la formation Froid et essoufflement 10/04/2017 Planning de la formation Réglementation et prérogatives des niveaux 1 8 novembre 2013 Notion de pression et barotraumatismes 22 novembre 2013 Flottabilité 6 décembre 2013 Autonomie en air 17 janvier 2014 Matériel de plongée 31 janvier 2014 Désaturation 14 février 2014 Froid et essoufflement 28 février 2014 Biologie sous-marine, plongeur responsable et environnement 28 mars 2014 Synthèse sécurité du plongeur 11 avril 2014 Evaluation théorique 18 avril 2014 ##
LE FROID EN PLONGEE
Pourquoi le plongeur se refroidit vite? Le corps régule sa température : Objectif : maintenir la température corporelle à 37°C Production de chaleur et régulation par l’organisme Neutralité thermique : 23°C dans l’air 34°C dans l’eau L’eau accélère le refroidissement : L’eau est un meilleur convecteur thermique que l’air (de l’ordre de 25 fois plus) Les déperditions de chaleur sont ainsi plus importantes dans l’eau Le froid augmente avec la profondeur de plongée : Le pression écrase le néoprène et réduit le pouvoir isolant de la combinaison L’eau est plus froide en profondeur (moins réchauffée par le soleil) Les gaz se refroidissent en se décomprimant : Lorsque la pression d’un gaz baisse, sa température diminue L’air délivré par le détendeur subit une détente et est ainsi plus froid
Température de l’eau La température de l’eau est très variable notamment selon la localisation, la saison, la météo et la profondeur (courant, thermocline…) Juillet 2013 Février 2014
Prévention du froid en plongée Ne pas avoir froid par confort et sécurité : Le froid augmente la consommation en air et les risques d’accidents (hausse de la saturation en azote, baisse de l’autonomie en air…) Le froid diminue la concentration et la réactivité Avant la plongée : Ne pas plonger en cas de fatigue (elle accroît le refroidissement) S’alimenter correctement (apport énergétique pour la régulation) Choisir une combinaison adaptée (isolation thermique) Pendant la plongée : Limiter les entrées d’eau dans la combinaison (pas d’agitation, bras croisés…) Prévenir immédiatement votre moniteur si vous avez froid (signe « j’ai froid ») Après la plongée : Se déséquiper rapidement et se couvrir de vêtements secs Consommer une boisson chaude (pas d’alcool) et des aliments énergétiques 6
La combinaison isole du froid Isolation thermique par combinaison humide : La combinaison humide retient une couche d’eau entre le néoprène et le corps Cette couche d’eau est réchauffée par la chaleur perdue par corps et le protège du froid extérieur Limiter la circulation d’eau dans la combinaison : Choisir une combi de taille et coupe adaptées Ajuster la combinaison en l’enfilant et fermer correctement la fermeture Eviter les entrées d’eau par les extrémités en retournant les éventuels manchons Sous l’eau, limiter l’agitation ou les mouvements de bras qui font pénétrer l’eau dans la combi Le néoprène s’écrase avec la pression, ainsi la flottabilité diminue en profondeur
Choisir sa combinaison et son équipement Différents types de combinaison selon la température : Combinaisons humides (température jusqu’à 10°C mini) Combinaisons semi-étanches Combinaisons étanches pour les eaux très froides Des épaisseurs/couches de néoprène variables : Différentes épaisseurs de néoprène avec : - 3 mm en mer très chaude - 5 ou 7 mm en méditerranée Combinaison mono pièce ou avec sur-combinaison Si besoin : souris sous la combinaison Il faut adapter le lestage en fonction de la combinaison Zones de fortes déperditions de chaleur Combinaison étanche Protéger l’ensemble du corps et les extrémités : La cagoule protège la tête et la nuque qui est une zone de forte déperdition thermique Chaussons (types chaussettes ou bottillons) Gants (nécessaires l’hiver et au printemps en méditerranée)
L’ESSOUFFLEMENT EN PLONGEE
Qu’est ce que l’essoufflement? 1) Des besoins en air accrus : En cas d’accélération du métabolisme (efforts physiques, stress….), les besoins en air augmentent et le rythme ventilatoire s’accélère Effort physique, stress… 2) Une expiration insuffisante et une sensation de manque d’air : Si l’expiration est insuffisante, le dioxyde de carbone s’accumule dans l’organisme et fait ressentir une sensation de manque d’air Accélération de la ventilation mais impression de manque d’air 3) Un cycle vicieux difficile à contrôler : L’impression de manque d’air amène à inspirer de plus en plus vite en prenant de moins en moins le temps d’expirer La ventilation devient de plus en plus superficielle (peu ample) et inefficace Ventilation de plus en plus superficielle et inefficace Inspirations plus rapides sans prendre le temps d’expirer suffisamment Fin de l’effort, retour au calme, expiration
Risque d’essoufflement en plongée En plongée, le risque d’essoufflement est plus élevé car respirer demande un effort : La viscosité de l’air augmente avec la pression (car plus de molécules par volume) Le détendeur crée une petite résistance mécanique due aux frottements Le thorax est un peu comprimé par la combinaison qui entrave ses mouvements L’essoufflement augmente la consommation en air et les risques d’accident : Consommation d’air accrue (jusqu’à 10 fois plus importante) : - autonomie en air réduite avec risque de panne d’air - hausse de la saturation en azote dans le corps et du risque d’accident de désaturation (ADD) Risque de panique liée à l’impression de manque d’air : - remontée incontrôlée avec risque de surpression barotraumatique ou d’accident de désaturation… - lâcher d’embout de détendeur et noyade… 11/14
Prévention de l’essoufflement Avant la plongée : Ne pas plonger en cas d’anxiété, de stress ou de fatigue Choisir un équipement et un lestage adaptés (hydrodynamisme dans l’eau, détendeur bien réglé…) Maintenir une bonne condition physique L’essoufflement est accentué par la profondeur (pression élevée, viscosité de l’air respiré…) En surface : En cas de courant, se tenir à une ligne de vie ou au mouillage Reprendre son souffle en surface avant de s’immerger Vérifier et ajuster son lestage LIMITER LES EFFORTS, ADAPTER SON EQUIPEMENT, ETRE CALME ET EN FORME, En plongée, sous l’eau : Se déplacer avec un palmage lent et efficace Eviter les efforts physiques : calme et bonne stabilisation Ne pas lutter contre le courant (éviter les zones de courant, se tenir…) Respirer lentement en insistant sur l’expiration
Conduite à tenir en cas d’essoufflement En cas d’essoufflement, il faut réagir immédiatement : Cesser tout effort et limiter les mouvements Prévenir le guide palanquée et suivre ses indications Expirer profondément et se calmer Remonter de quelques mètres 13/14
En résumé : froid et essoufflement Des risques d’accidents accrus en cas de froid ou essoufflement : Augmentation de la consommation d’air et par conséquent des risques de panne d’air et d’accidents de désaturation Risques de panique en cas d’essoufflement (remontée incontrôlée, barotraumatisme, noyade….) La prévention passe par un matériel adapté et un comportement calme et serein : Matériel adapté (combinaison adéquate et ajustée, lestage correct…) Respiration calme, pas d’agitation ni d’effort physique, palmage efficace Garder la forme et ne pas plonger en cas de fatigue, stress, froid…. Les risques d’essoufflements et de froid augmentent en plongée avec la profondeur Comment réagir en cas de froid ou essoufflement ? Prévenir immédiatement son moniteur (signes « j’ai froid » / « je suis essoufflé ») Si essoufflement : se calmer et expirer profondément, remonter de quelques mètres 14/14
Prochaine séance « théorie » Réglementation et prérogatives des niveaux 1 8 novembre 2013 Notion de pression et barotraumatismes 22 novembre 2013 Flottabilité 6 décembre 2013 Froid et essoufflement 17 janvier 2014 Matériel de plongée 31 janvier 2014 Gestion de l’air et autonomie 14 février 2014 Désaturation, tables et ordinateur de plongée 28 février 2014 Biologie sous-marine, plongeur responsable et environnement 28 mars 2014 Synthèse sécurité du plongeur 11 avril 2014 Evaluation théorique 18 avril 2014