1. Le Réseau Internet C'est par l'ARPA (U.S Defense Department's Advanced Research Projects Agency) que tout a commencé dans les années 1960 sur le réseau téléphonique. Comment ? avec la technologie de commutation des paquets et des dispositifs de routage (pour que les paquets d'informations trouvent leur chemin pour aller d'un ordinateur à un autre... en passant par un réseau d'autres ordinateurs). Le but de l'opération? En cas d'attaque nucléaire, trouver un système de réseau d'information qui soit capable de s'auto- configurer si un des maillons venait à défaillir. Le système fut nommé ARPANET (c'est-à-dire le réseau de l'ARPA) permettant de relier 4 université américaines. Le réseau initial ne disposait que du courrier électronique.
2. Son évolution 3. Ses adresses 1971 : Premiers essais de transfert de courrier électroniques 1973 : Premiers gros ordinateurs européens mis sur le réseau 1985 : 2.000 ordinateurs dans le monde sont reliés entre eux. Apparition de BITNET et NSFNET qui s ’est transformé avec ARPANET en INTERNET 1991 : Tim Berners-Lee crée le World Wide Web au CERN en Suisse 1992 : 1.000.000 ordinateurs reliés, surtout dans les universités 1994 : Début de la vague de commercialisation d ’Internet 3. Ses adresses Chaque ordinateur relié en permanence è Internet possède une adresse unique (adresse IP) composé de 4 chiffres par ex. 127.147.5.49. Ces adresses sont gérés par le NIC (Network Information Center) qui fournit les premiers numéros appelés racine du numéro IP , charge à l'administrateur de votre réseau, de vous distribuer les numéros disponibles dans la plage de numéros attribués. Crée dans les années 1980, le DNS (Domain Name System) permet de donner un nom symbolique à chaque ordinateur, par ex. http://www.yahoo.com. Sur Internet, les serveurs spéciaux, appelés Domain Name Server convertissent automatiquement ce nom symbolique URL (Uniform Resource Locators) en adresse IP.
Sur Internet, Dupont par exemple est connu sous l'adresse: nom@organisation.domaine. Le site d ’une société se trouve sous la forme www.societe.fr si cette société se trouve en France (fr) et qu'elle possède un Web (www). Sur Internet le nom d'un ordinateur centralisant plusieurs personnes est organisation.domaine Les domaines sont regroupés en grandes classes : com désigne les entreprises commerciales, edu désigne l'éducation, gov désigne les organismes gouvernementaux, mil désigne les organisations militaires, net désigne les organismes fournisseurs d'Internet, org désigne les autres organismes non référencés. Ils sont aussi regroupés en pays : au Australie, ca Canada, fr France, uk pour United Kingdom.
4. Les adresses URL D'abord, on place le type de service auquel on s'adresse. Nous verrons que les services peuvent être des serveurs de Web ou http, des serveurs de fichier ou ftp ... Donc une adresse URL est une adresse de la forme : service://machine/repertoire/fichier par exemple : http://www.microsoft.com ftp://www.cern.fr/public
5. L ’interconnexion des réseaux Les réseaux interconnectés peuvent être d ’architecture identique ou différente, ce qui nécessite des équipements d ’interconnexion spécifiques : répéteurs, ponts, routeurs, passerelles. Le répéteur travaillant au niveau PHYSIQUE du modèle OSI: utilisé pour raccorder 2 segments de câbles ou 2 réseaux identiques, dispositif purement physique (répétition des bits d ’un segment sur l ’autre), régénération du signal pour compenser l ’affaiblissement. Le pont intégrant les niveaux PHYSIQUE et LIAISON : permet d ’interconnecter des réseaux identiques comme le répéteur, mais en plus, pour optimiser le débit et l ’efficacité, il assure le filtrage des trames en fonction de l ’adresse du destinataire. Le routeur , grâce à l ’intégration des couches PHYSIQUE, LIAISON et RESEAU : permet d ’interconnecter des réseaux dissemblables (par ex. Ethernet <=> Token Ring) en analysant les en-têtes des trames d ’arrivée puis les adaptant aux normes du réseau destinataire. cherche la meilleure route pour acheminer les données qui lui parviennent. La passerelle, dispositif le plus complet : assure une conversion complète d ’un réseau à un autre (entre plusieurs réseaux différents), dispose d ’une pile de 7 couches OSI pour chacun des réseaux servis.
6. Le routage Chaque élément du réseau a une table de routage. Soit par exemple la table de routage d'une machine Ma appartenant au réseau R2 et ayant une information à transmettre : Destination Passerelle R2 Ma R1 P1.2 R3 P2.3.5 R5 P2.3.5 par défaut P2.4 Si l ’information est destinée à Mb du même réseau R2, elle est adressée directement à Mb. Sinon si l ’information est destinée à Mc du réseau R1, elle est routée vers la passerelle P1.2. Sinon si l ’information est destinée à Md du réseau R3, elle est routée vers la passerelle P2.3.5. Sinon si l ’information est destinée à Me du réseau R5, elle est routée vers la passerelle P2.3.5. Sinon, par défaut c’est la passerelle P2.4 qui est sollicitée pour faire suivre l ’information.
Le routage, comment marche-t-il ? Réseau R1 166.223 P1.2 Réseau R2 148.12.10 Réseau R3 148.12.20 P2.3.5 P2.4 Réseau R5 148.12.30 Réseau R4 160.224 Réseau R6 171.121 P4.7.6 Réseau R7 171.220 Réseau R8 189.13 P7.8
7. Les protocoles TCP/IP 7.1 Le protocole IP Il s ’agit de deux protocoles associés, développés par le département de la défense américaine dans les années 1970, permettant de de faire dialoguer les différentes machines de différents réseaux. La pile TCP/IP est présent dans toutes les machines UNIX, et est utilisé à l ’échelle mondiale par le réseau Internet. DoD OSI Process Telnet FTP SMTP NFS Niveaux 5, 6, 7 Host to host TCP UDP Niveau 4 Internet IP Niveau 3 Network Ethernet Arpanet X25 Niveau 1 et 2 Access 7.1 Le protocole IP Le protocole Internet (IP) est un protocole au niveau réseau. Il est responsable de : l ’acheminement des paquets de données entre une station source et une station destinataire la fragmentation/le ré assemblage des paquets si nécessaire. Les données constituant le paquet à émettre sont fournies par la couche Transport : si la station destinataire se trouve sur le même réseau que la station émettrice, le paquet est envoyé directement vers la destinataire, sinon, IP envoie le paquet vers une passerelle qui se charge d ’acheminer le paquet jusqu ’à la destination finale (éventuellement au travers d ’autres passerelles)
6.2. Compléments sur les adresses IP Format du paquet : Le paquet IP (datagramme IP) est est organisé de façon suivante : 0 8 16 24 31 Version Longueur Type de service Longueur totale Identificateur Drapeau Position du fragment Durée de vie Protocole Checksum de l’en-tête Adresse IP de station source Adresse IP de station destinatrice Option éventuelle Bourrage Données 6.2. Compléments sur les adresses IP Adresses logiques distribuée par le NIC pour chaque réseau, puis attribuées par l ’ administrateur réseau pour chaque machine. Elles ont une longueur fixe de 4 octets, et on a l ’habitude de les écrire octet par octet, chacun d ’entre eux étant séparé du précédent par un point, par ex. 164.200.200.10 (adresse de sirius du laboratoire)
Il existe 5 classes d ’adresses Internet : Adr. Réseau (7 bits) Adr. Station (24 bits) Classe A de 000.000.000.000 à 127.255.255.255 Classe B 10 Adr. Réseau (14 bits) Adr. Station (16 bits) de 128.000.000.000 à 191.255.255.255 110 Adr. Réseau (21 bits) Adr. Station (8 bits) Classe C de 192.000.000.000 à 223.255.255.255 1110 Format indéfini Classe D de 224.000.000.000 à 239.255.255.255 11110 Format indéfini Classe E de 240.000.000.000 à 255.255.255.254 Classe A : réseaux de grande envergure (Défense US, IBM, DEC …) Classe B: réseaux moyens (Universités, centres de recherches …) Classe C : réseaux régionaux comprenant moins de 256 machines Classe D : utilisées par les mécanismes de multicast (d ’envoi de message à un groupe de machine utilisant un protocole commun) Classe E : réservées pour de futures extensions
7.1 Format des messages TCP 7. Le protocole TCP Le protocole TCP (Transmission Control Protocole) de niveau Transport assure un transport de données sur, orienté connexion, ordonné et bidirectionnel de processus à processus (de bout en bout). Ses principales caractéristiques sont : Etablissement/fermeture de la connexion virtuelle Segmentation et réassemblage des données Acquittement des segments reçus et retransmission sur absence d ’acquittement Contrôle de flux Multiplexage des données issues de plusieurs applications en un seul segment Gestion des priorités des données et de la sécurité de la communication. 7.1 Format des messages TCP 0 8 16 23 31 Port source Port destination Numéro de séquence Numéro d ’acquittement Long. de l ’en-tête Réservé URG ACK EOM RST SYN FIN Fenêtre Checksum Priorité Options éventuelles Bourrage Données
7.2 Exemple d ’échange TCP Station A Station B Couche Transport Demande de connexion Indication de demande Seq.=55 SYN=1 ouverte Seq.=202 Acq.=56 SYN=1 ACK=1 Couche Transport Émission de 10 octets Indication de réception Seq.=56 Acq.=203 ACK=1 EOM=1 Seq.=203 Acq.= 57 ACK=1 de 20 octets Demande de déconnexion Seq.=57 Acq.=204 ACK=1 FIN=1 Indication de demande de Confirmation de demande de Seq.=204 Acq.=58 Seq.=58 Acq.=205 ACK=1 FIN=0