Jean Ferrat Les belles étrangères Par Nanou et Stan
Les belles étrangères Qui vont aux corridas Et qui se pâment d'aise Devant la muleta
Sous leur chapeau huppé Ont le teint qui s'altère Les belles étrangères Sous leur chapeau huppé Ont le teint qui s'altère A l'heure de l'épée
Allons, laissez-moi rire On chasse on tue on mange On taille dans le cuir Des chaussures, on s'arrange
Où l'on traîne les boeufs La mort ne vaut guère mieux Et dans les abattoirs Où l'on traîne les boeufs La mort ne vaut guère mieux Qu'aux arènes le soir
Quand montent les clameurs Se lèvent les premières Les belles étrangères Quand montent les clameurs Se lèvent les premières En se tenant le coeur
Les belles étrangères Se jurent à jamais De chasser Ordóñez De leurs rêves secrets
Allons laissez-moi rire Quand le taureau s'avance Ce n'est pas par plaisir Que le torero danse
C'est que l'Espagne a trop D'enfants pour les nourrir Qu'il faut parfois choisir La faim ou le taureau
Quittent leur banc de pierre Les belles étrangères Végétariennes ou pas Quittent leur banc de pierre Au milieu du combat
Paroles : Michelle Senlis Direction musicale : Alain Goraguer Quand le compositeur et l' interprète sont un seul et même musicien... comme dans beaucoup de chansons de Jean Ferrat, la musique sert le texte, cette mélodie sifflée et cette guitare égrenant quelques notes nous plongent dans l'atmosphère des corridas espagnoles. Modeste hommage pour rappeler que le grand poète chanteur était aussi un musicien de génie. Paroles : Michelle Senlis Direction musicale : Alain Goraguer Nanou et Stan le 10/04/2017