Réalisé par : KETATA Omar PCEM2 Les aspects histologiques et fonctionnels des différents segments tubulaires du néphron Réalisé par : KETATA Omar PCEM2
INTRODUCTION
TUBE PROXIMAL : les aspects histologiques Le calibre du tube proximal, d'environ 60µm, est plus important que celui des autres segments tubulaires corticaux. Les cellules sont pyramidales. Le cytoplasme est éosinophile parce qu'il est particulièrement riche en mitochondries et relativement pauvre en ribosomes. Le noyau rond est central.
TUBE PROXIMAL : les aspects histologiques La bordure en brosse du pôle apical est composée de microvillosités; entre elles s'ouvrent des invaginations qui s'enfoncent dans le cytoplasme et sont entourées de vésicules et de vacuoles. L'ensemble représente une très grande surface membranaire en rapport avec la fonction d'absorption. La bordure en brosse se trouve aussi bien dans la partie contournée que dans la partie droite du tube proximal. les membranes latérales, non visibles dans cette micrographie, sont interdigitées les unes dans les autres et possèdent près de la lumière tubulaire des systèmes de jonctions serrées qui empêchent le passage de l'eau et des solutés.
TUBE PROXIMAL : les aspects histologiques Le pôle basal est strié par de profondes invaginations membranaires: « les batonnets de Heidenhein » perpendiculaires à la membrane basale, visible sous la forme d'un liseré gris. Dans le cytoplasme de ce pôle, les mitochondries sont longues et nombreuses. Elles forment des files plus ou moins parallèles, enchâssées entre les invaginations de la membrane plasmique. L'importance des mitochondries démontre que les cellules des tubes proximaux produisent et consomment de grandes quantités d'énergie.
TUBE PROXIMAL : les aspects fonctionnels 70% du sodium et de l’eau de l'urine primitive sont récupérés au niveau du tube proximal par diffusion passive en fonction de la différence de sa concentration dans le tube et dans la cellule. Cette différence est maintenue grâce à une extraction active du sodium de la cellule par des pompes ATPase dépendantes, situées dans les membranes basolatérales. Ce transport actif qui n'est jamais saturé consomme 80% de l'énergie produite dans le rein La concentration en sodium dans la lumière du tube est donc constante. A partir de l'interstitium, le sodium et l'eau diffusent dans les capillaires. Les autres cations, tels le K+ , Ca2+ et Mg2+ sont aussi réabsorbés en majeure partie au niveau proximal; comme celle du sodium, leur réabsorption est isoosmotique, c'est à dire qu'elle s'accompagne d'une quantité d'eau équivalente. Normalement les acides aminés, le glucose, l'urée, sont totalement réabsorbés. Cependant, si leur concentration sanguine dépasse un certain seuil, ils sont éliminés dans l'urine en quantités proportionnelles à la surcharge sanguine. Les petites protéines qui parviennent à franchir le filtre glomérulaire, telles l'insuline et de très petites quantités d'albumine, sont endocytées puis hydrolysées par le système lysosomial des cellules du tube proximal. Les phosphates et le bicarbonate sont également réabsorbés au niveau du tube proximal. La balance entre leur réabsorption et leur élimination possible en cas d'excès intervient dans le maintien de l'équilibre acidebase.
ANSE DE HENLÉ : les aspects histologiques L'identification de l’anse est aisée lorsqu'il est possible, comme dans cette coupe, d'observer leur origine à partir du tube proximal. La transition épithéliale est brusque; l'épithélium à bordure en brosse de l'un se transforme en épithélium pavimenteux de l'autre. Il n'y a pas de différence morphologique entre la partie descendante et la partie ascendante du segment grêle. Toutes deux sont situées dans la médullaire.
ANSE DE HENLÉ : les aspects fonctionnels Mécanisme de concentration par contre-courant La branche descendante de l'anse est perméable à l'eau et aux électrolytes La branche ascendante assure la réabsorption Na+ grâce aux pompes sodiques ATP-asiques et elle est imperméable à l'eau L’interstitium devient hypertonique Équilibration des osmolarités 300 300 150 H2O Na 400 400 200
TUBE DISTAL : les aspects histologiques Il comprend deux parties: la partie droite est située d'abord dans la médullaire puis dans le cortex et la partie contournée située dans le cortex. Dans cette coupe histologique colorée selon une technique trichromique classique, les tubes distaux ont à peu près le même diamètre que les tubes proximaux. Ils sont plus clairs et leur paroi est composée de cellules cubiques. Le pôle apical est dépourvu de bordure en brosse mais possède de courtes expansions cytoplasmiques dont le nombre est variable et qui donnent à ce pôle un aspect irrégulier Le pôle basal ressemble à celui des cellules du tube proximal. Il est strié perpendiculairement par de longues mitochondries enserrées entre des invaginations de la membrane plasmique. L'importance des mitochondries démontre que les cellules du tube distal produisent et consomment de grandes quantités d'énergie.
TUBE DISTAL : les aspects fonctionnels La partie droite du tube distal a une propriété essentielle : elle extrait de façon active le sodium de la lumière tubulaire vers l'interstitium adjacent. Sa paroi est par contre imperméable à l'eau comme à l'urée. Le transport actif du sodium provoque donc une augmentation de l'osmolarité de l'interstitium qui n'est pas compensée à ce niveau par un flux d'eau. Le rôle principal de la portion contournée du tube distal est la production d'ammoniaque et de protons. Elle réabsorbe en faible quantité du sodium, du calcium et des phosphates. Elle élimine du potassium L'excrétion urinaire de potassium est directement proportionnelle à la réabsorption distale de sodium.